CONCOURS RPS 2021

SHINO

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ARAPOSE


La légende des oliphants.

L’histoire d’Inutopia n’est pas d’hier. Les légendes qui courent sur les créatures vivants dans ces contrées fascinent encore les jeunes seigneurs qui rêvent de traques et d’aventures.

Cependant, il y a bien longtemps, s’est déroulé une découverte qui changea définitivement la vie sur Inutopia. Les évènements suivants se déroulèrent quand les frontières du royaume n’étaient pas si vastes, quand les gouttes de rosées n’étaient pas aussitôt piétinées par les armées innombrables des suicidaires pillant, dès l’aube, les frêles et les preux. C’était un temps où l’on vivait dans l’abondance : les querelles intestines des grandes coalitions n’avaient pas encore ravagé terres et lieux sauvages. On retrouvait dans les forêts multitudes de loups et nombres d’animaux incroyables ! Les serfs des quelques seigneurs n’étaient pas en difficulté pour ramener les vivres nécessaires au passage de l’hiver. L’eau coulait, pur et clair, entre les vertes plaines balayées par les vents légers : la vie y était riche et la faune s’y épanouissait considérablement.

Tout seigneur observateur pouvait se rendre compte qu’une telle richesse dans ce monde animal permettait la survie d’êtres exceptionnels. Les farfadets, lutins et autres djinns bien que rares, étaient encore présents. Les terribles griffons vivants dans les montagnes chassaient pendant que les grands oliphants paissaient majestueusement. Le fin équilibre qui permettait de maintenir ces existences rarissimes n’a duré qu’un temps malheureusement … mais cela, vous le savez déjà. L’avidité des hommes les poussa à évoluer, à se réinventer ainsi qu’à utiliser magie et ingénierie pour devenir plus puissants. Certains se convertirent même dans l’art subtil et fourbe de l’espionnage. Les pillages, optimisés par la trahison et le mensonge, permirent à certains de déposséder complètement leur cible de leurs biens. Certaines sommes étaient si imposantes que les soldats du seigneur victorieux n’arrivaient parfois même pas à repartir avec l’entièreté du butin.

Ces évènements changèrent le monde. Plutôt que de rêver d’un royaume prospère et équilibré, les jeunes seigneurs rivalisaient de malice pour perfectionner leurs offensives. Le mince équilibre se rompit et la quête de pouvoir des hommes dépassa les frontières de leurs donjons : les nobles loups des bois furent capturés, les griffons pourchassés et tués. Les farfadets et autres lutins ne survécurent pas à la destruction de leurs frêles habitats et tant subirent le même sort.
Un combat fit cependant trembler l’ambition des hommes.

Les plaines qui s’étendaient à perte de vue au loin des donjons abritaient les oliphants. Centenaires pour beaucoup et millénaires pour certains, ces animaux légendaires n’avaient cure des agissements humains et vivaient harmonieusement. Les feux des pillages ravagèrent cependant les plaines et c’est l’amenuisement de leur habitat qui les poussèrent à s’éloigner. Cependant, le déplacement de ces mastodontes ne passa pas inaperçu : grand comme trois trébuchets et lourds comme mille hommes, c’est le bruit de leur pas qui alerta les seigneurs. Quelques-uns furent assez hardis pour suivre et découvrir l’origine de ce bruit de tonnerre. Les courageux cavaliers qui s’élancèrent à travers les plaines brulées tombèrent de leurs selles quand ils comprirent d’où venait ce lourd martèlement car jamais aussi grandes créatures n’avaient été vues de mémoire d’hommes. La nouvelle se répandit, les grands seigneurs se réunirent et formèrent sans le savoir la première coalition. Leur union permit la création d’une armée incroyable : cavaliers, soldats, sorciers … chaque homme se dénombrait en milliers. Les Héraults rassemblés dépassaient la centaine et face à tant de généraux reconnus, le cœur des guerriers s’enhardissait d’espoir : ensemble ils arriveraient à capturer ces mythiques créatures et les utiliseraient pour asservir tout Inutopia !
La bataille fut longue, et intense mais les hommes ne l’emportèrent pas.

Avides mais pas ignorants, les seigneurs comprirent qu’ils ne pouvaient gagner : loin de leurs fenils, ils manquèrent de vivres, des milliers d’hommes furent broyés sous les charges de quelques oliphants pendant que les autres finissaient leur route vers le soleil couchant. La bataille des hommes fut certes perdue … mais leur ambition couronnée de succès. Un homme, sorcier noir, prénommé Nimda, parvint à emprisonner deux des honorables bêtes. Le sortilège utilisé couta la vie à de nombreux sorciers mais le scellement que Nimda parvint à effectuer permit aux hommes de repartir avec ce pourquoi ils étaient venus. Vaincus, faibles et déshumanisés, ils furent cependant acclamés en héros à leur retour.

Nimda fut reconnu par tout Inutopia comme le plus grand sorcier de tous les temps. Son étude des oliphants lui permit de comprendre leur incroyable longévité et d’en bénéficier lui aussi, du moins en partie. Les deux capturés furent bien traité, Nimda jura de les protéger et tenu sa promesse. Le hasard fit apparaitre des rondeurs sur le poitrail de l’un des deux colosses, le sorcier comprit alors que le duo était un couple. Il éleva en secret l’oliphanteau et en prit soin. Admiré de tous, il fédéra les seigneurs et organisa les coalitions qui se créaient un peu partout dans le royaume : les forêts ayant brûlées, les territoires autrefois sauvages furent colonisés et là où l’on voyait de majestueux paysages se sont élevés des enceintes et des tours plus grandes encore que les arbres. L’âge des hommes prit son essor et le temps passa. Nimda changea de nom pour éviter d’éveiller les soupçons quant à sa longévité. Il fit construire une tour si haute que tous la voyaient au loin. Cette tour prit, avec le temps, la couleur de la suie et se fit dénommer ainsi. En focalisant l’attention de tous sur l’édifice, il put cacher les oliphants du regard des hommes et leur fournit un environnement propice et sûr.

La fin de l’histoire, vous la connaissez tous : les oliphants maintenus sous le joug de l’homme servent maintenant ses desseins : outils de batailles, symboles de prestige, récompenses de tournois, l’oliphant est devenu objet, et fait la convoitise de tout seigneur du royaume.

Ce que vous ne savez peut-être pas cependant, c’est que la longue vie de Nimda lui permit d’arriver à la conclusion qu’aucune fin heureuse n’était à attendre pour ces nobles créatures. La légende de leur capture était connue de tous et de nombreux seigneur lui mettaient la pression pour obtenir en bataille les avantages du légendaire animal.

Il y pensa des heures, des jours et des années et dut admettre l’effroyable constat qu’il ne pourrait revenir en arrière. Il fit donc construire des armures colossales, de bronze, d’argent et d’or et s’assura de n’envoyer au combat que les plus vaillants et les plus robustes des animaux. Il les couvrit de sortilèges de protection et joua de ruse pour ne les offrir qu’aux grands seigneurs le temps de quelques batailles seulement, jamais plus.

Faisant ainsi, il s’assura la fidélité, les remerciements et la confiance de chacun, tout en garantissant la sécurité des oliphants. Il fit sienne la mission de pérenniser cette race ancestrale et de leur offrir un futur plus digne que leur passé qui fut souillé par les hommes.

Fin.

OSCAR

Grimpée sur une colline, je me tenais debout, les yeux obnubilés par le paysage, une brume épaisse s’étendait dans le ciel en face de moi. Une fois dissipée, je savais que de là ou j’étais, je pourrais apercevoir en contrebas une étendue verte interminable parcourue par des rivières en crue qui iraient se jeter dans la mer que je pourrai deviner à l’horizon. Un peu sur ma gauche, vers l’Ouest, je verrai les reflets magnifiques de la forêt de l’Ordre Lycan et ses célèbres arbres d’argent. Le soleil n’avait pas encore pointé son nez, l’atmosphère était chargée d’humidité, une odeur d’orage planait dans l’air. Le temps était changeant, les saisons mornes et le froid perçant allaient bientôt revenir. Je frissonnais tout en remontant la peau de mouton sur mes épaules. Cet endroit était l’un des plus beaux points de vue du Royaume à n’en point douter. J’étais même plutôt étonnée qu’un tel paysage n’ait pas attiré les vendeurs ambulants, les touristes et les traine-savates habituels. Je n’allais pas m’en plaindre, aujourd’hui j’avais ce paradis pour moi toute seule.

Un cri rauque et guttural sortit du flanc de la montagne… Au vu de la puissance sonore, le bestiau qui allait peut-être sortir du bois devait faire une bonne tonne. Dans ma tête, les pensées s’affolaient, Un chonet en rut à cette altitude ?...
Je saisis mon poignard, et m’élançais en direction de la source sonore, plus précisément vers mon campement, qui était un peu plus bas. Un chonet n’était pas dangereux en soi, mais c’était un animal grégaire assez massif qui avait les traits de ce que les gens de la noblesse auraient appelés un Sus scrofa suinae, en gros c’était un goret sauvage de la taille d’un taureau, mesurant pour les mâles plus d’une toise au garrot. Pas dangereux donc, mais costaud et un peu idiot, c’était suffisant pour effrayer mon cheval.

En arrivant la veille, j’avais pris soin de choisir l’emplacement de mon bivouac, et j’avais installé ma tente d’hiver derrière la colline à environ 300 pieds, à l’abris du vent frais et surtout des regards.
Les bandits de grand chemin n’étaient plus très nombreux sur ces terres, mais je connaissais quelques ruffians Inutopien, avec un même attrait commun et prononcé pour les choses qui brillent.

Haletant et peinant à retrouver mon souffle, j’arrivais enfin en haut de la colline. La terre vibrait doucement sous les pas de la famille chonet. Je dévalais la pente tout en voyant en face de moi le bois s’agiter : les cimes des arbres danser et quelques oiseaux effrayés s’envolaient. Une ombre dans le ciel, balayait la brume et les nuages, le bruit sourd qui l’accompagnait ressemblait à un battement d’ailes. Je levais les yeux et éberluée je vis une espèce de gros papillon plutôt joli, assez gros, qui se dirigeait dans ma direction, un insecte qui grossissait à vue d’œil… La panique ressentie 5minutes plus tôt céda face à la peur. Je retrouvais un peu d’esprit, l’adrénaline gagnait chaque cellule de mon corps. Les deux certitudes que j’avais présentement, c’était qu’il fallait que l’on se casse rapidement avant de se faire bouffer par le dragon qui chassait les chonets, si possible en évitant de se faire ‘scrabouiller par les chonets et que décidément je préférai les papillons.

N’ayant pas le temps d’empaqueter mes affaires, j’attrapais à la va-vite mon « essentiel » rassemblant les peaux de ma tente et le harnachement du canasson, balançant le tout dans l’une des crevasses de la colline. Pas le temps non plus de seller l’animal, j’attrapais la longe du licol qu’il avait sur le nez et sautais en croupe. Etrangement mon cheval qui d’habitude était une vraie chochotte, ne se fit pas prier malgré mes coups de talon un peu brutaux et démarra au grand galop. Je jetais un coup d’œil par-dessus mon épaule, mes yeux confirmant plus ou moins ce que je savais déjà : nous avions les chonets aux talons, en plus du gros, gros papillon.
J’étais couchée sur l’encolure trempée de sueur, une énorme poignée de crin dans les mains, nous avions repris un peu de distance sur ceux qui nous collaient au train. Arod, mon cheval avait traversé « la plaine des héros » au grand galop sans sourcilier et nous avait dirigés vers la forêt des Farnutes, il commençait seulement maintenant à manifester des signes de fatigue. Par chance, les gros cochons avaient continué tout droit, le dragon aussi. J’l’avais dit, c’était un peu idiot.
Une fois la lisière de la forêt passée, je me redressais sur mon cheval, lui indiquant par ce mouvement corporel que je souhaitais ralentir. Je suivais du regard la direction empruntée par les chonets, des rugissements se faisaient entendre ce qui signifiait que le dragon avait dû attaquer.
Soudain, le silence se fit total : pas un bruit d’oiseaux, ni bruissement de vent, la vallée entière s’arrêta de respirer. Ce fut à cet instant que le dragon piqua vers le sol et saisi un chonet qui meugla dans un dernier souffle avant de se faire saisir au cou par le prédateur. C’était un silence de mort.

Les instants qui suivirent me paraissaient emplit de gravité, une sorte d’hommage silencieux à celui qui avait permis ce jour, de sauver nos vies.
Redressant encore mon torse, mon cheval s’arrêta net. Je mettais « pied à terre » pour regarder le paradis dans lequel nous avions pénétrés. Le calme, et la sérénité régnait ici, je me sentais tout de suite apaisée. Ma descente de cheval avait été douloureuse, notre échappée belle et la monte à crue avait eu raison de la peau d’mes fesses.
Tout en brossant mon cheval à rebrousse-poil avec une poignée d’herbe sèche, je tentais de calculer combien de temps nous devrions rester ici. Que cela me plaise ou non, nous en avions pour plusieurs heures et peut-être la journée. Il fallait être sûr que le dragon avait eu le temps de finir son diner, et commençait la phase digestive. En prenant le bon côté des choses cela me laisserait le temps d’admirer cette forêt luxuriante, ainsi que de trouver à manger, et de préparer un campement de fortune. Arod étant bien brossé, je passais la longe simplement autour d’une branche, et m’en alla dans les sous-bois pour y dénicher un repas.
Le « Hummm » qui sortait en cet instant de ma bouche n’aurait pu être retenu. Cette odeur qui m’emplissait les poumons : douce et âcre, un mélange de senteurs entre les champignons et les essences d’arbres. Oui cette forêt est majestueuse, féérique, enivrante même. En balayant du regards les environs, je venais de m’apercevoir que je venais d’entrer dans une sorte de cercle d’arbres. D’immenses arbres donc les troncs noueux paraissent démesurés, en tournant autour d’eux je me rendis compte qu’ils portaient tous : La marque.
C’était donc des arbres centenaires ; leurs feuillages sont de toutes les couleurs automnales : rouge, jaune, vert et même un peu orange. C’était assez rare, que l’avidité des hommes ait épargné ce que les fils de Sehal appelaient des « Hiju Monabé » c’est-à-dire des « arbres-monde » ou littéralement « Ceux qui étaient là, au tout début ». En touchant l’écorce de l’arbre le plus proche, je ressentais des fourmillements dans tout mon corps. L’arbre était réputé pour avoir des propriétés magiques, c’était mon premier contact avec ces entités et je confirmais qu’il y avait une aura paranormale qui planait en cet instant autour de nous.
Les racines monstrueuses étaient parfois déformées et me donnait l’impression d’être vraiment courte sur patte. Au sol, la végétation ; principalement des fougères et des arbustes contrastait avec la terre sombre, le lierre courait à travers les sentiers, la mousse avait poussé sur chaque tronc, cet endroit semblait préservé de tout : un écrin précieux de beauté. Toutefois la beauté pouvait être dangereuse, cette forêt était relativement proche du domaine des Skanes du Nord ainsi que des armées chaotiques. Et puis nous étions en forêt, il était possible de rencontrer des « Filgunis des bois », des entités malveillantes aux services des Trolls. A l’idée de ces rencontres possibles, je n’étais guère réjoui et je me tenais sur mes gardes. Lors de notre fuite, je n’avais pu prendre que les deux poignards qui me pendaient à la taille. Mon arc et ma fine lame me manqueraient en combat. Pour éviter tout danger le mieux serait donc de rester le plus discret possible.

Au bout de deux heures à marcher dans les bois aux alentours, j’avais de quoi me faire un gros repas, je venais de collecter 4 grosses poignées de châtaignes, des baies de Jiko, des fraises des bois et des piss-lili pour mon ami.

Après un repas relativement copieux, installée le dos contre un arbre je résistais à l’envie de dormir.
Ma tête était lourde, et j’étais si fatiguée. Je me réveillais avec un mal de crâne d’un jour de cuite, la langue pâteuse…. Mon cheval n’était plus là. Mes mains et mes pieds étaient attachées… Ça commençait à puer sévèrement du cul cette affaire. Restons positif, me dis-je… Au moins on n’était pas carbonisés.

J’entendais du bruit, je fermais les yeux et calmait ma respiration… Si je pouvais mettre toutes les chances de mon côté et garder un effet de surprise, ça serait l’idéal…

Des pas lourds et d’un coup une voix d’homme résonnait… J’avais les idées qui n’étaient pas claires, la vision encore trouble. J’avais l’impression que la voix … l’homme … était-ce-Arthur ?

Un seau d’eau sur le coin de la tronche me réveilla, ce qui me confirma que ca devait être Arthur.
« - Dépêche-toi de me libérer, espèce d’abruti ! »
« - Ah non ma mignonne, d’abord on va causer toi et moi ! »
« T’es vraiment le roi des artichauds, qu’es tu veux ? »
« - Mugen m’a dit que tu allais probablement voir Yenshi, je veux savoir ou est la peau du tigre jaune qu’il a chassé il y a 4 ans, et tu vas m’aider à récupérer mon bien. »
« - Et si j’refuse ? »
« - Bah j’garde ton canasson, et puis toi et moi, on sait qui loge dans ta cale, pirate » et il partit à rire.
« - Détache moi espèce de débile ! rageais-je »
« - On fait le pacte avant » me lança-t-il avec un sourire
Tout en voulant lui cracher ma colère au visage je lui répondais en hurlant : « - Mais nom d’un bezoard, Arthur ! »
Arthur saisit un poignard, se coupa l’intérieur de la main, et me présenta son avant-bras.
« - Moi Arthur 8e du nom, espion et pirate suicidaire je m’engage à te restituer ton cheval contre la peau de tigre jaune. »
« - Tu es démoniaque » Arthur marmonnais-je, avant de saisir son poignard
J’entamais la pulpe de ma main, en retenant ma respiration et scandais à mon tour :
« - Moi Oscar, brigande et pirate suicidaire, je m’engage à aller te chercher la peau de tigre jaune dont tu fais mention. »
Avec sa fine lame, Arthur trancha les liens qui m’entravaient les membres, il me tendit une gourde.
« - Ça te débarrassera des restes du champignon que tu as mangé »
Je bus quelques gorgées, et constatais des effets rapides, je me sentais d’aplomb. Arthur avait eu le temps d’aller chercher mon cheval. Il me donna une carte, et un contrat de mission sommaire, qui me permettrait en temps voulu de me rendre dans la cité d’Hélingor.
Arthur me fit la gentillesse de me laisser un vêtement que je rembourrais de mousse ce qui me servirait de selle temporaire. Il rit de bon cœur en m’aidant à monter sur mon cheval. La douleur aux fesses était horrible et humiliante.
Je retrouvais mes affaires, elles étaient mouillées, mais intactes, la journée ayant été intense en émotion, je décidais de remonter ma tente ici pour dormir paisiblement afin de repartir le lendemain vers le Nord pour y rencontrer l’un des géants : la tête fraiche et les fesses reposées.

Le voyage vers les monts brumeux me prit 13 jours, j’avais eu la chance de passer le col de Lotrus avant les neiges et les verglas.
Mon séjour chez les géants fut plus passionnant que ce que je ne l’aurai cru, et fut agrémenter de bonnes ripailles, et de découvertes incroyables. Les rapports entre nos peuples avaient toujours été tendus. Côté humain, le Roi Walace avait décidé depuis le début de son règne de pacifier le royaume. Durant l’une des soirées magnifiques gargantuesques j’eus la chance de rencontrer le tacticien de la tour noire, qui réussit à m’agacer en 3mn avec ses calculs d’attaque. Moi qui m’étais faite une idée de ce personnage, j’étais déçue. Mon séjour ici, touchait à sa fin, lorsque je prêtai enfin attention à la conversation de mes voisins de table qui parlaient de larme de Démon. Ces deux soiffards étaient en train de parler des vertus magiques et prophétiques de ce précieux liquides. Il redonnait vie et santé.
Il allait me falloir une feuille, une plume et un oiseau, je devais impérativement reporter ma venue chez Kobe. Mes autres contrats attendraient également, si ces deux idiots allaient à la cherche des larmes de Démon, je devais être avec eux et m’en procurer.
Et si l’aventure n’avait fait que commencer.

[A SUIVRE]

SHOUWENDY


Lévy

La créature attendait patiemment. L’heure de se déchainer n’était pas encore arrivée. Bientôt elle pourrait déployer son long corps, étirer une à une ses tentacules et se dresser fièrement contre tous ceux qui essaierait de se mettre en travers de son chemin. Mais il lui fallait pour le moment être patient.
Lentement, elle ouvrit son œil d’or pour observer et étudier les alentours marins. Aucune menace ne semblait planer sur les flots tranquilles. Mais il fallait rester prudent. Sa longue expérience lui avait appris qu’en un rien de temps l’océan pouvait se muer en un tourbillon ravageur.
Tourbillon qui emportait tout sur son passage, sans pitié ni regret. Il ravissait le bon comme le mauvais, dans un excès de rage dévastatrice. Et même les plus grands savants ne pouvaient prédire avec certitude à quel instant les flots calmes allaient se muer en déferlantes meurtrières.
La créature avait connu ce courroux des milliers de fois. Mais à chaque fois, il lui laissait un coup amer, et un souvenir de tristesse. Pourtant quand elle était plus jeune, elle s’amusait dans l’écume calme et paisible, et rare était les fois où cette grande étendue d’eau salée était agitée.
Puis les années ont passées, et avec elles se sont enchainées les épisodes de tempête, de plus en plus fréquents pour être honnête. Parfois à la tombée de la nuit, parfois au petit jour, dès fois même en pleine journée. Cela ne prévenait jamais. Et c’est de là qu’est né la légende. Sa légende.
Monstre sanguinaire, créature du chaos, serpent du mal, démon de l’océan. Léviathan. Autant de définition qui lui ont été associées. Pourtant à sa naissance, elle avait bel et bien reçu un nom : Lévy. Mais il faut croire que les humains l’avaient oublié à force d’avoir une peur démesurée envers elle.
Elle n’était pas si méchante que cela dans le fond. Alors certes, elle était très impressionnante, elle voulait bien l’admettre. Grande dame qui régnait au milieu des eaux, la seule encore debout dans le chaos des flots les jours de tempête. Les tentacules dressés, ses yeux dorés étincelants et tout ses sens aux aguets.
En réalité, elle pouvait aussi faire penser à une immense tour marine qui garderait un trésor. Et qui se dresserait pour le protéger envers et contre tous. Mais les hommes l’avaient vite jugée, et dénigrée. Et elle se sentaient parfois bien seule, sans personne à ses côtés pour lui parler. Cependant elle gardait encore espoir.
Le temps passait lentement néanmoins. Mais soudain, Lévy sentit que son instinct la mettait en alerte. Elle se redressa un peu, et sortit sa tête hors de l’eau. Un bateau approchait, une barque pour être tout à fait exacte. Elle pencha la tête vers la droite intriguée. Elle ne ressentait pas de présence hostile.
En plissant légèrement les yeux, elle pouvait apercevoir un humain très jeune, on aurait même dit un enfant à son bord, en train de ramer. Que pouvait-il faire tout seul en mer ? Lévy bougea légèrement et les vagues s’agitèrent. Oups pensa-t-elle, si je bouge trop, je vais déstabiliser la barque toute frêle.
L’embarcation se rapprochait doucement, tant bien que mal. C’était bien un jeune enfant qui la conduisait. Que venait-il faire ici ? L’enfant leva la tête et aperçut l’étrange bête. Il s’arrêta net. Il n’était pas à très grande distance l’un de l’autre. Ils s’observaient mutuellement. L’un était inquiet, l’autre surpris.
Au bout d’un long moment à se fixer mutuellement, l’enfant se décida à adresser la parole à la créature marine.
« Vous comptez me manger ? dit-il d’un ton plutôt tranquille ».
Lévy était interloquée. Que pouvait-elle répondre à ça ? Elle n’allait quand même pas dire que d’un coup de mâchoire, si, elle le pouvait.
Elle prit le temps de réfléchir longuement. De chercher ses mots. Elle ne voulait pas effrayer le jeune homme.
« Et bien, j’ai peut-être l’air fort grande, et impressionnante, mais je n’ai pas de raisons de te faire mal tant que tu ne tentes pas de détruire mon territoire ».
Lévy était bien consciente qu’elle aurait pu énumérer tous les arguments du monde, rien ne pourrait complétement rassurer ce bambin. La vérité était effroyable. Cependant, elle pouvait toujours tenter de lui faire comprendre qu’elle n’était pas un danger imminent.
« Veux-tu entendre ma légende, dit-elle ? ».
Comme l’enfant acquiesçait, elle enchérit.
« Il y a fort longtemps, le monde n’était pas tel qu’il l’est aujourd’hui. Les eaux qui couvrent désormais cette terre, étaient situées bien plus loin jadis. Et à cet emplacement, il y avait une belle ville fortifiée. Ou devrais-je dire un grand royaume pour être plus exacte. Les murs qui entouraient le domaine contenait les flots environnants.
Les habitants y vivaient en paix, et j’étais heureuse, entourée de ma famille. Nous avions un souverain Lord Admin qui régnait entourer de ses ministres. Je ne pensais qu’à m’amuser avec les autres, mais je ne pouvais pas quitter les douves du château, car mon corps avait constamment besoin d’avoir au moins une partie immergée.
Toutefois, on nous rendait souvent visite, et de plus, des tas de créatures vivaient en ses lieux. Mais je me demandais souvent ce qu’il y avait au-delà des flots, derrière les remparts. Ma mère me disait que c’était le néant. Que personne ne devait en sortir. Mais peut être que le monde extérieur n’était pas si horrible que cela.
Un jour cependant, je fus réveillée. Des cris émanaient de la cour du château, et en ouvrant mes yeux mordorés, je vis un grand nombre d’habitants courir sur le pont qui séparait le fossé et le palais. Ils s’agitaient dans tous les sens. Mon père me dit de ne surtout pas bouger. Qu’on nous attaquait surement.
Mais qui pouvait bien faire cela ? Nous étions en paix. Et de l’autre côté du mur, n’y avait-il pas le néant ? Durant toute la matinée je pus observer des troupes se rassembler dans la plaine annexe aux douves. De nombreux clans étaient venus aider. Et même s’ils étaient distinctement séparés, ils étaient unis pour Inutopia.
Il y avait là des pandas, armés jusqu’aux dents, qui semblaient impatients d’en découdre avec l’ennemi encore inconnu. Non loin de là l’armée du chaos n’était pas non moins assoiffée de sang, de même que l’armée des chevaliers.
Plus loin, sur le fleuve qui irriguait les terres, on pouvait apercevoir les bateaux des pirates, venus prêter mains fortes au souverain. Les loups noirs et les loups blancs étaient quant à eux à l’orée de la forêt, les fières licornes à leur côté, et ils hurlaient à la mort, en direction des murs extérieurs.
Et même les habitants pacifistes en temps normal étaient là pour donner un coup de main. On pouvait ainsi observer des fées et des mandragores géantes, prêtes à soigner les blessées, et les sages du royaume qui prodiguaient leur conseil aux différentes troupes. Les mages blancs, mettaient des sortilèges de protection tout autour.
Le ciel, quant à lui étaient dominés par les dragons noirs, les vouivres qui essayaient tant bien que mal de guetter au loin ce qui se passait, et les être divins qui relayaient les informations aux Vikings et aux anciens Fliegender pour qu’ils les transmettent aux peuples marins, et au clan Takeda qui s’occupait des armées terrestres.
Le roi avait même fait chercher les peuples qu’il avait exilé aux plus lointaines contrées et qui pouvaient en découdre. Il y avait donc la présence exceptionnelle du clan des damnés, du clan de Dagda, du clan de la cité perdue, et du clan Helingor. Lévy avait toujours voulu savoir à quoi ils ressemblaient.
Enfin dans la cour du château les guerriers spartiates, orcadiens et phocéens ne faisaient plus qu’un, épaulés par l’ars et les guerriers d’invictus pour protéger l’intérieur du domaine.  Les justiciers d’Inutopia était également là, contrastant avec la présence des brigands du royaume, et des pilleurs de betteraves.
Tout le monde était là. Lévy frissonnait. Ses parents s’étaient levés de chaque côté de la herse de toute leur splendeur. On retenait son souffle. Le roi inquiet était monté à la plus grande tour, pour diriger les opérations avec ses fidèles ministres. Personne ne savait ce qu’il se passait au-delà du mur.
-Mais, interrompit le jeune garçon, les créatures volantes ne le pouvait-elle pas ?
-Non, soupira Lévy, un sort très ancien rendait impercevable tout ce qui se trouvait au-delà des fortifications. Soi-disant pour protéger la nation. Mais malheureusement, personne ne savait comment l’ôter.
Ce qui s’est passé ensuite, personne n’aurait pu l’imaginer je pense. Cela à durer des heures. J’ai tout vu. Cela à commencer par des bruits sourds, assez réguliers. Puis, quelques pierres sont parties en éclats. Des trous et des brèches sont apparus, dans ce que l’on pensait une muraille indestructible.
L’eau commençait à s’écouler, d’abord doucement, puis abondamment. Il y avait une large surface au domaine. Mais si cela continuait, en l’espace de quelques heures, il pourrait être recouvert d’eau. Entièrement battus par les flots qui semblait gronder de l’autre côté.
Le peuple pris peur et ce mis à courir vers le château, qui était également fortifié. Les êtres volants étaient dans un dilemme. Franchir le mur et s’enfuir ou rester ici à attendre l’inconnu. Les hommes des bateaux abandonnèrent peu de temps après leur embarcation. C’était la cohue.
Je me suis mise à pleurer, terrifiée. Mes deux parents ne flanchaient pas, immobiles et fiers. La muraille était maintenant fissurée de partout. Au bout de nombreuses heures. Le mur céda complètement. Ils s’étaient acharnés dessus. L’eau vient s’échapper, libre et fière et comme je le pensais, recouvrit tout.
Beaucoup d’hommes périr. Seules les créatures volantes purent s’échapper. Les animaux marins eux retrouvèrent leur élément mais à quel prix… Je pensais que le carnage était fini. Je me hissais vers la surface pour observer, et surtout retrouver ma famille. Ils semblaient perdus, mais en vie.
Puis, on les vit. Des dizaines d’embarcations contenant des étrangers bruyants. Ma mère essaya de convaincre les créatures ailées de ne pas céder à la rage, mais en vain. Les humains se mirent à leur tirer dessus des flèches. Beaucoup furent mortellement blesser, des deux côtés. Le reste du peuple s’enfuirent dans les cieux.
Ils ne restaient plus que mes deux parents et moi, Lévy. Les autres animaux marins avaient également fui à la vue des embarcations. Elles s’approchaient de plus en plus. Je voulus attaquer mais ma mère me cria « Lévy, attends ! ». Alors je l’ai écouté et regardé les humains nous approcher. Il y avait très exactement plus que trois bateaux.
Mes parents essayèrent de parlementer pour connaitre leur intention et savoir la raison de leur massacre. Mais leur chef, ou ce qui semblait l’être, pris une grande lance dans sa main, et je le vis de mes yeux transpercer le cœur de ma maman. Je fus figée, pétrifiée. Pourquoi faisait-il tant de mal ?
Ils se tournèrent alors vers mon père et avant qu’il puisse faire un mouvement, ils le tuèrent également. Alors je ne pus me retenir, et toute la colère qui m’habitait ressurgit et attaqua à ma place. Crois, moi, il ne subsista absolument rien d’eux. La rage m’envahissait de tout mon corps.
Ce jour-là, les flots se sont confondus avec mes pleurs, et se sont mus en un tourbillon dévastateur qui brisa tout sur son passage. Inutopia était à jamais engloutie. Quant à moi, je me retrouvais toute seule dans ce monde cruel, remplie de jalousie et d’envie. Car rien d'autre n’avait motivé ce carnage.
-Tu n’es plus seule Lévy, dit doucement le petit, regarde autour de toi, l’océan est ton ami.
-Mais les autres animaux me craignent et à la seule prononciation de mon surnom Léviathan, ils fuient à toute allure. Je ne connaîtrais jamais de repos jusqu’à ce que tout soit comme avant…
Le jeune homme s’en alla, la légende en tête et se mis à la raconter autour de lui. Suite à cela, beaucoup de personne vinrent me contempler, et même des créatures marines se mirent à vouloir de ma compagnie. Mais la rage de mon passé ne m’a toujours pas quitté et un rien pourrait la raviver… Faites attention.

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MITCHOS :

Descendance, la quête





-Allez chercher l’enfant, je m’occupe de… cette chose.

C’est ainsi que je me retrouvai seul devant ce démon. Mon écuyer entrant dans les profondeurs de la caverne. Cette bête, tout droit sorti des portes de l’enfer, m’empêchait de finir ma quête, barrant ma route. Pour continuer, je devais la terrasser. Mais le combat sera ardu. Probablement le plus dur de ma vie. Mais ma mission était plus importante que tout, je me devais de réussir, même au péril de ma vie.

Ma quête m’avait été donnée par moult seigneurs d’Inutopia pour trouver un parent, un héritier, une descendance Tashirovienne pouvant prétendre au trône afin de renverser le seigneur Wallace et restaurer l’ordre et l’honneur sur le monde. Le périple fut long et pénible. J’ai dû traverser mers et mondes. Devant affronter maints périls. Combattre divers seigneurs et créatures. Mais rien ne pouvait laisser présager ce que j’allais devoir combattre.

Devant moi se dressait un démon gigantesque et terrifiant. Les pointes de ses ramures lui donnaient une hauteur de deux toises et elles étaient recouvertes de sang. Ses yeux rouges ardents perçaient la noirceur de la nuit, effrayant tous ceux qui croisaient son regard. Derrière ses quatre mandibules, ses dents acuminées pouvaient percer n’importe quels métaux. Son dos, ses épaules et ses bras étaient rempli de crêtes piquantes. Au bout de ses mains, des griffes acérés tels des glaives. Sa queue interminable pouvant flageller à distance. Sa peau, de couleur verdâtre, était aussi résistante que le croupon.

J’invoquai une aura de protection, espérant contrer les sorts que pouvait me lancer se suppôt du prince des ténèbres. Tenant mon épée d’une main et mon pavois dans l’autre, je chargeai mon belligérant, souhaitant que les Dieux soient de mon côté. La bête esquiva mon premier coup, et de sa queue, m’assena un coup terrible. Je pus le bloquer avec mon bouclier, mais la puissance me projeta plusieurs mètres en arrière. Je ne pouvais le laisser m’ébranler de la sorte. Je me devais d’être plus à l’affut de ses coups. Initiant ma deuxième attaque, je m’élançai vers la droite du bestial. À la dernière seconde, je lâchai mon pavois et lui lançai une hache de ma main qui s’était dévoilé. Celle-ci s’enfonça dans sa cuisse.

Il échappa un cri de douleur, mais répliqua de suite avec un autre coup de queue. L’ayant déjà subi une première fois, je sus comment l’éviter et comme j’étais plus mobile sans mon bouclier, d’un coup d’épée, je lui tranchai l‘appendice. Le démon laissa de nouveau échapper un cri, mais cette fois ci, il résonna tellement fort que je dus me couvrir les oreilles. Et lorsque que j’ai relevai la tête, je croisai le regard de la bête et je dois avouer que j’en ai eu des frissons. La haine qui se dégageant de ses yeux indiquait que la lutte n’était pas fini.

Le démon lança la prochaine attaque. Sans finesse, élança le bras dans l’espoir de m’éventrer d’un coup de griffe. Je sautai par-dessus son bras et lui enfonçai un poignard dans le flan. N’ayant pas pris garde au retour d’élan, il me frappa. Mon armure étant très solide et par chance elle était doublée d’une cotte de maille. Mon torse fut bien protégé… Mais pas mon épaule. Elle fut lacérée par deux griffes. Le sang éclaboussa, la douleur était intense.

Nous étions blessés, un seul de nous vaincra. J’attrapai mon épée et courrai en direction opposé de mon assaillant. Je voulais lui laisser croire que je me sauvais. Il s’élança à ma poursuite. Passant près d’un arbre, je fis deux pas sur celui-ci, et bondi vers l’arrière. Me retournant pour faire face à mon antagoniste. Surpris par mon saut, le démon ne sut pas comment réagir et je lui transperçai la tête. La pointe de mon épée jaillie sous le menton et il s’affala de tout son long. Le contact entre nous me catapulta dans l’arbre. Le souffle coupé, je me laissai choir par terre, regardant la bête terrassée.

Entendant du bruit derrière moi, je me retournai, tout en restant sur le sol, pointant une dague, la seule arme que j’avais encore en ma possession, vers la source du bruissement. Quel fut mon soulagement lorsque je reconnus mon écuyer. Jamais je n’aurais pu affronter un autre opposant de cette impétuosité. Enfin, l’enfant était là, ébahi de voir ce monstre enfin mort. Mais il était jeune… Très jeune. Il devra être caché, entre de bonne main, jusqu’à ce qu’il soit prêt.

Mon écuyer m’aida à me soigner. Et ensuite, nous repartîmes. Je savais qui saurait aider l’enfant à grandir et devenir digne du trône d’Inutopia, un vieux sage, ancien Mage Blanc; PmLux. Il fallait le retrouver. Mais ceci, sera une autre histoire.

EYANTHIS


Rolly entra dans la chambre de son père attiré par une couleur de couverture de livre qu'il avait aperçu lors d'une corvée de linges à ranger.

Il déplaça une petite table que son père avait fabriqué avec son aide. Lui, n'avait planté que deux clous pour accrocher un pied. Il en etait très fier.
Une fois sur la table, il se saisit du livre à la couverture aux couleurs envoûtantes... presque vivantes...
Malgré le poids du livre, Rolly fût subjugué jusqu'à hypnotisé par ce bleu, vert, brun reluisant.
Il descendit de la table, s'assaillit sur le plancher en bois de chêne que son père avait placé avec son aide. Lui, n'avait planté que 2 clous pour joindre deux planches. Il en était très fier.
Une fois sur le plancher, il carressa lentement le livre où le titre, avec ses lettres d'un doré sombre éclatant, ressortait de la couverture.
En même temps, il lu, à voie basse, les ecritures :

"Nombre de créatures aux pouvoirs extraordinaires peuplent les terres d'Inutopia"

"Qu'est ce qu'il peut bien se cacher derrière un tel titre avec une telle couverture" pensa t il ?!

Rolly, toujours assis sur le plancher à côté de la petite table, ouvrit délicatement le livre aux couleurs mystiques... Une lueur, aussi vive qu'un rayon de soleil d'automne rasant l'horizon, l'aveugla subitement... [quelques secondes passèrent]

Toujours aveuglé, Rolly se senti transporté comme aspiré sans qu'il ne puisse résister.
Une sensation d'apesanteur le transpercait...
Au retour de sa vue, malgré quelques tâches blanches qui l'empêchait de distinguer correctement son environnement, Rolly se sentit de nouveau assis... Assis oui, mais non plus sur le plancher que son père avait placé avec son aide... Assis oui, mais non plus à côté d'une petite table que son père avait fabriqué avec son aide.
Rolly était assis sur du gazon humide à côté d'un arbre majestueux aux feuilles vertes orangées... Qu'est ce que je fais là se dit il ? Où est le livre ? Où est la chambre de mon père ? Où suis je ? ... Une panique l'envahit... Son corps était un frisson unique... un frisson qu'il n'avait jamais ressenti...

Mais,... Mais,... où, qu'est ce que,... Il perdait ses mots... Il était perdu...
Sa respiration était rapide, trop rapide,... Il essaya de se lever, impossible... sa peur le tétanisait...

Un souffle le fit sursauter.
Il leva les yeux. Rien.

Toujours le même souffle, toujours le même sursaut. Toujours rien.

Tout à coup, derrière lui, une ombre apparu.
Un DRAGON, c'était un dragon !
Majestueusement, il se dressa devant Rolly et ramena ses gigantesques ailes blanches près de son corps d'une couleur noire au reflet ecaillé.
Une petite corne était visible au sommet de son frond entre ses deux yeux jaunes globuleux.

A sa vue, Rolly perdit connaissance...
Un long moment ? Personne ne le sait à part le temps et ... le dragon...

"Qui es tu ? Qui est tu ? " (Voie grave et lente) ... ces mots réveillèrent Rolly, toujours étendu sur le gazon humide où se trouvait un bel et grand arbre aux feuilles vertes orangées...

"Ahhhh mais tu te reveilles enfin" dit le dragon ! "Cela fait 6 tours que je campe a côté de toi"
(toujours avec une voie grave et lente).

Encore embué par son évanouissement, Rolly demanda :
"Qui êtes vous ?"

Je me nomme Walace le dragon d'Inutopia.
Je suis le numéro un de ses terres !

"Inuopia ? Numéro un ?" Dit Rolly, perplexe.

"Tu es ici dans un univers où d'inombrables créatures, chevaliers, sorcières et seigneurs se battent pour défendre leur terre. Inutopia est cet univers et j'en suis la créature la plus puisssante. Mon attaque et ma défense n'a d'égal. Je suis le numéro un"

"Créatures ? Se battent ?" ... [Léger silence]...
Rolly hurla... ? Vous parlez !? ...
Mais... AhAhaAhhaHhaah...
Rolly essaya de s'encourir...

Le dragon le saisit délicatement avec ses grandes pattes avant (sortes de petits bras avec de larges doigts griffeux au bout) et le souleva jusqu'à sa tête et dit :

"Aucune crainte noble seigneur. Je ne te veux aucun mal".
"Et maintenant, Inutopia s'est assagit. Les guerres sont finies."
"Viens sur mon dos. Je vais te faire voyager à travers les lieux de ce monde".

"Es tu partant jeune chevalier ?"

Rolly, d'un hochement de tête valida la proposition. Il resta sans voie et n'osa refuser. Il était toujours effrayé.

Walace déposa Rolly entre ses deux ailes blanches et décolla.

"En route pour les 9 tours. C'est là que tout à commencé. Les chevaliers noirs y vivent.
Et même si je suis le plus puissant, ils ont le plus grand des pouvoirs : La création et, à l'inverse, la destruction.
Et mefie toi ! Melle Kar le bien nommé est un redoutable chevalier noir. Il ne faut pas s'en prendre à lui sous peine d'être bannit au royaume de l'île. On n'y revient jamais. Jamais !"
... "Nous y voilà ..." dit le dragon... "Regarde comme c'est magnifique !"

Émerveillé, Rolly se détendit et contempla les tours fines et élégantes qui s'entremêlaient au travers de casacdes, grands arbres et étendues sauvages aux mille couleurs. Le paysage etait féerique.

Passant par dessus la plus haute des tours, le dragon continua en direction d'une grande plaine blanche aux éclats argentés. Au loin, on devinait la silhouette d'un château en haut d'une montagne en forme de dôme.

"Qu'est ce que ce château ?" demanda Rolly au dragon.
"Ce sont des ruines. Ce lieu, maintenant abandonné, fût jadis occupé par de puissants mages blancs au pouvoir magique noble."

Continuant de planer d'un vol maîtrisé, le dragon passait par dessus une forêt de chênes et se dirigea vers un bleu azur.
"Ohhh une mer" dit Rolly.

"Oui, nous allons maintenant traverser l'océan du Leviathan Chy NotilT et sa horde de Krakens. C'est un grand serpent des mers essayant de capturer, depuis des années, des dragons et des démons. Une lubie. Avec sa horde, ils n'y parviennent pas. Nous volons. Eux doivent rester dans l'eau.
Par contre, ne te baigne pas en ces eaux. Des piranhas y rôdent. Tu serais instantanément dévoré."

"Ahhh et maintenant nous arrivons sur l'île au volcan d'Inutopia, le seul en ces terres. Personne ne sait si il est encore en activité. Une armées de cavaliers emmené par leur maître, Batte L'eau Gicle, y vouent un culte. D'après la légende, un chevalier Teuton s'est battu pour cette île et aurait terrassé le démon Gnark en le jetant dans le volcan."

"Dragon, j'ai froid ?" dit Rolly.

"Appelle moi Walace et oui, l'air de la mer est froid, retournons vers les terres. En route pour les rochers rouges de l'oubli et son immense forêt. Accroche toi, nous allons raser la mer pour profiter du vent marin."
[Walace courba ses ailes et accélérera]

Décoiffé, Rolly aperçu une veille cabane en lisière de forêt...
"Où arrivons nous Walace ?" Demanda Rolly intrigué.

"Nous sommes au refuge de SheGai Vara le sorcier rouge. Sa magie d'amnesie est redoutable. Ne t'y oppose pas sous peine d'y être soumis jusqu'à la nuit des temps. Tu rentres dans chez lui et tu oublies tout ce que tu vas dire. Tu sors de sa demeure et tu as oublié tout ce qu'il t'a dit. Tout ça, pour avoir le dernier mot et toujours raison".
Ne trainons pas en ce lieu et continuons le voyage. Nous allons remonter vers le sud et le centre du milieu."

Un soleil surplombait la vallée, Rolly apprécia ce moment de quiétude absolu à travers les nuages. Il admirait la nature du bas. Vu d'en haut, magnifique. Des arbres, des roches, des plaines, des rivières,... Tout ce décor dessinait une toile harmonieuse. Rolly en avait plein les yeux.

"Nous voilà, au centre du milieu." dit Walace!
On pouvait distinguer une étendue d'eau qui formait un cercle parfait avec en son centre une île en forme de pyramide au sommet arrondi.

"Sur l'île, habitent les Quicou. Ce sont des dieux. Ils protègent ou plutôt profitent de la fontaine de Jouvence. Un roi, Roi yal, et une déesse, Dé Velcasta, invitent, chaque année, au premier soleil, au hasard, un seigneur, chevalier, soldat ou simple serf d'Inutopia, à venir tremper ses lèvres dans la fontaine pour bénéficier d'une cure de jeunesse. L'élu repart ensuite en dos d'Oliphant, un éléphant rendu au statut divin. C'est un honneur de pouvoir en monter. Toute personne aura ensuite une chance d'or, d'argent ou de bronze. Une offrande pour le petit peuple."

"Pouvons nous leur rendre visite ?" Demanda Rolly, envieux !
"Impossible, une puissante aura protège ce territoire. Et lors du premier soleil, les chevaliers noirs rôdent et envoient tout gredin voulant défier les traditions inutopiennes, au royaume de l'île. Ne jouons avec les Dieux. Seul les Dieux peuvent jouer entre eux."
"Continuons vers la forêt des cinq mille loups où vit Al'Hun, dit le gentil, c'est un loup garou le jour et un agneau la nuit. C'est un redoutable chasseur... Enfin a ce qu'il dit... Il traîne avec ses copains loups. Tant qu'ils restent dans leur tanière, il ne derange personne. Par contre, quand ils decident d'en sortir pour hurler, c'est assourdissant."
"Tiens, ohh non, ils sortent tous ... Ils vont sûrement pousser leur hurlement."

A ces mots, Walace monta dans le ciel, Rolly fût plaqué sur le dos du dragon, sa respiration presque coupée et des larmes lui coulèrent le long des joues. Quand tout à coup, une bourrasque de vent, Rolly perdit l'équilibre, tomba du dos du dragon, ses yeux se fermèrent tout en gardant connaissance et se senti transporté comme aspiré sans qu'il ne puisse résister.
Une sensation d'apesanteur le transpercait...
Il s'évanouit...

Rolly, Rolly, Rolly, ... (Voie douce et calme) ... Ces mots réveillèrent Rolly. Il était étendu sur un plancher en bois à côté d'une petite table avec un livre sous son bras...
Sa maman entrouvit les tentures et une lueur, aussi vive qu'un rayon de soleil d'automne rasant l'horizon, l'aveugla subitement.

"Qu'est ce que je fais là ? Où suis je ? Où est le dragon ? Inutopia ?" S'exclama Rolly, je,...

"Doucement", dit sa maman en reprenant le manuscrit des mains de Rolly.
"D'ailleurs qu'est ce que tu lis les récits de ton père. Ce sont ses aventures de jeu. Il me fait d'ailleurs bien rire en se prenant au sérieux avec ça." Sa maman tira un sourire quelque peu moqueur...

"Je, ... mais, ... Le livre, les couleurs, les ecritures, les paysages, le volcan, le sorcier, ... Les..." s'égosilla Rolly.

"Tu as trop d'imagination Rolly, c'est un simple manuscrit abîmé par le temps. Tu t'étais endormi en le lisant."
"Allez ! Ton père te cherchait, il a d'ailleurs besoin de toi pour fixer une étagère qu'il a construit. Tu dois l'aider pour clouer. Ton père est si fier de te voir bricoler avec lui..."

FIN

ROLLO


La naissance des créatures géantes d’INUTOPIA

Nous serions dire quand cela est arrivé si ce n’est que cette histoire est racontée depuis de nombreuses décennies voire des siècles.

Jadis INUTOPIA était une cité où les serfs étaient majoritaires. Ils travaillaient la terre pour la rendre plus fertile afin de nourrir ses habitants. L’ambiance y était bonne et courtoise où le troc et les sayas étaient le quotidien de ses braves gens.
Après quelques années, des clans commençaient à se former et le premier fût le clan de la tour noire, qui eu pour première mission de partager les terres d’INUTOPIA entre les différents clans connus.
A l’époque nous étions loin d’imaginer que cela allait engendrer la naissance d’un monde cruelle sans foi ni loi.

Les clans se sont soudainement mis à guerroyer pour devenir les plus grandes puissances de ce monde. A ce jour, les guerres n’ont jamais cessées. Les serfs, qui étaient autrefois des gens travaillant la terre, étaient formés pour devenir des cavaliers ou des mercenaires pour les plus doués et pour les autres soit des soldats ou de rester de simple serf.
Les guerres faisaient rages sur ces terres hostiles d’INUTOPIA. Des armées de cavaliers et de mercenaires faisaient régner la terreur pour piller les seigneurs moins valeureux.
Les clans faisaient preuve de stratégies pour anéantir les clans voisins.
Les terres qui étaient si verdoyantes devenaient avec le temps rouge par le sang que faisaient coulés ces guerres par ces seigneurs assoiffés d’écus.

Le clan de la tour noire installé sur le rocher dominant INUTOPIA décida un jour de partager leur savoir sur la domination de ce monde en envoyant des chamanes qui seront appelés un peu plus tard des sorciers.
Ces sorciers donneront aux seigneurs la possibilité d’augmenter leurs puissances de leurs royaumes ou d’affaiblir les royaumes voisins.
Ces sorciers cachaient également dans leur grimoire des secrets bien gardés pour permettre aux seigneurs de devenir encore plus puissant en invoquant des créatures jamais vu jusque là.
Ces secrets demandent des savoirs que seul le clan de la tour noire connaisse et distillent au gré du vent sur la place publique.
En plus des armées de cavaliers et de mercenaires, il existait maintenant des créatures féroces.
Je vais vous raconter le récit trouvé dans un des plus vieux grimoire d’INUTOPIA et cela concerne la naissance de légendaires créatures.

Un jeune sorcier qui revenait de la place publique avait entendu le message de la tour noire sur des secrets dissimulés dans les grimoires que seul les sorciers seraient en mesure de découvrir.
Celui-ci se décida de partir dans cette quête, qui serait pour lui une reconnaissance de ses aînés.
Pour remplir cette mission le jeune sorcier décida de partir de son village loin de ces guerres pour s’installer dans une petite cabane au fond des bois Il prit son paquetage et ses différents ingrédients en sa possession pour la préparation de ses potions.
Il travailla jour et nuit sans relâche afin de déchiffrer les secrets cachés dans ce grimoire.
La quête semblait si difficile que plusieurs fois celui-ci eu envie d’abandonner.
Chaque matin il repartait dans sa mission la tête ancrée dans son grimoire à essayer de déchiffrer des messages et indices qui permettraient de découvrir ces secrets.
Le sorcier se levait comme chaque matin au aurore mais un matin il fut interpellé par un chant d’oiseau qu’il n’avait jamais entendu jusque là. Intrigué, il sortit la tête de sa cabane et scrutait les arbres pour savoir d’où venait ce chant si magnifique. Son regard se posa dans un arbre centenaire et vis un oiseau aux couleurs or «magnifique se dit-il».
Curieux par cet étrange rencontre, le sorcier se décida de l’observer mais celui-ci prit son envole et s’enfonça dans la forêt.
Cet oiseau n’était pas comme les autres se disait-il, déjà de part ses couleurs mais aussi par son comportement. Le sorcier était de plus en plus intrigué et y voyait à travers cet oiseau comme une incarnation divine. Le jeune sorcier retourna dans sa cabane et se remis au travail en feuilletant son grimoire. Son esprit encore perturbé par cette rencontre, il essayait néanmoins de trouver un lien entre sa quête et cet oiseau. Pourquoi cette rencontre se disait-il? Malheureusement il ne trouvait pas de réponse à cette question. Le jour suivant son premier réflexe fût de regarder dehors dans l’espoir de revoir ce magnifique oiseau. La journée s’écoula comme toutes les autres auparavant sans voir le moindre volatile. Le soleil disparaissait dans la cime des arbres tout comme son désir de le revoir. Le lendemain matin sans comprendre ce qui c’était passé la veille et en levant la tête l’oiseau qui avait tant occupé son esprit était là devant lui. Il s’approcha tout doucement pour mieux l’observer et, il pu apercevoir ce magnifique plumage aux couleurs or. L’oiseau tourna la tête vers le grimoire, le sorcier se dirigea alors vers son livre de magie et commença à le feuilleter tout en observant le comportement de celui-ci. L’oiseau prit soudain son envol en direction du livre et en le survolant, il fit tomber l’encre qui se trouvait à côté du grimoire. Le sorcier paniqué et dépourvu cherchait de quoi absorber l’encre qui coulait sur son grimoire. Entre temps, l’oiseau avait déjà disparu dans la forêt. Il poursuivit de nettoyer son livre de magie et en essuyant l’encre il distinguait une écriture qui avait certainement disparu avec le temps. En regardant plus attentivement cette écriture, il se rendit compte que c’était un texte ancien.
Ce jeune sorcier qui avait fait son apprentissage chez le clan de la tour noire. Il était en mesure de lire et de comprendre ce texte. Il se mit aussitôt au travail pour déchiffrer ce manuscrit. C’était en faite une recette magique qui avait pour but de réveiller le géant du lac.
Sans même savoir ce que pouvait être ce géant, il commença soigneusement à préparer la potion magique, ce travail durera des jours et des nuits.
Quelques jours passèrent et la potion était enfin terminée, lui restait à savoir ou faire l’incantation pour réveiller ce géant. Il compris assez vite que cela devait se faire auprès d’un lac.
Après quelques recherches, il trouva que le lac le plus proche était à 3 jours de marche de son campement. Motivé par cette nouvelle quête, le jeune sorcier se décida de partir sur le champ en prenant la formule écrite sur un bout de parchemin et la fameuse potion. Le chemin était long et difficile. Il dormait à même le sol. A l’aube du troisième jour, il distingua enfin ce lac si convoité. En arrivant au bord de l’eau, en regardant à gauche puis à droite, le sorcier s’aperçu qu’il n’était pas seul au bord du lac. Cela lui importa peu car son excitation était-elle que rien ne pouvait l’arrêter. Il sorti de sa poche son bout de parchemin où se trouvait la formule et dans l’autre la petite fiole où se trouvait la potion. Un homme qui avait remarqué la présence de ce sorcier observait discrètement la scène qui se déroulait devant ses yeux. Son engouement grandi encore un peu plus avec l’arrivée d’un oiseau aux plûmes d’or qui se posa sur un rocher. Le sorcier épris par sa quête ne remarqua même pas la présence de l’oiseau et commença son incantation. Un tourbillon se format au dessus du lac, une masse d'eau tournant rapidement et formant un creux s’était formé. Le sorcier ne savait pas où déposer la potion avec ce vent et cette eau qui jaillissait de partout quand soudain il aperçu un poisson plus communément appeler la carpe KOÎ. Le sorcier s’empara de sa fiole et aspergea ce poisson de la potion. Comme par enchantement, ce fabuleux poisson se transforma en un magnifique dragon. En admiration par le spectacle que faisait ce dragon en tournoyant et apeuré en même temps par cette bête jamais vu, ses muscles se tétanisèrent et il lâcha le parchemin ainsi que la fiole. Après quelques instants, le sorcier se mit à se déplacer et remarqua que ce dragon le suivait telle un maître et son élève. Il comprit qu’il venait de découvrir le secret du grimoire et cela l’envahissait de joie et de bonheur. L’homme qui observait la scène depuis le début était en faite un ancien chef de clan banni pour ces actes odieux commis dans le passé. L’homme s’empara du parchemin et de la fiole et commença l’incantation. Des nuages se mirent à s’assombrir et un éclair frappa l’homme qui s’écroula au sol en cassant la fiole.
Le sorcier surpris par ce bruit, se retourna vers l’homme qu’il n’avait pas remarqué jusque là.
Il s’approcha de lui et vit son âme obscure. A ce moment là, l’homme se transforma en une bête géante et prit la fuite. Il sera appelé plus tard « Démon ».
L’oiseau aux plûmes d’or, qui était installé sur le rocher, regarda le sorcier. Il lui fit un hochement de tête et reparti dans la forêt. La légende dit que cette oiseau aux plûmes d’or était le « seigneur Admin » de la tour noire.

Le sorcier repris sa route et trouva sur son chemin une plume d’or qui servira à écrire cette légende.

OLKET


Si vous vous demandez ou cette histoire prend place, il vous faudra faire preuve d'imagination. Mais rassurez-vous, tel un jardinier patient et talentueux, je vais l'aider à s'épanouir.

Comme toute histoire épique elle eut lieu il y'a fort longtemps, dans un endroit perdu ou nul homme n'avait mis les pieds depuis des siècles.
Abrité au fin fond d'une forêt s’élevait la mythique cité des tours, une cité circulaire, trois ceinte de rempart que nul géant n'aurait pu enjamber sans escalade. Bâtit en des temps inconnus, par un peuple plus inconnu encore.
De ses remparts déjà hauts d'une dizaine d’hauteur d'homme l'on distinguait fort bien de nombreuses tours. Les premières sur lesdits remparts étaient certes hautes, mais restaient dans le domaine de l'acceptable de ce que votre imagination peut concevoir...

Mais une fois les herses franchies, une fois la ville atteinte... Un spectacle aussi saisissant que troublant ne pouvait que vous prendre aux tripes.
Des tours de pierres s’élevaient dans la périphérie de la ville, tellement haute qu'il fallait déjà se casser la nuque pour en percevoir le bout.
Mais plus on approche du centre de la ville plus les tours grimpent encore et encore. Plus elles sont hautes et plus les matériaux semble précieux. Comme si en s'élevant vers le ciel elles gagnaient en noblesse. Une noblesse clinquante, mais la richesse esthétique semblait se moquer des considérations matérielles.
Vous semblez en douter ? Pourtant les architectes semblaient avoir voulu exprimer là cette volonté.

Des premiers quartiers en pierre, l'on passait assez vite aux quartiers en marbres, Organisé par couleur, Marbre blanc dans un premier quartier, rose ensuite, noir enfin.
Et dans chaque quartier une multitude de tours, organisées d'une façon grossière voir anarchique... Ou peut-être n'avons-nous pas le panorama pour en apprécier la structure grandiose ?
Mais au centre de chaque quartier s’élevait un tour en pierre. Plus haute que les tours en marbre, et la qualité esthétique de l'ouvrage la rendait non seulement esquive, mais digne d’un éloge qui à elle seule et pour chacune de ses tours mériterait un roman nouveau.
Ses tours étaient hautes mais les nuages les surplombaient.

Ensuite étaient les quartiers d'argent, d'or, de jaspe, d’émeraude, de saphir, de platine, de diamant. Les tours de chaque quartier étaient plus hautes que les précédentes, mais au centre toujours une tour de pierre.
Au dernier quartier...
Comment vous l'expliquer... Je ne pense pas pouvoir, d’une matière inconnue, les tours semblaient s'accorder entre elle dans leurs couleurs. Au fil de la journée, de l'éclairage du soleil, chacune avait sa couleur propre mais elles semblaient interagir entre elles.
Ces tours étaient si hautes qu'elles se perdaient au-dessus des nuages, leurs cimes impossibles à voir. L'on pouvait se demander si elles avaient une fin. Mais si par chance vous les aperceviez, un jour de beau temps, avec un ciel sans l'ombre d'une tache blanche, alors vous pouviez entrapercevoir ces hauteurs qu'aucun homme ne semble pouvoir atteindre.

Au centre de ce quartier, une tour semblait s’élever tel un arbre en bien plus robuste et majestueux. De la même matière inconnue que les autres, ses « racines » profondément fichées dans le sol, cette tour montait, encore et encore, sans vouloir avoir de fin. Si son architecture plus simple que de nombreuses autres tours pouvait surprendre, sont secret ne se révélait que la nuit.
Lorsque que la pleine lune apparaissait et que le temps le permettait, alors en se trouvant hors des remparts, on pouvait¬¬¬¬¬¬ voir la lune, se poser, se reposer, sur le haut de cette tour. Sa lumière transfigurant la tour qui semble briller d'une lumière tamisée et plonger l'ensemble de la cité dans une rêverie sans fin, chaque quartier diffusant par ricochet sa lumière propre.

Alors bien sûr, et c'est mon rôle, de répondre à vos questions ? Qui, quand et pourquoi ?
Des brides d'une légende a demi-entendu semblent répondre, chaque couple dans l'amour transfigure le monde, a bâti une tour, non dans un esprit de compétition mais de partage.
Et en haut de chaque tour, toutes les nuits, des êtres aux pouvoir incommensurables apparaissent.
Certains sont connus, tels les démons naissant en haut des tours de pierre, les Léviathans dont leurs corps sinueux vont se fixer le long des tours de saphir pour en descendre et atteindre le fleuve le plus proche, les dragons dont on aperçoit toujours le vol, mais jamais l'endroit dont ils décollent.

Tous ces mythes issus de l'amour des Hommes. Certain encore inconnu et pourtant déjà présent.
Et si dans votre curiosité presque maladive vous vous demandiez quelle créature apparaît là où la lune se pose... Je vous répondrais que chaque mythe a sa part de mystère et c'est au fond de votre imagination que la réponse se trouve.

Amicalement, un conteur toujours ébloui par le spectacle de la cité aux milles tours.

MASSONSKI


À ce jour, beaucoup de ce qui existait jadis est perdu, car aucun de ceux qui vivent ne s’en souvient.
Gantrall : Url rhaesheser ans cursloe murshang …
… ato asshekh traj ans adrned ma pelorne ma jurness …
… kash the sille asshekh …
… prar ma rarlur laz reignarum gaïanu ki Inutopia.
Le monde change sans cesse …
… un jour, tout est orné de fleurs et de bonheur …
… tandis qu’un lendemain …
… la terreur et les flammes peuvent dominer les terres inutopiennes.
Chevaliers, Sorciers, Suicidaires et Sages ont toujours vécu ensemble ! Ils festoyaient sans limite avec
le seul but de vivre dans la paix et la bienveillance jusqu’au jour de la tragédie. Tout homme empli de
conscience et de sagesse, ne rêverait que d’une chose, que cet événement ne se soit jamais produit.
Tout commença lorsque Wardorian, un chevalier jeune et intrépide, fit une découverte qui changea
le monde. Ce varlet n’était autre que le fils bâtard du preux Siggbard, seigneur parmi les seigneurs,
cet éminent aux allures barbaresques, dirigeaient la plus grande armée suicidaire d’Inutopia. Il avait
renié tout lien de parenté avec son fils, car il l’avait conçu malencontreusement avec une gueuse des
contrées paysannes.
Wardorian, abandonné par ses parents à la naissance par un père le reniant et une mère ne pouvant
le nourrir, se retrouva dans un orphelinat du château de Varden. Une fois son adolescence achevée, il
commença à apprendre les rudiments de la chevalerie Vardenienne. Les compétences essentielles
qu’ils devaient acquérir étaient la force, la dextérité, l’intelligence et le charisme. La sagesse quant à
elle, était une qualité supplémentaire facultative.
Un lendemain de frénésie des éléments, Wardorian, dû se rendre à la chasse afin de remplir les
charniers à viande du garde-manger. Adosser sur un arbre attendant une proie, il vit cette sphère à la
coquille aux reflets d’or, scintillante de par le chatouillement des rayons du soleil qui traversaient la
cime des arbres. Elle était là, juste devant lui, posé sur un brin de feuillage, sûrement découverte par
la pluie torrentielle et les vents tempétueux des jours passés. Il s’approcha, mené par la curiosité de
cette lueur éclatante qui lui charmait le regard. L’attrapant entre ses mains, il se dit qu’il venait de
découvrir le trésor qui allait changer sa vie.
Il mit ce magnifique joyau doré dans sa besace, avant de reprendre hâtivement la route en direction
du vieux sage Lorgdhar. Après quelques lieues de marche, il se trouvait face à cette chaumière aux
allures de fermes paysannes. Ces murs de pierre, son toit de chaume et cette fumée sortant de la
cheminée, donnée à cette petite bâtisse, un sentiment accueillant et chaleureux. Wardorian saisit le
heurtoir et frappa trois fois puis entra. Il vit le vieux sage installé au bord du feu, puis alla s’asseoir à
ses côtés. Sortant de sa besace l’objet de ces attentions, il le tendit à son aïeul, étincelant dû aux
flammes de l’âtre, il stupéfia immédiatement le vielle homme. La peur prit possession entière de sa
chair, il en eu un frémissement jusqu’au plus profond de son âme. Lorgdhar le savait, cet objet ne
pouvait être que le mauvais présage d’une époque révolue qui allait resurgir.
Notre jeune et vaillant chevalier ne comprenait pas ce ressentiment, il demanda alors explication.
Les mythes antiques étant des histoires prohibées, Wardorian n’en savait rien. Lorgdhal prit son
courage à deux mains, et narra les mythes et légendes antiques aux hommes à sa postérité.
Autrefois, le gouverneur des septs démons se prénommait Helel, il était le plus effroyable prince des
ténèbres que l’univers d’Inutopia n’ait jamais connu. Son adversaire, faisait partie des saints, son
royaume s’étendait jusqu’aux quatre mers entourant la Terre du centre. Il était un puissant dragon
rouge au nom de Dormügala. Les Hommes n’avaient pas leur place à cette époque.
La Terre telle que nous la connaissons, n’existait pas, le sol était jonché de flammes. La guerre
ravagée tout sur son passage, tandis qu’aujourd’hui, après leur disparition, mère nature a repris ses
droits, les arbres, la verdure et la faune ont pu renaître, tel un phénix de ses cendres.
Logiquement, ces histoires n’étaient seulement qu’une légende transmise de génération en
génération. Mais l’orphelin fut pantois d’apprendre qu’il avait entre ses mains, la clef que ces mythes
et légendes n’en étaient pas forcément. Cette sphère n’était autre qu’un véritable et effroyable œuf
de dragon !
Serait-ce la fin de ce monde idyllique, sans Démons et Dragons, sans Krakens et Léviathans, sans
Mythes et Légendes ? Serait-ce le retour de Dormügala et Helel ?
Suicidaire :Siggbard
Sage : Logdhar
Chevalier : Wardorian
Dragon : Dormügala
Démon : Helel
Sorcier : Gantrall

MARTIN59


Il y a des années de ça, dans un contrée lointaine appelée Inutopia, l'Empereur Noir avait fait parvenir un message à l'ensemble des chefs de clan, à l'approche de la fin du mois d'octobre :
Chers Chefs de Clan,
D’ici quelques jours, un sortilège pourra être lancé par les non-mages pour une durée déterminée.
Ce sortilège vous permettra de tenter d’obtenir des yeux de feu. Le clan qui, à la fin de cette période, aura obtenu le plus d’yeux de feu se verra offrir une incroyable récompense qui surpasse ses rêves.
L’incantation est la suivante :
« Abracatopia, inudabra, donne moi tes yeux, Inutopia ! »
Attention ! Quiconque se trompera dans l’incantation sera victime d’un maléfice pire que la mort.
Un des jeunes chefs de clan, septique, se méfiait de ce sortilège… En effet, que risquait celui qui se trompait ? Des nuits passèrent à songer à ce message qu’il avait reçu. Il n’en avait toujours pas parlé aux membres de son clan, malgré quelques demandes de ceux qui avaient vu passer le cortège des messagers de l’Empereur Noir.
Un soir, le jeune meneur pris la décision de réciter cette incantation. Cependant, la dernière phrase du message lui inspirait une grande crainte : que risquait-il de pire que la mort ?! A la lumière de sa bougie, il lut cette incantation de nombreuses fois, sans la réciter, afin d’être sûr de ne pas se tromper lorsqu’il la clamera d’une voix ferme.
En plein milieu de la nuit, après l’avoir lu pendant de longues heures, il se décida à sortir et s’éloigner du camp, afin de faire ça à l’abri du regard d’un éventuel camarade qui serait pris d’insomnie.
Le stress montait. Il sentait son cœur battre de plus en plus fort dans sa tête au fur et à mesure qu’il s’éloignait du camp.
Lorsqu’il fut assez éloigné, il prit son courage à deux mains, et clama l’incantation :
« Abracatopia, inudabra, donne-moi tes yeux, Inutopia ! »
Il s’attendait à ressentir quelque chose, ou entendre une voix, voir une forme… Mais rien de tout ça ne se produisit. Il ne se passa strictement rien.
Honteux d’avoir pris au sérieux ce message et d’avoir tant stressé, il retourna se coucher, continuant à se répéter l’incantation dans sa tête…
Il eu beaucoup de mal à s’endormir ce soir-là… Dans son rêve, il se revoyait, là, à l’écart de son camp, anxieux, apeuré même, à l’idée de réciter l’incantation. Puis, son rêve continue et il se revoit réciter l’incantation. C’est alors qu’il fut réveillé par une atroce douleur aux yeux qui dura l’espace de quelques secondes puis disparu en un instant ! Il se précipita pour vers son épée pour observer son reflet à la lumière d’un rayon de soleil qui s’infiltrait dans la pièce. Son sang ne fit qu’un tour : au fond de ses yeux brillait une flamme !

Il sortit et s’empressa d’aller voir ses camarades afin de tout leur raconter !
L’un d’eux, tout proche, le vit débouler en courant, le regard flamboyant. Il prit d’abord peur, disant à son chef qu’il l’avait entendu parler quelques minutes auparavant, ayant entendu ce qui s’apparentait à une formule magique. Rassemblant ses troupes, il leur dévoila tout.
Tous se mirent à apprendre la formule. Tantôt rien ne se passait, tantôt les yeux de certains s’imbibaient de feu. Ils récitaient cette incantation frénétiquement à longueur de journée, quand soudain une silhouette de 15 pieds de haut apparu devant l’un d’eux : une citrouille gigantesque, pourvue d’yeux et de dents acérées roulait alors vers le pauvre bougre qui venait de prononcer l’incantation. Il se mit à courir du plus vite qu’il le pouvait, mais la monstrueuse invocation s’approchait, inexorablement… Jusqu’à ce que la créature finisse par l’avaler ! Sans comprendre ce qu’il se passait, la pauvre victime ouvrit les yeux et vit, dans le nuage de fumées présent autour de lui, un oliphant transportant des coffres remplis des pièces d’or et des pierres précieuses !
La nouvelle se répandit vite dans le clan, et tous continuèrent à répéter frénétiquement cette incantation, dans l’espoir d’être, eux aussi, victime de la monstrueuse invocation…

KOBE


Une nuit d'automne s'installait lentement sur Inutopia, à vive allure je traversais les champs bordant l'orée de la forêt chevauchant mon canasson au galop pour échapper aux chevaliers lancés à mes trousses car, plus tôt dans la journée, je m'en étais pris à une damoiselle qui flânait lors d'une partie de chasse en lui dérobant ses bijoux.

Je sentis une flèche me caresser l'oreille droite puis une seconde se planta dans mon couvre chef, je pris la décision de rentrer dans la forêt. Je tirais brusquement sur les rênes pour faire virer mon cheval tout à gauche et m'engouffrer dans les bois obscures et ténébreux pour échapper et semer définitivement ses pleutres en armures.

Tout d'un coup mon cheval se cabra et me désarçonna sur le sol, je sentais la fraicheur et la rosée des feuilles sur mon visage, l'atmosphère de la nuit était présente ...
Mon cheval stoppa nette sa course folle, le bougre avait senti le danger car au pied d'un arbre j'aperçu un loup du pelage noir jais qui était pris dans un piège surement installé par des louvetiers en chasse pour le braconnage de peaux de loups à la solde d'un seigneur avide de richesse. La bête grognait et montrait ses crocs, elle protégeait sa progéniture car non loin cachés derrière une souche se cachaient cinq louveteaux.

Sa patte arrière était prise dans le piège et surement cassée. J'attachais la sangle de mon canasson à un tronc d'arbre et je pris mon courage à deux mains et avec un morceau de barbaque qui se trouvait dans une de mes sacoches je m'approchais lentement de la louve pour l'amadouer car elle devait être affamée. Celle ci grognait plus fort mais après lui avoir jeté cela détourna son attention, je put libérer sa patte du piège, les louveteaux se ruèrent vers leur mère enfin libre mais qui ne pouvait pas marcher.

L'un d'eux curieux et téméraire vint jusqu'à moi pour me renifler puis un second s'approcha avec prudence. je pris les deux louveteaux dans mes gants pour les rapporter à leur mère qui se sentie en confiance car elle ne montrais plus ses crocs. Celle ci était fatiguée, je posais ma main sur sa tête, alors qu'elle léchait sa patte douloureuse, pour la caresser et la rassurer.

Je ne pouvais abandonner ses bestioles à leur triste sort, je pris un louveteau dans mes mains pour le présenter à mon cheval mais celui ci prit la fuite.

Mauvaise idée ou pas, je voulais sauver tout ce petit monde. Après avoir pris soin de la louve avec prudence, elle ne montrait plus ses crocs. Je m'approcha d'elle pour la soulever afin de la mettre sur mes épaules puis je portais la louve sur mon dos et me rendait à pied à ma cabane, les louveteaux me suivaient derrière moi. Je maudissait mon cheval d'avoir pris la poudre d'escampette, je le retrouverai surement dans l'écurie à coté de ma cabane car cette vieille carne a toujours retrouvé son chemin !

Un mois s'étais écoulé, j'avais soigné la patte de la louve avec une attelle en bois et ses petits avaient grandis. J'avais construit un enclos derrière ma cabane et je partais chasser tous les jours afin de nourrir ma nouvelle compagnie.
Mes nouvelles activités avaient interpellé la curiosité de mes hommes. ils me prirent pour un fou d'avoir installé des loups proches du campement. Seul le sage Dalien et l'innocent Pergus approuvaient ma démarche.

Un soir j'invita mes deux compères à partager un bon diner arrosé d'un fût de saya bien fraiche.
Dalien, après avoir descendu sa chopine d'un seul trait pour étancher sa soif me demanda :
- " Que vas tu faire de ses loups ? "
Je répondit :
- " Je n'en sais rien, ils se sont habitués à ma présence. "
Pergus me dit :
- " Dresses les pour t'accompagner à la chasse ! "
Après une courte réflexion, je m'adressa à Pergus :
- " Très bonne idée, pourquoi pas car je ne leur fait pas de mal. "
- " Folle idée, vous êtes inconscients. " répliqua Dalien.

La soirée arriva à son terme, après avoir bu une bonne bouteille de gniole en échangeant nos avis sur mes loups et comparant nos écus que nous avions dérobés ces derniers jours, mes deux compères décidèrent d'aller se coucher.
En sortant Dalien leva son regard en regardant le ciel étoilé et m'annonça :
- " Ce soir c'est la pleine lune, j'espère que tes loups vont restés tranquille et ne pas hurler toute la nuit pour m'empêcher de dormir ou de me réveiller en plein sommeil ! "
En souriant je lui répondit :
- " Ne t'inquiètes pas vieux compagnon, ce sont tes ronflement qui vont te réveiller. "
Pergus partit dans un fou rire et Dalien s'esclaffa ! Ils rejoignirent leurs cabanes.

Après avoir fermé ma porte, je m'allongeait sur mon lit prit d'un sommeil lourd surement dû à la consommation de la gniole.
Soudain je fut réveillé par des bruits, quelqu'un tapait à ma porte, je pestais en ronchonnant :
- " Dalien va te coucher je n'ai plus rien à boire "

Aucune réponse mais on frappa de nouveau sur ma porte, je me levais pour me diriger vers l'entrée et ouvrant ma porte je fut surpris de voir un magnifique loup blanc accompagné de trois hommes masqués et vêtus de peaux de loups. Ils avaient l'air gaillards et voulaient surement me dérober mes écus et autres trésors !
Voulant attrapé une dague pour me défendre, l'un des hommes m'assomma avec son bâton.

Je me suis réveillé dans une immense grotte, emprisonné dans une cage en fer forgé. Il faisait froid et humide, le doux son d'un filet d'eau qui coulait le long de la roche se mêlait au chant léger des insectes nocturnes. J'avais très mal à la tête dû autant par l'alcool bu et le coup de bâton reçu mon le crane. La grotte était partiellement éclairée par des torches accrochées aux parois. Des bougies entouraient ma cage.
Je reconnu la louve et ses petits qui gambadaient dans la grotte au milieu d'autres loups, sur un rocher se juchait le loup blanc que j'avais aperçu plutôt devant ma porte.

Je vis un groupe d'hommes approché de la cage, une vingtaine à première vue, l'un d'eux prit la parole :
- " Messire, n'ayez crainte, nous ne voulons pas vous faire de mal mais je tiens à vous informer que vous allez assister à un étrange phénomène et que si vous êtes dans cette cage, c'est pour votre propre sécurité. "
En réponse je hurlais :
- " Libérez moi que je vous égorge un par un bande de charognards ! "

Un violent courant d'air froid traversa la grotte de part en part me glaçant toutes les veines de mon corps, les loups se figèrent, certains se tapirent au sol, les flammes des bougies s'éteignirent. Je pris peur en assistant à un horrible et funeste spectacle qui s'offrait devant moi, les hommes se contorsionnaient et changeaient de forme en hurlant de douleurs, je me disais intérieurement que c'était l'effet de l'alcool me jouait des tours !

Une de ses bêtes immondes reprit la forme humaine et se présenta devant la cage, je n'en croyais pas mon oeil et vit une femme nue d'une beauté indéfinissable se dressant devant moi.
A la fois tétanisé et sous le charme, aucun mot ne sortais de ma bouche, la jeune femme prit la parole :
- " Messire, suite au sauvetage de la louve et ses petits, nous décidons moi et mes compagnons de vous porter allégeance, de vous protéger et de vous défendre jusqu'à la mort pour vous remercier d'avoir sauver et nourrit ces gentilles bêtes que sont les loups.
Cette meute, si vous le souhaitez, vous appartient à la seule condition que vous aussi vous nous apportiez votre aide et votre protection. "

Je me levais et m'approchais des barreaux métalliques pour y poser mes mains car mes jambes continuaient de trembler, la jeune femme plia un genou à terre ainsi que les loups garous postés derrière elle.
J'annonça, avec tout mon courage, à toute cette assemblée se présentant devant moi :
- " Je ne puis refuser une telle offre et je me porte garant de votre sécurité jusqu'à ce que la mort s'en suive et me trépasse ! "

La jeune femme se leva et vint déposer un baiser sur mes lèvres glacées par le froid, je sentis une vague de chaleur envahir mon corps ...

Depuis cette étrange nuit ma meute de loup s'est agrandit et à chaque pleine lune je part à cheval en forêt accompagné de mes plus fidèles compagnons : les loups garous menés par celle qui a conquit mon âme et embrase mon coeur à chacun de ses baisers.

ZAZAZA


Dans le village, tout le monde connaissait l’histoire du dragon de la grotte. Personne ne voulait en parler, espérant que c’était de l’histoire ancienne. Seul le sorcier avait le droit de raconter l’Histoire lors de la veillée de la première lune de l’année, ceci afin de ne pas la transformer. La fin de l’année arrivait et les jeunes du village étaient impatients de l’entendre à nouveau.
Autour du feu de camp, tout le village commençait à arriver. Le sorcier fit son entrée et tout le monde se tut. L’Histoire allait commencer. Le feu faisait vaciller les ombres et créait une ambiance mystérieuse.
Le sorcier prit la parole: « Bonsoir à tous, l’Histoire s’est passée en l’an 519. Le dragon de la grotte faisait peur à tous les villageois. Avant chaque hiver, nous l’entendions rugir très fort pendant plusieurs jours et plusieurs nuits. La nuit, ses hurlements étaient terrifiants. Les villageois montaient la garde autour du village. Soudain les hurlements du dragon de la grotte se rapprochèrent. La cloche du village retentit, c’était le signal d’un grand danger. Tous les villageois se pressèrent à l’entrée. Ils avait compris la nature de ce danger. Le dragon de la grotte revenait pour se nourrir avant de dormir pendant tout l’hiver. Les arc, arbalètes, épées, haches et fourches, toutes les armes disponibles étaient prêtes pour essayer de se défendre contre cet animal invincible. Personne ne savait comment l’arrêter. Mais pour sur, tout le monde se défendrait jusqu’au bout.
Arthur était un garçon qui était un peu différent. Souvent seul, il passait ses journées à observer et parler aux oiseaux. Ces derniers temps, il avait même réussi à apprivoiser des chauve-souris. C’était une espèce d’une très grande envergure. Des dizaines de ces animaux volaient autour de lui tous les soirs.
Dans la nuit, on commençait à apercevoir les flammes du dragon. Les villageois cherchaient à se rassurer en parlant fort, riant aux éclats pour montrer que celui ci ne les effrayait pas. Quand soudain le dragon de la grotte arriva à l’entrée du village. Une nuée de flèches s’abattirent sur lui. La plupart ricochèrent, seulement quelques unes se plantèrent sur lui mais sans l’arrêter. Arthur arrivait avec ses chauves-souris. Elles tournoyaient autour de lui. Il était encore en train de leur parler. Personne ne comprenait ce qu’il leur disait. Soudain les chauves-souris prirent de la hauteur puis se mirent à tournoyer autour du dragon de la grotte. Elles l’attaquaient, le mordant sur toute la tête. Quelques une tombèrent, brûlées par les flammes du dragon. Le combat dura toute la nuit, les villageois s’étaient mis à l’abris, regardant ce combat entre ces grands oiseaux et le dragon de la grotte. Au petit matin, les hurlements se changèrent en râle, peut être même en éternuements. C’était très étrange, les flammes du dragon de la grotte devenaient de plus en plus petites pour finalement s’éteindre. Les chauves-souris continuaient à mordre. Soudain le dragon de la grotte bâtit en retraite toujours suivis des chauves-souris qui continuaient à le mordre sans relâche. Il reparti dans sa grotte victime d’une nouvelle maladie que les chauves-souris lui avaient transmises… Les villageois, tout autour de la grotte, commencèrent rapidement à abattre des arbres pour bloquer le démon dans sa grotte. A la fin de la matinée, l’entrée était bloquée. Tout le monde avait travaillait pour faire en sorte que le dragon de la grotte soit enfermé. Celui ci ne sortît plus jamais et personne n’eut plus jamais le droit de s’en approcher pour ne pas attraper cette nouvelle maladie qu’ils appelèrent Covid 519.

AMBANO


Je n'étais encore qu'un enfant quand mon père partit de notre village.
A son retour, j'étais un homme.
Mon père avait toujours été considéré comme le meilleur pisteur de notre peuple
Et aujourd hui encore, je peux vous assurer qu'il était le meilleur.
Même caché au plus profond de la foret, il me retrouvait lorsque je commettais des bêtises et mon postérieur en garde encore le souvenir cuisant
Il semblait user, il avait tellement vieilli mais dans ses yeux brillait la satisfaction d'avoir remplit sa quête.
L histoire commence donc il y a bien longtemps.
Notre peuple et notre conseil avait toujours vécut avec ses créatures magiques.
Notre chef, isur des forets avait confié une pierre magique qui permettait
de fusionner avec l'esprit de ses géants.
On avait confié celle ci à mon père et il avait pour mission de sauver l'un dernier mais pas n importe lequel.
On le nommait l'Unique.
Ils étaient pour nous les gardiens de cette terre.
Le lien qui nous liait avec cet espèce avait permis à notre peuple de vivre en harmonie durant des siècles.
Hélas, le monde avait changé et ses géants avaient été chassés par une espèce qui se nommait les supérieurs.
Supérieur, certes ils l'étaient en nombre et chaque jour, ils augmentaient le territoire en guerroyant au besoin.
ils étaient belliqueux, avides et sans scrupules.
Peu importe ce qu'il en coutait, il fallait s'enrichit à tout prix.
La nature en subissait tous les jours des blessures. Plus profonde chaque jours.
Le père avait traversé tant d'épreuves, des déserts arides, des hivers glaçiaux, des montagnes interminables, des mers immenses.
J'avais abandonné l'espoir de revoir un jour mon père.
J'aidai au mieux ma mère dans cette épreuve mais jamais elle ne se plaignit et elle me disait.
"Tu verras un jour, il reviendra chevauchant l'Unique."
Et par un nuit de pleine lune.
Un cri d'une force incommensurable déchira la nuit.
La ville se réveilla et les citoyens coururent dans les rues avec angoisses mais agité de curiosité.
Une ombre plana au dessus des têtes.
Jamais je n'aurai imaginé tel animal.
D'un blanc immaculé, des ailes gigantesques qui fendaient l'air en silence.
Des yeux d'un vert éemeraude perçant la nuit.
Il était majestueux, il était l'Unique.
C'était le plus grand des dragons que j'avais vu de ma vie.
Une vision qui vous marque comme le fer rouge à jamais.
Le dragon revient et doucement il se posa sur la place centrale de notre cité.
Et la, impossible de décrire le sentiment, tellement cela semblait fou.
Un petit bonhomme descendit du flan de l'animal.
Mon père en descendit comme l'on descend un jour au marché.
Il se diriga vers son épouse, l'embrassa et je crut bien entendre qu'il lui demanda si elle avait gardé au frais
cette fameuse bière qu'il adorait temps.
Puis, il arriva jusqu'à moi.
Il me serra contre lui, sans un mot en fait non une seule phrase " vient nous rentrons chez nous."
Et l'Unique s'envola, rejoignant le sanctuaire que notre peuple avait construit pour lui.
Il était à l'abri et il coulât des jours heureux à éduquer ses petits car lui aussi fonda sa famille.
Mon père quant à lui profita du lien qui les unissait à jamais pour découvrir en volant
le vaste monde qui nous entourait.

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RP publié à cette occasion à la demande de Bca en hommage à une belle plume Inutopienne !


Le Précurseur.

Parmi les bipèdes qui arpentent cette terre, une espèce s'est imposée comme dominatrice du règne animal.

Parmi les Hommes qui la composent, certains se caractérisent par le dont d'unicité.

L'individu qui porte un masque est parfois plus fort que celui qui avance à visage découvert,

parce qu'il gage sur l'image qu'il renvoi et non pas sur ce qu'il est de par sa chaire et son âme.

Dans des temps reculés, alors que la puissance de l'estoc et du fer servait encore à construire

des royaumes reposant sur des prophéties et légendes occultes ou mystiques,

un homme portait le masque de la Masse.

Il paraissait de par son allure forgé par l'érosion du temps et des épreuves,

tous deux ses précepteurs durant tant d'années passées

à croître dans l'adversité des uns et l'intérêt d'autres.

De ses mots, les maux de sa génération transparaissaient avec une naturelle évidence.

Libre penseur dans l'esprit et libre faiseur dans les actes.

Par désir d'insoumission, il s'affirma un matin insurgé des cadres de vertus de la Masse et la Morale.

Le soir de la même journée, il s'offusqua de n'avoir que si tard fait tant couler de sang et de temps

avant de comprendre qui de son ego ou de son identité pèserait le plus dans la balance de son ambition.

Il se laissa consumer par les désirs lentement devenus regrets de sa jeunesse pour atteindre l'âge d'une maturité.

Mature dans l'âme et indépendant de coeur.

Tel un affranchi il se leva et entrepris de bâtir le succès de son anticonformisme...

Affranchi
Affranchi de penser
Affranchi
Affranchi de désirs
Affranchi
Affranchi d'aimer
Affranchi
Affranchi de douleur
Affranchi
Affranchi de regrets
Affranchi
Affranchi de douter
Affranchi

Mump