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 CONCOURS RPS 2022

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lillitha

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MessageSujet: CONCOURS RPS 2022   CONCOURS RPS 2022 Icon_minitimeSam 5 Nov 2022 - 23:56

Voici les RPs de cette belle édition !
Merci aux participants, et bravo !

Les récompenses offertes par la Tour Noire :

1ère place, 200M d'écus + 1 oliphant d'or
2ème place, 175M d'écus + 1 oliphant d'or
3ème place, 150M d'écus + 1 oliphant d'or
4ème place, 125M d'écus + 1 oliphant d'or
5ème place, 100M d'écus + 1 oliphant d'or

6ème place, 90M d'écus + 1 oliphant d'argent
7ème place, 80M d'écus + 1 oliphant d'argent
8ème place, 70M d'écus + 1 oliphant d'argent
9ème place, 60M d'écus + 1 oliphant de bronze
10ème place, 50M d'écus + 1 oliphant de bronze

Les RPs sont postés du premier au dernier selon leur note.

N°1 Shouwendy

Elle était là, tapie dans l’ombre, et elle attendait l’instant fatidique. Sa respiration s’accélérait au fur et à mesure que les battements de son cœur amplifiaient. Elle essayait pourtant désespérément de les calmer, de peur qu’ils la trahissent, mais rien ne pouvait contrer cette montée d’adrénaline, véritable vague d’oxygène en ses veines.

Elle regarda discrètement sa montre, à son poignet gauche. 00h32 lui indiquait-elle. Encore quelques minutes et il serait temps de montrer encore une fois de quoi elle était capable. Oui, il serait temps de passer à l’acte. Et d’après ses calculs, si tout se passait comme prévu, son plan serait imparable et elle ne se ferait pas prendre.

De toute façon avait-elle réellement quelque chose à perdre ? Je veux dire, elle n’avait pas réellement de famille, ni d’amis proches, elle était seule, un peu livrée à elle-même et à ses pulsions. Au moins, me diriez-vous, elle ne pourrait pas être trahie par elle-même. Elle était donc en sécurité.

Lui, cela faisait des heures qu’il attendait dans sa voiture, en planque. Il avait quelques paquets de nourriture avec lui, et de quoi boire. Une bonne dose de caféine pour tenir, s’il le fallait toute la nuit, à cet endroit précis. L’attente pouvait bien en effet, durer des heures. Il se frottait les mains doucement pour les réchauffer.

Ses supérieurs lui avaient bien attribué un équipier, un nouveau venu, mais il s’était arrangé pour aller lui faire faire un petit tour dans le quartier, à durée indéterminée. Il excellait dans les situations où il était solitaire. Personne à surveiller, personne pour le gêner dans ses mouvements. Rien d’autre que lui, son arme, et ses neurones.

Mais il est vrai qu’il aurait été bien mieux chez lui, à l’heure qu’il est, bien au chaud sous sa couette, à lire un bon vieux roman. Ou du Shakespeare à la rigueur. Mais il était là, tapi dans l’ombre, et attendait patiemment que sa proie sorte de sa cachette, et se décide à agir, si encore elle se trouvait là.

Elle était le mal incarné, elle le savait. On avait souvent cette image d’elle. Que ce soit ses proches, ou de sombres inconnus. On se demandait souvent qu’est ce qui n’allait pas chez elle. Comme si elle avait eu un problème à la naissance, comme si… elle n’était pas normale. Et cela la révoltait au plus haut point.

Alors qu’en réalité, elle ne faisait de mal à personne. Elle ne faisait que survivre. Même si, parfois, elle était animée par de bien noirs sentiments. Même si, parfois, l’envie de tuer lui prenait. Même si, toutes les hypothèses restaient envisageables. Un pas de travers, un dérapage, et c’est l’accident. C’était tellement… facile en fait.

Mais elle savait se contrôler et gérer son corps et son cerveau. 00h38. Il était temps. Elle sortit de sa cachette et commença à escalader souplement le grillage de la maison, et atterrit en douceur de l’autre côté. Elle se dirigea vers l’arrière de la demeure. Elle était déjà venue en repérage auparavant et connaissait donc bien les lieux.

Il avait discerné un léger mouvement, mais il n’en était pas sûr. Là, de l’autre côté du grillage. Il se pencha pour observer un peu plus attentivement. C’était discret, mais oui quelqu’un avait bien bougé et contournait maintenant la demeure en effleurant la pelouse. Il était temps pour lui de la suivre.

Il sortit donc du véhicule et se mit à tracer sa cible. En revanche, il connaissait le code du portillon, donc il l’ouvrit très facilement, en essayant de pas le faire grincer, mais un léger bruit se fit néanmoins retentir. Et merde, il aurait sans doute mieux fallu qu’il joue également les acrobates.

Il attendit quelques instants, puis repris sa marche, afin d’atteindre la véranda. L’inconnue ne l’avait visiblement pas remarqué. Il sourit intérieurement. C’était tellement… facile en fait. Et ce, à chaque fois qu’il opérait. Par sécurité cependant, il effleura sa ceinture, comme pour s’assurer de la présence de son arme.

Elle n’était pas naïve. Elle avait bien entendu le crissement du portail. Une erreur de débutant. Et les pas plutôt lourds sur l’herbe non loin d’elle. Elle décida cependant de faire comme si elle n’avait rien discerné et continuait l’exécution de son plan. Elle monta les quelques marches qui menaient à la loggia extérieure, et habilement força la serrure.

Elle poussa ensuite doucement la porte, et se glissa contre le mur, attendant. Elle fixait un petit boitier lumineux. Normalement si tout se passait comme prévu, il allait clignoter dans 5,4,3 … c’était bon. L’alarme était désactivée. Elle ne perdit alors plus une minute et traversa la cuisine, le salon, un long corridor, pour se rendre jusqu’à une chambre.

Elle ouvrit la porte de celle-ci et se glissa à l’intérieur. Elle prit dans sa poche un petit flacon et un mouchoir, et les posa près d’elle, près à l’emploi. Elle remit son masque qui lui couvrait la bouche et le nez en place, et attendit. Par acquis de conscience, elle vérifia aussi la présence de sa lame. Tout était prêt.

Lui, il n’avait qu’à suivre l’odeur légèrement parfumée de la jeune femme dans toutes les pièces de la maison. Il fallait qu’il l’attrape. Elle ne pouvait pas s’en sortir encore une fois impunément. C’était son rôle de faire régner la justice après tout. D’exécuter les châtiments.

De faire en sorte que des personnes comme elle ne s’en échappe pas, qu’elle ne recommence plus. Elle était déjà à sa 10ème tentative fructueuse, et cela commençait sérieusement à l’agacer. Trop de victimes déjà avait été touchée, abattue. Et toutes de la même façon. Lâchement, sans pouvoir résister.

Il atteignit enfin la chambre. Il sentait sa présence. L’adrénaline lui montait au cerveau. Il savait qu’elle était là-derrière la porte pour s’en prendre cette fois à son collègue. Mais elle allait être surprise, la maison était vide. Que lui, emblème du châtiment, et elle, symbole du crime. Il inspira profondément et entra.

Tout se précipita alors. Elle bondit et il dégaina son arme. Très rapide cependant, elle réussit à atteindre son dos et à lui poser sa lame froide et glaciale sur le cou. Il essaya bien de se débattre de son mieux, mais il se sentait pris au piège. Et personne ne pouvait l’aider. Il savait que dans quelques instants il allait se faire endormir.

Mais le mode opératoire avait soudainement changé. Elle avait envie de nouveauté. Elle était un peu lasse d’endormir ses victimes et de les tuer alors qu’elles étaient sans défense. Elle aurait bien aimé qu’ils voient la mort arriver, douce et lente. Qu’ils sentent la peur émaner de tout leur être. Qu’ils frémissent à l’idée de la fin.

« Tu n’es pas obligé, dit-il, tranchant soudain le silence de sa voix rauque.

-Bien sur que si. Je n’ai pas le choix, rétorqua-t-elle. Personne ne fait mieux se travail que moi.

-On pourrait pourtant oublier, et repartir chacun de notre côté, non ?

-Tu rentrerais chez toi, sans avoir rien appris, tu retournerais à ton travail, si noble, de châtier les criminels, sans rien avoir sur la conscience ? s’insurgea-t-elle.

-Et tu rentrerais chez toi, et pour une fois tu n’aurais pas de sang sur les mains, telle une criminelle. Peut-être même apprendrais-tu la leçon et ne te mesurerait plus à nous, Alice ».

Elle tiqua à l’entente de son prénom prononcé dans la bouche de sa victime.

« Ne m’appelle plus jamais Alice ».

Ce fut les derniers mots qu’il entendit. La lame se mit en mouvement, machinalement et il s’écroula. Elle tomba à terre. Ses pensées s’entremêlaient. Elle mit de longues minutes à se ressaisir et se releva. Il fallait qu’elle nettoie ce carnage au plus vite. Avant de se faire prendre. Mais son corps la lâcha. Et elle s’évanouie.

Dimanche 09 octobre 2022
Le petit lillithien

La lame criminelle à encore frappée.


Jeudi soir, très tard, le cadavre de Mr Edward de Latour à été retrouvé dans la chambre d’une grande villa de luxe. Il avait été frappé par une lame vengeresse à une seule reprise. Il est le 11ème d’une série, déjà bien sombre de meurtre. Selon les premiers éléments disponibles, il semblerait que ce lieutenant de police cachait derrière lui de bien lourds secrets. En effet, une source proche indique que le jour ce jeune homme bien sous ton rapport serait l’incarnation même du châtiment, droit, juste et froid. La nuit en revanche il lui arrivait parfois de déraper et d’agresser à de multiples reprises des jeunes filles, souvent mineures avant de les achever.

Comme tous les meurtres de la série dont il fait partie, il avait donc le sang d’innocentes sur les mains, et à été tué par ce qui semblerait à une tueuse en série, qui a soif de vengeance et qui veut pour sa part émettre un châtiment par le crime.

Alors je vous le demande cher lecteur, qui est le coupable, qui est la victime ?
Qui est l’incarnation du châtiment, qui est l’incarnation du crime ?

La main noire, reporter pour le petit lillithien.


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lillitha

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MessageSujet: N°2 Solo   CONCOURS RPS 2022 Icon_minitimeSam 5 Nov 2022 - 23:59

N°2 : Solo

Le ciel était couvert et terne. La végétation, rare et tortueuse, semblait mener un combat désespéré pour subsister encore un peu, au terme d’une lente et inéluctable agonie. Mon cheval avançait à pas comptés dans les ruelles de la petite bourgade où j’avais vu le jour moins de 30 ans auparavant. Un silence sinistre et pesant étouffait les lieux. Depuis combien de temps la vie s’en était elle allée ? Je me sentais oppressée et je savais bien pourquoi. Au détour du chemin, elle était là…. La maison de mon père était telle que dans mon souvenir, le soleil en moins, le délabrement de l’abandon en plus. Je mis pied à terre et j’entrai lentement, presque hésitante. Dans la pénombre ambiante, je distinguais les meubles et les objets à leur place d’autrefois, comme figés dans le temps par le remugle et la poussière. Quelques pas de plus suffirent à me mener à la forge où officiait mon père. L’endroit était froid et sans âme. La flamme qui dans l’âtre témoignait de l’incessant combat pour la vie, s’était éteinte depuis longtemps. Les larmes me montèrent aux yeux avec les souvenirs qui affluaient soudain avec tant de force et d’acuité que j’en perdais le souffle. J’ouvris la grande porte qui donnait sur l’extérieur mais l’air y était à peine plus respirable. Effondrée et vaincue, je glissai jusqu’au sol et assise dans la semi obscurité du lieu, je laissai la peine et la douleur m’envahir sans résister davantage. Je pleurai comme l’enfant d’autrefois à ceci près que mon père n’était plus là pour me prendre la main et me consoler. L’évidence s’imposa alors à moi, violente et sans merci...Mon père n’était plus là parce que je l’avais abandonné.
J’étais partie, c’est vrai mais qu’aurais je pu faire d’autre ? J’avais vécu mes années d’enfance dans une douceur et un bonheur simple dont je ne soupçonnais pas la fragilité. Le bonheur est chose aussi fugace que précieuse et il n’arrive que trop souvent que l’on n’ en prenne conscience qu’à l’heure où il nous échappe. Nous n’étions pas riches mais nous étions heureux. Nos vies étaient rythmées par les saisons et guidées par la Lumière. Bien mieux qu’une religion, la Lumière était une philosophie pétrie d’humanité. Au village, tous se connaissaient et sans vouloir enjoliver le passé, je peux dire que nous étions une grande famille. Les étrangers de passages étaient bien accueillis. Beaucoup parmi eux, devenus des amis, revenaient régulièrement et parfois même certains trouvant ici l’amour, demeuraient parmi nous. Les différences des uns et des autres, petites ou grandes, faisaient la richesse de tous.
Avec les premiers hybrides vinrent les jours sombres. Ils envahirent peu à peu le village comme ils l’avaient fait pour d’autres auparavant, à la recherche d’un minerai qu’ils offraient en dévotion à leurs dieux. Pour notre malheur, ils trouvèrent à proximité plusieurs gisements prometteurs. Leur obsession de l’oro était telle qu’ils y consacraient tout leur temps. Leur humanité s’en trouvait altérée et leur corps en portait les stigmates. Elles étaient plus ou moins visibles selon l’avancée de l‘hybridation et prenaient des formes différentes selon le clan.
Le temps passant, les conflits s’intensifièrent avec les nouveaux venus qui non content d’importuner les femmes, multipliaient les larcins et tentaient d’imposer leurs croyances. L’un d’eux n’avait il pas tenté de m’entraîner de force dans une grange ? Je n’avais dû mon salut qu’à ma présence d’esprit et mes réflexes de combattante. Un coup de genou bien placé avait refroidi les ardeurs de mon assaillant. A la tête d’un groupe de jeunes gens, j’avais proposé que l’on chassât les intrus manu militari mais les anciens s’y étaient opposés arguant que l’on n’avait rien à gagner à une guerre par nature forcément meurtrière et qu’il fallait temporiser et laisser toutes ses chances à la paix. Alors j’étais partie sans me retourner et aujourd’hui, je le regrettais amèrement.
Mon crime était d’avoir abandonné mon père et mon châtiment, la culpabilité et la douleur de ne jamais le revoir.
Je m’abandonnais à la peine et au désespoir lorsqu’une voix douce et fluette résonna dans l’atelier.
« Tu sais, ils sont tous morts, les monstres les ont tous tués... »
Une petite fille se tenait devant moi, serrant dans ses bras une poupée noire de crasse.
« Qui es tu ? Que fais tu là ? »
« Je me suis cachée avec mon grand-père jusqu’à ce qu’ils partent… Il est mort hier »
Le visage inondée de larmes, je la serrai dans mes bras. Elle avait souffert bien plus que moi.
« je vais rester avec toi petite sœur » lui dis je en la serrant davantage encore contre mon cœur.
Elle n’effacerait pas mon crime et n’annulerait pas mon châtiment mais peut-être, avec le temps le soulagerait elle. Elle serait ma voie vers le pardon et la rédemption.
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lillitha

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MessageSujet: N°3 Egalité Exode/Scipiones   CONCOURS RPS 2022 Icon_minitimeDim 6 Nov 2022 - 0:00


N°3 EXODE


La sentence suprême

Le professeur Inak, historien médiéval de renom, fit son entrée dans une salle comble, située au cœur du campus universitaire. L'annonce d'une conférence exceptionnelle sur une affaire judiciaire emblématique du 15ème siècle avait suscité la curiosité et l'intérêt d'un millier d'âmes, parfois étudiants ou membres de l’université, tantôt simples chalands ayant du temps à consacrer à l’histoire judiciaire. Pas un seul strapontin n'était libre, pas une seule marche n'était occupée. La tension était palpable.

Ce fut dans un tonnerre d'applaudissements que le professeur Inak entra dans l'amphithéâtre et pris place au pupitre qui avait spécialement été extrait de la réserve royale pour l'occasion. Le choix de cet objet unique en son genre n'était pas anodin. Ce pupitre fut en effet celui sur lequel le grand inquisiteur Lemtarq avait exercé son art cinq siècles auparavant. Celui-ci était bien connu pour sa pugnacité et sa sévérité.

Le professeur Inak veilla à bien ancrer ses pieds dans le sol, saisi d'une poigne de fer le côté latéral droit du pupitre et leva sa main gauche pour obtenir le silence de la salle.

Après une profonde inspiration, il commença :

" Mesdames, Messieurs, l'histoire que je vais vous partager ce soir changera votre vision de la justice à jamais. À l'heure où la peine de mort vient d'être abolie et où nous avons encore tous à l'esprit le discours prononcé par Monsieur le Ministre de la justice Badinter, les faits que je vais vous relater nous renvoient à une sombre histoire de notre civilisation. Accrochez-vous, je vous emmène à l'époque des bandits de grands chemins, des chevaliers, des guerres de territoire, de sièges de citadelles, des mains coupées et des têtes qui roulent sous les piloris".

Le ton était donné, le professeur Inak avait capté l'attention du public par ces quelques mots et pouvait enfin se lancer dans son récit : « Je vais vous relater les chroniques de Digoun, célèbre rapporteur de justice qui a suivi la plupart des grands procès de la première moitié du 15ème siècle et qui a scrupuleusement consigné le déroulé de l’audience qui s’est tenue le premier jour de l’an 1412 ».

Je vous lis :

"Le banc des accusés, situé sur la droite de la salle audience, était encerclé d'hallebardiers armés jusqu'aux dents. Trois assassins de la pire espèce avaient pris place sur ce banc. Le crime pour lesquels ils allaient être jugés dépassait l'entendement.

La cheffe de la bande, Lithali, surnommée "la Sage" en raison de son grand âge mais également en raison de la sagacité qu’elle mettait dans l’élaboration de ses méfaits, avait une allure de grand-mère inoffensive.

À sa droite, assise fièrement, sa fille, Anaïs, réelle foudre de guerre, prête à tout pour vider les bourses des malheureux promeneurs ayant eu la malchance de croiser son chemin et qui ont eu le malheur de tomber sous son charme.

À droite d’Anaïs, recroquevillé sur lui-même, l’air penaud, Tacuoy, dernier membre du trio diabolique et également fils de Lithali. Il ne fallait pas se fier à son allure de saltimbanque, il était aussi agile qu’un écureuil et aussi violent qu’un ours enragé.

Au centre de la salle, enfoncée dans leurs grands sièges de magistrats, le binôme de juges Nani et Woodsher, fins procéduriers possédant une expérience de près de 40 ans, qui étaient en fin de carrière et qui appréciaient toujours un bon verre d'alcool avant, parfois pendant, et surtout après la tenue des audiences. Selon eux, cela aidait à garder l’esprit clair. Ils formaient un duo efficace, toujours impartial, dont les jugements présentaient une motivation sans faille, précise et claire.

Tout à gauche de la salle, le grand inquisiteur Lemtarq, vêtu de sa grande toge d’un rouge vif éclatant, craint de tous les repris de justice et du bas peuple habitués aux petits larcins, était confortablement installé sur son perchoir, duquel il avait une vue imprenable sur la salle d’audience. Assis en face des accusés, il pouvait les regarder dans le blanc des yeux et leur faire comprendre que la peine qu’il allait requérir allait être sévère, dure et unique à fois mais à la hauteur de la cruauté des crimes commis par le trio.

Porté par l’importance de son rôle et des pouvoirs qui lui ont été donné par le Roi, le grand inquisiteur Lemtarq se leva et entama son réquisitoire tant attendu par le public et tant craint par les accusés :

« Les faits qui nous occupent aujourd’hui nous renvoient aux noirceurs les plus profondes de notre humanité. Les accusés ont, le soir de Noël 1411, commis l’irréparable. Ils ont entouré une chaumière sans défense, située en bordure de forêt, à l’écart des murs d’enceinte de notre bien-aimée cité.

À l’intérieur, une famille composée du père, de la mère et d’un nourrisson né trois jours plus tôt. Sans aucune espèce d’avertissement, Tacuoy pénétra dans la demeure en brisant la porte d’entrée, suivi par sa sœur et sa mère. Anaïs bondit telle une furie sur le père et le plaqua immédiatement au sol. Tacuoy immobilisa la mère en plaçant une lame parfaitement aiguisée sous sa gorge tandis que Lithali saisit le nourrisson qui hurlait de toutes ses forces. Le père, apeuré par la situation, supplia les bandits de prendre tout ce qu’il y avait de valeur dans la maison mais qu’en échange, ils libèrent sa femme et son fils. Face à cette doléance, Lithali ricana. Sans autre forme d’avertissement, elle fit signe à Tacuoy de trancher la gorge de la mère de famille, ce que ce dernier ne perdit pas de temps à faire. Une giclée de sang allât se poser sur le mur d’en face, témoignant de la violence du geste. Le corps de la femme s’abattit lourdement contre le sol, gorge béante.

À la vue de l’horreur, le père fut sans voix, comme vidé de toute énergie face à la cruauté et à la rapidité du coup. Il comprit rapidement ce qui était en train de se dérouler dans cette chaumière qu’il avait bâti de ses propres mains : le trio était venu pour son jeune fils. Il avait entendu parlé, quelques mois auparavant, d’un groupe de guerriers, mi-hommes mi-loups, qui sévissaient dans la région à une période bien déterminée. En effet, ils ne sortaient de leur repère que les soirs de pleine lune pendant la période de Noël afin de s’enrichir du sang des nourrissons, réputés être plus purs que celui des hommes. Dans un état de panique indescriptible, l’homme se rendit compte de son impuissance à agir, de la gravité de la situation et tomba dans les vapes…

Ce n’est que le lendemain qu’il se réveilla à l’aube, à côté du corps inerte de son épouse. Le berceau de son fils était tristement vide. Il ne perdit pas de temps et alla prévenir les autorités de la cité. Après une rapide enquête et les témoignages des paysans et bûcherons des alentours, le trio maléfique fut arrêté par les gardes royaux et mené dans les cachots de la cité, en attente de leur jugement. Le nourrisson n’a jamais été retrouvé, ce qui ne laisse aucun doute possible quant au sort qui lui a été réservé.

Je vous ai dressé le récit des faits tels qu’ils se sont produits. J’ai pris le pari de n’occulter aucun détail, afin que le tribunal puisse avoir une connaissance parfaite de l’atrocité et de la gravité des faits commis.

Je pose désormais la question au tribunal et à la cité toute entière : quel châtiment pour un crime de cette envergure ? Je vais vous partager mon humble avis sur la manière dont la peine doit se dérouler.

Selon moi, pour que justice soit rendue comme il se doit, le châtiment doit nécessairement être public. La sentence pour de tels faits doit faire l’objet d’une annonce par le biais d’un crieur. Le trajet des condamnés passera par les rues et les places les plus fréquentes de la cité pour que chacun soit au courant de ce qui se passe. Les condamnés seront enchainés et devront marcher l’un derrière l’autre dans la cité, afin que nos estimés citoyens puissent voir le visage de l’horreur et qu’ils puissent flageller et mutiler à leur bonne guise ces assassins.

Ils seront ensuite conduits à un gibet de plusieurs mètres de haut, pour que la foule toute entière puisse assister à leur exécution. La peine dans cette affaire doit être multiple et proportionnée au crime commis. Dans un premier temps, ils seront écartelés jusqu’à la perte d’un ou plusieurs membres. De cette manière, ils ressentiront la douleur que le père a éprouvé lors qu’ils ont pris la vie de son épouse apeurée sous ses yeux. Dans un deuxième temps, ils seront partiellement bouillis vifs afin de les laver de leurs pêchés. Dans un troisième temps, ils seront pendus, sort réservé aux adeptes de la barbarie.

Telle doit être la sentence prononcé par le tribunal ».

Après ce réquisitoire d’une rare violence, les juges Nani et Woodsher se retirèrent en chambre du conseil afin de prendre leur décision. Le délibéré fut rapide. Après une vingtaine de minutes, les juges revinrent dans la salle d’audience et prirent place dans leurs grands sièges molletonnés. De concert, ils prononcèrent, d’une voix solennelle et grave, leur verdict :

« Les accusés sont reconnus coupables de l’assassinat de la mère de famille, de l’enlèvement du nourrisson et de pratiques barbares ayant probablement mené à l’assassinat du nourrisson. Face à la cruauté du crime, le châtiment tel que requis par le grand inquisiteur Lemtarq doit être appliqué ».

Le professeur Inak pris un long temps de pose après avoir relaté les faits tels que décrits par Digoun. Il balaya la salle des yeux d’un air sévère et prononça ses mots, en guise de conclusion :

« Mesdames, Messieurs, je vous pose à mon tour une question, à l’instar de ce qu’a fait le grand inquisiteur Lemtarq lors de son réquisitoire : auriez-vous, à la place des juges Nani et Woodsher, prononcé une peine aussi sévère, au regard des débats contemporains qui ont été menés sur l’abolition de la peine de mort ? Je vous renvoie à votre conscience.

Je vous remercie de votre attention et je vous souhaite une excellente soirée ».
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Scipiones


Les derniers Fils de Midgard

An 1328. Quelque part dans les grandes vallées du centre d’Inutopia…

Un seigneur, suivi d’une puissante armée, évolue à la hâte vers l’Ouest en direction de la mer de Gandvik.

« Seigneur Valérian, les hommes et les montures sont fatigués, la nuit tombera bientôt. Nous arrivons à hauteur des plaines marécageuses d’Ewandor, il serait prudent de nous arrêter afin de reprendre des forces et traverser de jour. »

Valérian regarda son capitaine et jeta un regard par-dessus son épaule à ses hommes et sorciers éreintés. « Très bien, tu as raison. Halte ! Nous dormirons ici pour la nuit et nous repartirons au petit matin. Etablis le camp au bord de cette rivière, et forme un périmètre de défense devant cette forêt. Nous sommes proches du royaume de Kraäl. De puissants seigneurs errent dans cette région. »

L’armée de Valérian était de retour des anciennes terres de Bobishere, l’un des derniers Grands Jarls issus des 9 royaumes vikings qui avaient régné pendant des centaines d’années dans le grand Nord d’Inutopia. Une terre autrefois appelée Midgard. Mais sur les terres du Grand Jarl, ils n’avaient trouvé qu’une citadelle et un royaume anéantis, pillés, et laissés à l’abandon. Aucune trace de leurs valeureux frères et sœurs. Tout un peuple, toute une armée, évanouis, oubliés. Malgré leurs recherches à travers les royaumes alentours, Bobishere et les siens restaient introuvables depuis des mois. Les hommes de Valérian étaient épuisés et résignés. Valérian avait alors décidé de revenir sur ses pas, et de faire route là où peut-être, il pourrait y retrouver Bobishere. Il se dirigeait ainsi vers le grand port Elfe d’Edhellond, à l’embouchure du Morthond et du Ringló, pour embarquer vers l’Ile de Yggdrasil, où il avait jadis trouvé refuge après la Grande Guerre qui avaient vu périr 8 des 9 royaumes vikings et vu l’avènement de l’ère des Licornes, des Damnés et autres brigands.

Mercenaires, cavaliers, héraults et soldats établirent leurs tentes ensemble le long de la rivière tandis que les sorciers s’installèrent avec l’équipement de siège, dragons et loups au bord de la forêt. Bien qu’exténués, les hommes allumèrent un immense brasier au centre du camp pour voir danser, chanter et boire en mémoire des valeureux Fils de Midgard disparus.

La fête battait son plein, et la cervoise coulait à flot.

Valérian, installé avec ses capitaines autour d’un feu devant la tente de commandement, écoutait le Grand Conteur remémorer en musique l’époque fastueuse des grands Jarls. Bjornholm, Ethorlas, Chicken69, tous avaient maintenant disparu. Leurs peuples et leurs royaumes décimés par des années de guerre avec les Hommes, alliés à des armées de créatures magiques et maléfiques venues du grand Est. Valérian avait lui survécu à cet âge sombre. Une époque qu’il croyait révolue. Parti après la Grande Guerre avec son armée dans les contrées originelles des Fils de Midgard, il avait été envoyé par Bobishere à la recherche du reste de son peuple pour les ramener en terre de Midgard. Valérian trouva son peuple, et put convaincre quelques centaines de milliers d’entre eux de quitter leurs terres froides et enneigées pour rejoindre Midgard et reconstruire ensemble un royaume de paix. Mais à son retour, après des dizaines d’années de voyage, il n’y avait trouvé que désolation.

La fête dura jusqu’à une heure avancée de la nuit. La plupart des soldats de Valérian étaient saouls et endormis profondément dans la nuit noire…lorsque la terre se mit à vibrer, de manière à peine perceptible… Rumph, Grand Capitaine de la Garde et Héros de Midgard qui avait raisonnablement participé à la fête, se réveilla au bruit des armures et des lances qui commençaient à s’entrechoquer sous sa tente. Il sortit et leva alors les yeux au ciel, stupéfait. Les épais nuages bas situés au loin, à l’horizon derrière la forêt, étaient rougeoyants et scintillaient. Confus, il posa sa main sur le sol qui continuait à vibrer, plus fort encore, et de manière irrégulière.

« Ce n’est pas un tremblement de terre » songea-t-il. Alors, il cria, rompant le silence du camp : « Alerte, alerte ! Réveillez-vous, en armes, tous à vos postes ! A vos montures ! ».

Valérian sortit de sa tente en armure et jeta lui aussi un regard grave à l’horizon. A perte de vue, c’est comme si un horizon de feu se rapprochait de leur position.

« Mercenaires, cavaliers, soldats : tous derrière la rivière ! Archers et dragons, sur les hauteurs à l’est avec nos forces de siège ! » commanda Valérian. « Héraults, sorciers, sortez les werewolves, au centre avec moi pour tenir la position ! »

Rumph rejoignit Valérian à l’avant du camp, à un kilomètre de la lisière de la forêt, « Il n’est peut-être pas trop tard pour se replier Valérian et éviter le combat, nos troupes ne sont pas en état ». « Trop tard pour se replier » répondit Valérian. « Regarde la cime des arbres à l’horizon, ils vacillent déjà, ils vont déboucher depuis la forêt. Et ce ciel de feu se rapproche. Au moins ici, nous avons la position la plus favorable, nous maitrisons les hauteurs Est de la vallée et le centre près de la rivière derrière laquelle nous pourrons nous replier. S’ils veulent nous attaquer, le terrain nous donnera un avantage. »

Soudain, au loin, des hurlements stridents percèrent l’atmosphère silencieuse et fébrile qui s’était installée.

« Ces cris Valérian ! » s’exclama Rumph en regardant Valérian. « Des dragons ! Ils doivent être des milliers ! »

L’armée de Valérian observait la progression de cet horizon de feu et qui occupait le ciel, à perte de vue. Les dragons et les werewolves de Valérian étaient nerveux et excités par la tension qui montait.

Mais alors que le front de feu n’était plus qu’à quelques kilomètres, il commença à se diviser, à s’étendre à l’est et à l’ouest de la position de Valérian dans le ciel, au-dessus des nuages épais. « Valérian, je crois qu’ils veulent nous encercler, regarde ! ».
Toute l’armée de Valérian avait les yeux rivés sur le ciel. Ils ne distinguaient pas encore quoi que ce soit : uniquement des longues gerbes rougeoyantes et des ombres élancées virevoltantes à travers les nuages bas progressant dans un bruit effrayant.

« Fils de Midgard, à mon signal seulement, tenez vos positions ! » ordonna Valérian.

Au-dessus de l’armée figée de Valérian, un cercle de feu mouvant s’était formé tout autour des Fils de Midgard.

« Devant, à la lisière de la forêt ! » cria Rumph en pointant la direction du doigt.

Un front de plusieurs kilomètres de lueurs sortit alors progressivement de la forêt. C’est une armée de cavaliers lourdement armés qui s’avançait lentement vers Valérian et ses hommes, suivie de plusieurs corps d’archers et de sorciers bien équipés.

Arrivée à 500 mètres de la position de Valérian, l’armée inconnue s’arrêta nette, tandis que le cercle de feu continuait de tournoyer au-dessus de l’armée de Valérian.

« Que font-ils, pourquoi s’arrêtent-ils Valérian ? » demanda Rumph la main crispée sur le fourreau de son épée. « Je ne sais pas, je ne vois aucune armoirie, aucun blason » répondit Valérian, « ce n’est pas une armée régulière, surement une armée brigande ».

C’est alors que l’armée qui faisait face se fendit en deux pour laisser monter un cavalier vers la position de Valérian.

« Je viens avec vous Seigneur », dit Rumph en s’avançant avec Valérian pour aller à la rencontre du cavalier.

En quelques secondes, les 3 cavaliers s’étaient rejoints à mi-chemin entre les deux positions.

Arrivé à la hauteur du cavalier mystérieux, Valérian lui lança « Mon nom est Valérian, Seigneur de Midgard et commandant des armées de l’Ouest ! Qui es-tu ? »

Le cavalier ôta sa capuche et se mit à la hauteur de Valérian. « Un Fils de Midgard, il en reste donc encore ? Ton armée est rendue bien loin de tes terres…»

Valérian dévisagea l’homme de plus et dit d’un air surpris, « Tu… », « Toi ? Tu es encore de ce monde !? »

« Je le suis, » acquiesça le cavalier. Rumph le reconnut et s’exclama également « Scipiones ? Seigneur Scipiones ? »

« Bonjour, Seigneur Rumph, ravi de voir que vous êtes également encore de ce monde », répondit Scipiones.

« Toi et les tiens avaient quitté Midgard pour braconner sur les riches terres du Sud il y a tellement longtemps. Nous pensions que vous aviez péri pendant la Grande Guerre ! », s’exclama Valérian.

Scipiones : « Nous avons vécu la Grande Guerre et avons perdu bien des nôtres par la suite. Certains ont été tués, et beaucoup comme nous ont quitté Inutopia en jurant de ne jamais revenir. Tashiro, Globetrotter, Barbardam, Elros, nul ne les a revus en ces terres depuis des années. Je suis revenu sur mes terres quand j’ai su que de nouveaux seigneurs, de puissants et riches seigneurs, parcouraient de nouveau ces contrées. »

« Vous venez du Nord-Est n’est-ce pas ? Sais-tu ce qui est arrivé au Grand Jarl Bobishere et les siens ? Est-ce toi qui les as attaqués ?! » demanda Valérian, un peu menaçant.

Scipiones releva la tête et regarda Valérian et Rumph. « Non, nous n’y sommes pour rien. Et je ne puis vous dire avec certitude ce qu’il s’est passé. Nous sommes bien passés à proximité des terres du Grand Jarl peu après ce qui a dû être une rude, sanglante et inéquitable bataille. Nous-même avons dû affronter une coalition de seigneurs Licornes extrêmement puissants qui se dirigeaient vers le Nord. Nous avons battu en retraite et nous sommes revenu quelques semaines plus tard dans l’espoir de récupérer quelques trésors. Mais à ce moment-là, il n’y avait plus âme qui vivait dans le royaume, ni aucune richesse à piller. Les rares témoins ont affirmé que ceux qui n’avaient pas été tués avaient été capturés et réduits en esclavage par les armées Licornes. Aucune trace de Bobishere. Le plus probable est donc qu’il ait été emmené avec les survivants dans le Nord. »

Valérian regarda Rumph, « Ces chiens, si les nôtres ont été réduits en esclavage, il faut aller à leur recherche et châtier ces scélérats ! »

Scipiones sonda du regard l’armée de Valérian et s’adressa à lui : « Ton armée est puissante, et je ne doute pas de ta détermination et de celle des tiens. Mais ces seigneurs Licornes sont redoutables, ils vous surpassent en nombre, en équipements, et en forces magiques. Seul, même si vous les retrouvez, vous ne pourrez pas les vaincre et ramener vos frères. »

Valérian répondit, « Scipiones, ce sont nos frères et les derniers survivants des 9 royaumes Vikings. On ne peut pas les laisser en captivité à la merci de ces pilleurs qui les exploiteront ou les vendront un par un sur les marchés aux esclaves. Rappelle-toi de notre devise ; Force & Honneur ! Nous devons les retrouver, et les châtier pour leurs crimes. Quoi qu’il en coute. »

Scipiones marqua une pause et lança à Valérian : « Ecoutez, je vais vous faire une proposition. Vous le savez, je suis indifférent au sort d’autrui. Même si j’ai de l’estime pour le Grand Jarl Bobishere, je ne risquerai pas mon armée pour son sort. Ce qui m’intéresse, ce qui intéresse mes hommes, ce sont les richesses que l’on peut piller et amasser. Or ces seigneurs Licorne sont puissants, mais aussi extrêmement riches. Mes frères brigands et moi avons déjà mené bien des batailles et nous ne cessons de les harceler en pillant et égorgeant leurs arrières gardes qui transportent leur butin. Car le gros de leurs armées, si imposantes, est bien souvent à des kilomètres à l’avant pour ouvrir le chemin. Aussi, je te propose ceci Seigneur : rejoignez-nous et pillez avec nous ! Nous partagerons les richesses que nous leur prendrons, et si nous trouvons ceux qui ont enlevé les vôtres, je vous fais le serment de les châtier et des vous aider à les libérer. »

Valérian réfléchit « Merci pour ta proposition Seigneur Scipiones. Laisse-moi jusqu’à l’aube pour y réfléchir, je te donnerai notre réponse. Cependant, une dernière question, connais-tu le nom des seigneurs qui auraient pu enlever Bobishere ? »

« D’après les armoiries que mes espions m’ont rapportées, trois seigneurs répondant aux noms de Fredfabco, Nina, et Drakkar », répliqua Scipiones.

« Mes armées se retireront à l’Ouest vers la plaine jusqu’à demain midi, » poursuivit-il. « Passé ce délai, nous poursuivrons notre chemin. A bientôt mes Seigneur. »

D’un geste de la main, le Seigneur Scipiones fit signe à ses troupes de se retirer. Le cercle de feu commença à changer de forme et à s’éloigner de l’armée de Valérian pour se diriger à l’Ouest. Les cavaliers, archers et sorciers retournèrent dans la forêt.

Rumph et Valérian retournèrent au camp pour réfléchir à la proposition de Scipiones.

Allaient-ils répondre favorablement à la proposition du Seigneur brigand ? Dans leur quête de vengeance, allaient-ils s’allier à ces crapules sanguinaires sans foi ni loi ? La suite, vous la connaitrez lorsque ce RP aura été partagé sur le forol avec le Seigneur Valérian.
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MessageSujet: N°4 Faerie   CONCOURS RPS 2022 Icon_minitimeDim 6 Nov 2022 - 0:05

Faerie

Justice Populaire

Le procureur se leva et d’un pas théâtral, s’approcha du box des accusés :
« Dame Cunégonde, je vous somme de nous dire la vérité, devant les hommes, mais aussi devant Dieu ! » Il gratifia l’évêque qui présidait le procès d’un salut respectueux et cérémoniel. « Je vous rappelle que l’adultère est un crime grave ! »
La jeune femme soutint le regard noir de l’homme de loi, respira profondément et se mit à raconter des évènements érotiques et fantasques, d’une violence et d’une perversion ravissant son auditoire. Des réactions choquées ne tardèrent pas à s’élever de la foule. Quand elle eut fini, elle éclata en sanglots. Ce qui fut interprété comme la honte de l’outrage n’était en fait que la certitude que l’histoire qu’elle venait d’inventer ne laisserait aucune chance à son amant. Mais il en avait été convenu ainsi.
« - Vous admettez donc, reprit l’accusateur, que vous avez été forcée et abusée ? »
Elle regarda en direction du jeune homme une dernière fois,se rememorant la chaleur de ses étreintes puis essuya ses larmes et acquiesça.
L’évêque, vêtu de ses riches habits de cérémonie, fit signe au procureur de conclure. Il s’aida de son sa crosse pour se lever, exercice que la nourriture riche et abondante avait rendu pénible.
«Dame Cunégonde, étant donné les faits, et votre innocence ayant été retenue, vous êtes autorisée à vous retirer dans le couvent de sainte Hyacinthe jusqu’à la fin de vos jours, pour y purifier votre corps et votre âme…
Wolfric Arthoriel, votre comportement et vos actes envers Dame Cunégonde de Ménoncourt ont été prouvés et reconnus devant Dieu. C'est pourquoi, vous expierez, par un genre de mort et un supplice ignominieux un si infâme forfait, vous serez à la vue de tous écorché tout vivant sur la place publique, émasculé, décapité puis on vous traînera au gibet public où, dépouillé de toute votre peau, vous serez pendu par les épaules et les jointures des bras. Deus iudicata pro habetur.»
Malgré sa réaction désinvolte, Wolfric ne put s’empecher de frissonner à l’annonce du verdict. Il regarda sa maîtresse disparaitre dans un couloir, si lourdement escortée par des hommes en armes que cela en devait ridicule bien que cela se révélait utile : moins de gardes
Quand d’autres militaires s’approchèrent du condamné pour le raccompagner tout s’accéléra. Des flèches fendirent l’air, atteignant tous ceux qui portaient une arme. Des silhouettes sortirent des ombres sur les corniches du bâtiment. La panique s’emparai de l’assistance comme Wolfric se glissai derrières l’évêque, lui posant une lame étincelante et glaciale sous la gorge. Sa voix puissante interpella la population qui se figea et fit peu à peu silence.




« Femmes et hommes de Mézières, courageux paysans des environs , n’ayez crainte ! Vous sortirez sains et saufs de ce palais dit « de la justice » .
Combien de frères avez-vous perdu ici, au nom de cette prétendue justice ? Combien de filles et de sœurs ont péri dans les flammes ? Combien de fils vous ont été enlevés au cours de leurs guerres saintes ?
A vous mes frères, manants de tout bord, sacrifiés au nom de leur justice, je vous demande de vous réveiller et de reprendre votre destin en main.
Exposant plus avant son otage. Les laisserez-vous à jamais vous condamner à la misère ?
Il fut intérrompu par quelques cris rageurs, protestations et bruit de verre brisé.
Nous sommes à présent les maîtres ! Phrase que Wolfric ponctua d’un geste brusque qui fit jaillir le sang de la gorge de l’évêque, qui s’effondra lourdement.
« Allons leur reprendre ce qu’ils nous ont volé au nom de leur prétendu justice, allons reprendre ce qui est à nous !!!! »
La foule sorti précipitamment, galvanisée par ce discours, hurlant et insultant nobles et cléricaux, brandissant des torches et des armes de fortune.
Lorsque le silence retomba sur le palais de la loi, l’un des archers se rapprocha de Wolfric :
« - Crois-tu vraiment que ces cul-terreux ont une chance contre les mercenaires de la tour ?
- Pas la moindre. Mais vois-tu, je ne valais pas cher pour ces gens il y a 30 minutes, qui me voyaient déjà écorché et pendu….Ce massacre sera leur châtiment.
- Un châtiment criminel… »
Wolfric regarda son compagnon, croisa son regard de braise sur son visage sans trait.
- Tout à fait ! termina-t-il d’un air satisfait et amusé alors qu’il observait de loin les premières scènes de pillage.
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MessageSujet: N°5 Ugetsu   CONCOURS RPS 2022 Icon_minitimeDim 6 Nov 2022 - 0:06


* Cric … *
La nuit n’avait pas été bonne. Je pense que ce n’était pas tant une question d’état d’esprit que d’âge mais plutôt la lassitude qui m’avait gagnée : encore une fois, je m’y étais fait prendre. 15 ans de rapines, de guerres et d’abus. Et une fois de plus, je finissais ici, à la case départ. « Je brulais la chandelle par les deux bouts » comme on dit. Mais cette fois-ci, j’ai le sentiment que c’est différent. Je suis trop vieux, ce sera la dernière.
Entre les cris et les gémissements des chambres voisines, je n’avais pas fermé l’œil. Toute cette agitation était certes grisante mais au final, chacun son tour comme on dit. Quoi qu’on en dise, et je ne puis qu’être d’accord : « le personnel » sait y faire ici.
Mais je ne sais pas, il y avait comme un goût de trop peu. L’établissement était pourtant renommé. On venait de loin pour y séjourner quelques jours. A condition de ne pas trop s’attarder sur les détails, c’était « typique ». C’est certain que les lieux ne sont pas des plus propres ou que la décoration manque un peu de cachet mais ce n’est pas pour cela que les gars y venaient. Et puis le prix n’était jamais un problème ici.
« C’que c’est la Capitale ici Mônsieur, c’est qu’on vous gâte nous. »
Il faut dire que l’emplacement était idéal : juste à côté de la Citadelle et non loin du Canal. Parfois un peu froid, l’établissement était pourtant reconnu et pris à titre d’exemple dans bien des récits. C’est bien simple, il ne fermait jamais. On disait que pour être un homme, un vrai, il fallait passer par là.
Au niveau du service, le personnel était qualifié de « peu farouche ». Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il y en avait pour tous les gouts mais on ne s’ennuyait jamais vraiment. Au final, pour en avoir fréquenté quelques-uns durant ma triste vie, ces établissements se ressemblent tous. Mais, il est vrai que, si différence il y a, c’est souvent sur le personnel que cela se joue.
Nombre de mes camarades étaient d’ailleurs passés par ici et tous s’accordaient pour dire que l’endroit était un des meilleurs en son genre. Je pense que ce qui les séduisaient, c’est l’idée de laisser nos différences à l’entrée et d’être au final réduit au peu que nous sommes : des hommes et des pécheurs. Au final, ne sommes-nous pas tous égaux ?
Qu’est-ce que je raconte ?! Dieu ait son âme, ma pauvre mère ne me pardonnerai jamais d’être passé par ici. La vieille femme était trop bigote que pour comprendre le style de vie de son fils mais je pense qu’il faut rester honnête : j’ai des défauts et des besoins. Ce sont eux qui m’ont amené ici.
* … crac *
Dans la pénombre de la cellule, un des gardes de la prison passa sa tête dans l’embrasure de la porte :
Allez mon mignon, à l’échafaud, va falloir payer maintenant, le bourreau t’attend.
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MessageSujet: N°6 Valerian   CONCOURS RPS 2022 Icon_minitimeDim 6 Nov 2022 - 0:07

Valerian


En tant que chevalier noir, Melqart parcourait les terres d’Inutopia pour rendre justice avec son marteau. Mais il était avant tout un troll un peu velu d’une taille frôlant les deux mètres et d’une carrure impressionnante. Aussi quand les accusés du jour étaient alignés devant lui sur la place publique, ceux-ci pouvaient déjà ressentir tout le poids que la justice allait exercer sur eux …
Ce spectacle ne manquait pas d’attirer tous les badauds du coin en mal de sensations ou ceux qui voulaient simplement briser la monotonie du jour. Et malgré que justice soit ainsi rendue au vu de tous, il s’en trouverait toujours pour de nouveau outrepasser les lois inutopiennes.
Mais peut-être en était-il ainsi car cela était en général suivi d’une beuverie sans nom. Le troll Melqart y buvait d’ailleurs plus que sa part mais sa résistance à l’alcool était incomparable à celle du commun des mortels. Par ailleurs, il avait eu la bonne idée de faire courir de rumeurs sur sa propre personne comme quoi tout était proportionnel… ce qui lui permettait toujours d’avoir l’attention de quelques donzelles et de ne pas finir la soirée seul entouré de poivrots.
Ainsi se déroulait la vie du sieur Melqart depuis des années… au gré des villages et cités où son marteau était appelé.

Le petit Jackouille était né il y a à peu près 20 ans… dès sa naissance, il était plus velu que la moyenne, ce qui, en plus de ne pas avoir de père, lui avait valu son lot de moqueries. Il était cependant devenu assez vite plus grand et costaud que la moyenne, ce qui lui avait permis de faire taire les médisants.

Bien plus tard, lorsque Melqart vint rendre justice dans son village, attiré par le spectacle, Jackouille avait pu observer le rituel habituel: justice, boisson et … conquête nocturne. Remarquant en plus les caractéristiques physiques du troll, il avait commencé à supposer que ce dernier pouvait être son père. Ce que sa mère avait fini par confirmer quelques jours plus tard… Ainsi commença sa quête car il se doutait qu’il ne pouvait pas être seul.
Allant de village en village, il lui suffisait de chercher quelqu’un dépassant largement la taille moyenne et étant assez poilu pour trouver ses frères. Certains souhaitaient rester à leur vie paisible mais la plupart voulaient l’accompagner… car oui Jackouille avait un but. Il voulait fonder avec ses frères un clan. Ils seraient les FDM dont le mantra serait “Justice & Honneur”.
Ayant rassemblé assez de ses frères, il était temps de mettre à exécution le plan et de signifier à leur père qu’il devait prendre sa retraite. Cela tombait bien, après quelques semaines de traque, la silhouette de leur père se détacha de l’horizon sur le chemin de campagne qu’ils empruntaient.
Un premier fils dépassa Melqart à cheval, puis un second, puis un troisième,... ils se positionnèrent de façon à le bloquer entre eux et le restant du groupe. Réalisant qu’il était entouré, il finit par s’arrêter et ses fils se présentèrent un à un. Ils lui firent comprendre que c’était l’heure de la fin de sa carrière et qu’ils allaient désormais se charger de rendre justice.
Leur premier verdict fut d’ailleurs pour Melqart. Pour avoir abandonné ses fils, son châtiment serait de servir les FDM à vie. Devant leur nombre, ce dernier n’eut pas trop le choix.
Et c’est ainsi que les Fils s’emparèrent du marteau et se mirent à parcourir le continent. Est-ce que la justice s’en retrouva améliorée ? Non, les fils étaient rarement d’accord pour livrer un jugement. Est-ce que les beuveries cessèrent ? Au contraire et ça finissait désormais plus souvent en baston.

Bref, le clan des Fils de Melqart avait fait irruption sur Inutopia. Pour le meilleur … mais surtout pour le pire.
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MessageSujet: N°7 Titof   CONCOURS RPS 2022 Icon_minitimeDim 6 Nov 2022 - 0:09

Titof

Le jour venait de se lever et la journée promettait d’être ensoleillée. Le damné était plein d’entrain, qui se préparait à fêter un grand évènement pour lui comme pour les siens. Il avala une gorgée d’un café de la veille et jeta le reste sur son trajet. Chez les damnés, on ne s’encombre pas de godets à laver. Il parvint assez rapidement à la place centrale autrement appelée la place des enfers. De nombreux seigneurs du clan déjà présents et accompagnés de leurs hommes, s’abreuvaient abondamment de vin alors qu’il n’était encore que sept heures du matin. Combats et tournois allaient se succéder tout au long de la journée. On allait manger, boire et s’affronter jusqu’à s’effondrer. Puis en soirée, arriverait le moment où les prisonniers, seigneurs étrangers qui avaient osé s’opposer aux damnés, accompagnés d’hommes, de femmes et d’enfants de leurs tribus, auraient à expier leur crime car résister était assurément le pire des crimes…

Val fut accueilli par les vivats de ses hommes qui lui tendirent un pichet de vin qu’il engloutit d’un seul trait et une pièce de viande à moitié crue dans laquelle il mordit sans retenue. Ils s’attablèrent sans façon, comme les autres autour de la place qui pour l’occasion servait d’arène. Les combats amicaux mais néanmoins brutaux se succédèrent. Val fut opposé à un seigneur de ses amis qu’il estourbit en deux temps trois mouvements sous les rires et les applaudissements.

« Relève toi mon ami » dit il sourire aux lèvres, en tendant la main.

L’autre se releva puis s’adressant à la foule des combattants réunis s’exclama :
« J’ai été l’objet d’une intervention diabolique insensée qui m’a fait perdre pied. On m’a lancé des paillettes colorées... »

Les rires fusèrent de toutes parts...
« Elles étaient dans le tonneau que tu as vidé... » entendit on dans la foule assemblée. Les rires redoublèrent.

Les festivités se poursuivirent jusqu’au crépuscule puis on amena les prisonniers en commençant par les femmes. Les principaux seigneurs damnés choisirent les plus jolies et les plus robustes qui leur serviraient d’esclaves et engendreraient de solides guerriers. Les plus âgées et les plus faibles furent pendues par les pieds. De jeunes archers rivalisèrent d’adresse en visant les suppliciées suspendues dans un mouvement de balancier. Des hourras accueillaient l’exploit de ceux qui parvenaient à crever les yeux. Sur le côté, des rires gras de soldats attablés, accompagnaient les coups de boutoir d’un vieux damné qui besognait sans délai une de ses toutes nouvelles propriétés.

La nuit venue, ce fut le tour des hommes suivis des enfants. Rassemblés au milieu de l’arène, on les laissa contempler ce qui était arrivé à leur épouses et mères les plus âgées. Pour leurs filles et jeunes épouses, ils ne savaient que trop bien ce qu’il en était. Au moins auraient elles la vie sauve.

« Vils chiens, ce soir, vous allez payer. L’heure du châtiment a sonné… » tonna le plus renommé des damnés »

La terreur se lisait dans les yeux des seigneurs prisonniers tandis qu’une lueur sanguinaire brillait dans ceux de leurs tortionnaires.

« Nous vous laissons une chance. Fuyez tant que vous le pouvez »

Les damnés s’écartèrent pour ouvrir un passage dans lequel s’engouffrèrent les condamnés. Ces derniers s’égayèrent dans la ville où ils furent poursuivis et occis tout au long de la nuit.

Au petit matin, Val, fourbu se fraya un chemin jusqu’à sa demeure au milieu des corps démembrés dont un bon nombre avaient été partiellement consommés. Couvert de sang, il rota bruyamment et s’effondra sur sa couche.
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MessageSujet: N°8 Mitchos   CONCOURS RPS 2022 Icon_minitimeDim 6 Nov 2022 - 0:10

Mitchos


Le châtiment

Il était temps de passer à l’action. Il devait être puni pour ce qu’il avait fait. Ceci était inexcusable…

L’attraper n’a pas été difficile. S’il n’était pas à une taverne en train de cuvé, il était sur la place publique, faisant le pitre pour quelques écus. Lorsqu’il me vit, il réalisa l’erreur qu’il avait commise quelques jours plus tôt. Il tenta de se sauver, mais chevauchant mon meilleur destrier et il ne réussit pas à me distancer. Attaché par les pieds, je le tirai jusqu’à ma chaumière, le trainant dans la poussière.

Une fois dans mon donjon, je commence en lui faisant subir le supplice de la goutte. Ligoté immobile, couché sur une planche durant 15 heures, laissant tomber une goutte sur son front à répétition avec un intervalle digne d’un horloger. Le résonnement dans sa tête lui apporte un manque de sommeil et par la même occasion use sa résistance. S’ensuivi une altération psychologique qui amène mon otage au bord de la folie. Il crie et me supplie de mettre fin à cette torture.

Ensuite, quoi de mieux qu’un simulacre de noyade. Le gardant dans la même position, mais relevant les pieds de façon que sa tête soit plus basse. Je lui place une serviette sur le visage et je verse de l’eau sur le tissu. Obstruant ses voies respiratoires, je le force à plonger dans les affres d’une mort par asphyxie. Mais en gardant ses poumons au-dessus du niveau de sa bouche, la noyade n’est pas possible et je peux continuer à m’amuser.

L’heure était venue pour moi d’aller dormir. Avec un marteau, je fracasse le genou de mon supplicié avant de le pendre par le cou au plafond. S’il désirait vivre et ne pas mourir étranglé, il devait passer la nuit debout, malgré un genou brisé. L’obligeant à prendre appuie sur sa jambe endolorie dans l’espoir de reposé celle qui n’était pas éclopée. La peur de mourir le fera résister toute la nuit. La fatigue et la douleur seront si intense qu’il me demandera d’en finir au plus vite.

Ensuite, quoi de mieux que le supplice de la botte pour bien commencer la journée. J’attache un morceau de bois de chaque côté de chaque tibia, de sorte à faire un atèle pour chaque jambe. Par la suite, j’attache les deux jambes ensemble en laissant qu’un espace d’un pouce. J’assis mon prisonnier sur une chaise et j’enfonce un plus gros morceau de bois entre les deux atèles à l’aide d’un marteau. Comme les jambes sont liées, la seule façon pour le coin d’entrer, est de compresser et de briser les os des jambes. Une des pires tortures que l’on a pu inventer.

Je commence à me lasser de ses cris incessants, de ses pleurs. Je ne m’amuse plus. Aussi bien en finir. Et quoi de mieux que l’Âne espagnol pour terminer en beauté. Attachant mon otage sur une poutre munie de piques métalliques, lestant ses jambes avec de lourds poids. Je laisse mon détenu ainsi, les charges tirant sur chaque jambe et forçant la séparation du corps en deux. Sa mort sera une délivrance pour lui.

Il aurait dû y penser avant de piller mon royaume…
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MessageSujet: N°9 Zazaza   CONCOURS RPS 2022 Icon_minitimeDim 6 Nov 2022 - 0:10

Zazaza


L’an 1039… la rumeur courait que la fin du monde arriverait en l’an 1040, c’était le sorcier qui l’avait annoncé. Il l’avait vu dans le sang de la dernière vache abattue en offrande. Les gens changeaient, tout le monde dans le village se fichait de tout. Les gens se disaient qu’ils allaient mourir l’année suivante, les vols devenaient de plus en plus nombreux, il ne faisait pas bon de traîner le soir après le coucher du soleil. C’était encore plus dangereux que d’habitude. On pouvait mourir pour un regard mal compris. La justice n’était plus rendue par le seigneur et ses conseillers. Ils passaient leur temps à ripailler en attendant le jour dernier. Tous les jours, de grandes fêtes étaient organisées, du matin jusqu’au soir, et jusque tard dans la nuit.

Le jour commençait à se lever, tout comme les villageois. La vie avait du mal à démarrer ce matin. La nuit avait été bruyante, les éclairs et le tonnerre avaient empêché tout le monde d’avoir une bonne nuit de sommeil. L’eau ruisselait encore au milieu du village, la boue était partout. Un cri de femme venait de retentir, suivi de pleurs. Les villageois arrivaient les uns après les autres pour voir ce qu’il se passait. La femme était agenouillée, tenant un jeune homme dans ses bras. Celui ci était maculé de sang mêlé de boue. Il ne bougeait plus, ses bras pendaient, il semblait mort. A bien y regarder, son corps semblait brisé, les tibias n’étaient plus dans le prolongement des cuisses, les avant bras aussi n’étaient plus dans l’alignement. Ce corps, sans aucun doute, avait été torturé. Mais pourquoi?
Mayeul, c’est ainsi qu’il se nommait, était connu de tous, c’était le fils du forgeron. Il avait grandi dans le village. Comme tous les jeunes, il avait fait les 400 coups mais pas de quoi se faire tuer et surtout pas de quoi se faire torturer. Le père du jeune homme venait d’arriver. Il se précipita près de sa femme et de son fils. Le chef du village commençait à poser des questions, cherchant à comprendre ce qui avait bien pu se passer. Le forgeron était un ami, et Mayeul était comme un fils pour lui.
Depuis quelques jours, des gredins avaient établi un campement non loin de l’entrée du village.
Tous pensaient qu’ils n’étaient pas étrangers au drame qui s’était produit pendant la nuit. Quelques jeunes voulaient se venger sans plus attendre pensant connaître les coupables… Les anciens eux préférèrent aller voir leur seigneur pour réclamer justice. Quand ils arrivèrent au château, de nombreux ivrognes trainaient par terre cuvant le vin bu pendant la nuit. Les gardes sentaient la vinasse mais étaient suffisamment réveillés pour interdire l’entrée aux anciens. Le seigneur dormait et ne souhaitait voir personne. La colère montait mais que pouvaient ils faire devant les soldats armés. Alors ils comprirent que le seigneur ne ferait rien pour eux. Il fallait qu’ils se débrouillent seuls.
Revenus au village, les anciens se réunirent pour réfléchir. Les jeunes pendant ce temps n’étaient pas restés inactifs. Ils s’étaient discrètement approchés du campement et surveillaient ce qu’il s’y passait. Tout était calme, les gredins dormaient encore. Ils entrèrent sans bruit à la recherche de quelque chose qui prouverait leur culpabilité. Une botte attira leur attention. Celle ci avait des anneaux de métal autour de la cheville. C’était une des bottes de Mayeul, il les avait façonnées lui même. Juste à côté, il y avait une planche assez large avec du sang partout. C’est sûrement là qu’avait eu lieu le drame de la nuit. Les anciens et moins anciens du village venaient d’arriver au campement. La planche de torture ne laissait aucun doute sur les coupables. Des toiles tendues servaient d’abris aux gredins. Leur réveil fut violent et ils se retrouvèrent en quelques minutes ligotés au milieux des villageois. Les coups commencèrent à pleuvoir, tout le monde voulait venger Mayeul. Puis les coupables furent ramenés au village, tous attachés les uns aux autres, traînés par terre dans la boue. Il fut décidé d’attendre le soir pour poursuivre le châtiment. Tous au château seraient ivres et n’entendraient pas les cris.
Des piloris furent rapidement construits et les gredins y furent attachés. Les coups continuaient de tomber, leurs bouches avaient étés attachés fermées après avoir mis un rat vivant dedans, cela étouffait les cris. Le soir venait, les outils de torture avaient étés préparés pendant la journée. Ils s’agissait de cages en grilles de métal fabriquées par le forgeron. Sur le haut, il y avait un petit récipient en métal. Il n’y avait pas de plancher et il y en avait une par prisonnier. Le soir arrivait, les gens du château continuaient à faire ripaille. Tout le monde était ivre.
La place du village se remplissait autour des prisonniers. Ils étaient enlevés des piloris un par un, allongés par terre sur le dos puis attachés à des troncs d’arbres. Ils ne pouvaient plus bouger. Certains d’entre eux étaient déjà morts étouffés par le rat. Pour les autres, une longue nuit les attendait. Le forgeron arrivait, accompagné des amis de Mayeul. Ils portaient les cages, et aussi une caisse. Celle-ci fut posée par terre tandis qu’ils attachaient une cage sur le ventre de chaque prisonnier. Un grand feu avait été allumé. Ce soir, bien qu’il faisait grand froid, il ne servirait pas à se réchauffer. Son utilité allait être tout autre. Les cages étant solidement fixées sur le ventre de chaque prisonniers, la caisse pouvait être ouverte. Elle était remplie de rats. Chaque ami de Mayeul en prenait un pour venir le mettre dans une cage. Les rats étaient affolés mais bien moins que les suppliciés. Eux savaient déjà ce qui allait se passer. Les petits récipients en métal furent remplis de braises. La chaleur allait se transmettre à la cage et faire rougir les barreaux. Les rats, pour éviter de brûler, n’avaient d’autres solutions pour s’enfuir que de ronger le ventre de leurs hôtes. La nuit s’annonçait très longue pour eux. Tous les villageois restaient là, se remémorant les bon moments passés avec Mayeul. Les flammes dansaient, jouant avec les ombres. Le repas fut pris tous ensemble au milieu des corps qui ne bougeaient déjà presque plus. Au bout de quelques heures, on n’entendit plus aucun râle. Une remorque, tirée par un cheval, venait de s’arrêter à côté. Les corps sans vie furent détachés et jetés dessus. Le cheval reprit sa marche en direction de l’autre bout du village. Quelques hommes suivaient. Après quelques centaines de mètres, le cheval s’arrêta de nouveau. Dans la nuit glaciale, les hommes jetèrent les corps par dessus la barrière. Des grognements commencèrent à se faire entendre, les cochons allaient vite manger les preuves de cette nuit…
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MessageSujet: N°10 Olket   CONCOURS RPS 2022 Icon_minitimeDim 6 Nov 2022 - 0:12

Olket


Mesdames, Messieurs. Ce que vous allez lire aujourd'hui sera terrible.
Je pense, que rien ne vous aura préparé a la cruauté de l'histoire vraie que je vais vous conter. Vous allez rentrer dans un monde a la perfidie, l'ignominie, l'injustice la plus flagrante eu lieu. Un monde inique ! Vous pouvez encore et je vous y encourage arrêter votre lecture tant les crimes et châtiments seront ignominieux !

Vous qui continuez cette lecture, abandonnez tout espoir !

Il fût un temps de féerie et de magie dans les contrées inutopionennes, un temps certes de guerres et de pillages mais dans le respect des bonnes mœurs et de la morale. On volait, tuait, incendiait mais on le faisait avec délicatesse !
Quoi de plus noble qu'une citadelle féerique incendiée avec « s'il vous plaît » ? De plus charmant que de se faire détrousser en sortant d'une taverne avec un « Vous permettez que j'emprunte votre bourse ? Mais attention, donnant donnant en échange je vous laisse la vie ! ».

Que de souvenirs merveilleux !

En ces temps bénis vivait sur nos terres un dragon des plus fameux ! Le célèbre Dragon Siffleur ! Le Dragon Siffleur bien que seigneur, lui-même volait bien au dessus de tous les autres ! Sa passion pour la nature le poussait bien souvent à vivre parmi celle-ci et siffler ses louanges ! Il savait par ses connaissances siffler pour faire pousser les forêts, siffler pour faire venir la pluie ou le soleil, un jour d'incendie à l'aide de son savoir en sifflerie, il sut détourner le lit d'une rivière pour l'éteindre.
Mais ne pensez pas le Dragon Siffleur seulement intéressé par les choses de la nature !

Fin connaisseur des hommes, il savait aussi siffler pour les apaiser les jours de colère, il pouvait siffler pour apporter au monde son savoir et venir à bout de tous les conflits, aucune loi physique, magique ou même du cœur ne lui échappait.
La rumeur voulait même que des cartes s’échangeaient sous le manteau permettant de le contacter, pour faire réussir à enlever Excalibur sur la place du village, faire revenir l'élu de son cœur, remettre en état de marche le four à pain ou pour les seigneurs les plus malchanceux, redonner vigueur au bambou.

Et avec tout ça, nous devons encore savoir qu'il était bien trop modeste pour se déclarer véritablement sage.

Ainsi donc l'histoire débute par ce que l'homme sait faire de mieux, la jalousie, la haine, la détestation de ce qui est meilleur que soi.

Un seigneur bien connu de nos contrées excédé d'entendre chaque jours les sifflements sur tout sujet de ce dragon -dont l'exceptionnalité touchait au divin- décida de se venger.
Le seigneur Pucéfal était connu pour être un aimable bouffon, il apportait le rire dans nos cœurs, mais n'oubliez jamais comme tout bon seigneur de repartir la bourse pleine. Son espièglerie légendaire lui avait déjà valu maintes remontrances de la part du seigneur Admin tout puissant du haut de sa tour noire. Mais fort habile, il sut toujours se faire pardonner et revenir dans son cœur et le nôtre !

Ce jour la, courroucé il mit son plan infâme en route.
Pour débuter, il envoya au dragon siffleur une missive par coursier. Une missive des plus simple et pourtant odieuse, je vous la cite telle quelle : « Caca ».
Ce fut un test ! Le messager arrivant bien à destination, le seigneur Pucéfal se mit a la rédaction de son message vengeur, message de rancœur et de colère, message de haine et de triste passion.

Il fit fabriquer un parchemin en peau de bête dont la taille aurait suffit à faire le tour du très honorable seigneur Boradore !

Et sur ce parchemin il nota : « ». Ce signe bien innocent pour vous, se transformait par quelques magies inexpliquées -hormis pour quelques génies tel le Dragon Siffleur- en visage riant.
Et il nota encore et encore ! Ne s’arrêtant ni pour boire, ni pour manger, il tomba dans un état proche de la folie. Les jours et les nuits passèrent et il ne fit que noter encore et encore ce symbole démoniaque !
Lorsqu'il atteint la fin du parchemin il avait perdu plus de 20kg, ne lui restait que la peau sur les os, mais une joie morbide s'échappait des soubresauts de son corps incapable de produire le son d'un rire diabolique.

Après quelques jours pour se remettre, il fouilla ses grimoires de mage noir ! Titre acquis après des décennies à n'empaler de sa lance que sa propre main, le sang ne coulant jamais.
Il finit par trouver le sort qui porterait le coup final !

Il fit venir un coursier pour emmener sa missive !
Mais grâce à l'aide de ses sorciers il détourna le sortilège de clonage, et fit apparaître encore et encore un nombre sans fin de coursier !

Le message fut transmis sans arrêt au Dragon Siffleur, tant et si bien que le chemin permettant aux messagers d'autres seigneuries de passer fût bloqué par tant de clone !

Ô jour de rage et de courroux !
Ô jour de colère et hargne !
Ô jour de malheur !

Pour cet acte dont l'infamie touche le sacré, le monde entier fut puni avec une violence infinie. Bien sûr Pucéfal, l'indompté eut la première condamnation mais non la pire.
Devant porter sur son visage un maquillage de clown, mais qui au final lui convenait fort bien. Ensuite une interdiction total de communiquer avec quelques autres seigneurs que ce soit, fût poser comme châtiment ! Sa langue arrachée , ses mains coupées ! Et comme l'insolent eu encore l'idée de cligner des paupières pour communiquer, on les lui découpa avec un ancien canif rouillé, le pauvre risquait le tétanos à chaque instant de l'opération.

Mais pour les autres seigneurs, bien innocents, une punition bien pire détruit leur paix et leur paradis inutopien ! Dragon Siffleur le doux ! Dragon Siffleur le charmant ! Dragon Siffleur le HPI ! Se transforma pour semer mort et destruction ! Son sifflement pourtant si sympathique devint chaotique et cruel pour toutes personnes lui tendant l'oreille !
Dragon Siffleur n'était plus ! Dragon Sniper advint !

Un être toujours bien plus grand que nul autre, dont le savoir bien plus conséquent, écrasait désormais le faquin et la vermine ! Nulles contestations, nulles nuances ne pût désormais être apportées ! Car comme l'avait prouvé Pucéfal, son ancienne bonté ne fut accueillie que par jalousie et mépris !

Alors à vous, mes chers lecteurs ! Puisse vos pensées maudire le bien coupable Pucéfal pour son crime atroce ! Et vos prières accompagner le Dragon victime ô combien innocent de pareille folie!

Nul ne peut douter que de la hauteur du crime et de la valeur du châtiment !

FIN
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MessageSujet: N°11 Bca2584   CONCOURS RPS 2022 Icon_minitimeDim 6 Nov 2022 - 0:24

Bca




Les yeux rouge sang.

Le regard trouble, les oreilles encore assourdies par le fracas de l’acier résonnant.
Un champ de ruines pour seul horizon. Plus l’ombre d’une seule âme à ses côtés.
Repoussant alors les résidus de cadavre gisant sur son propre corps, il se redressa tant bien que mal.

Il n’avait plus aucune idée du pourquoi de sa présence sur ce champ de ruines, encore moins de son identité. Son seul repère fut cette très ancienne brûlure sous le poignet qui lui fit soudain face. Il put y relever le mot suivant : « Sore ». Ce nom résonnait en lui comme une vieille connaissance. Était-ce donc son propre pseudonyme ? Allez savoir.

Le ciel était en feu, comme jamais auparavant. Reflet du sang versé lors de cette bataille, prenant place en son sein pour lui en donner cette couleur d’une profondeur sépulcrale.

L’instant d’après, il se mit à entendre des pas derrière lui, se retournant aussitôt, il aperçut alors ce vieil homme, venant à lui d’une allure modérée.

"Tu as porté bien des noms en ces lieux, mais celui-ci fait écho à tout Inutopia. En mal ou en bien, je ne me porterai juge, cela fait bien longtemps que l'opinion n’est plus en ces lieux”.

Encore abasourdi par le discours du vieil homme, mais ne laissant rien transparaître, il s’avança vers lui. « Et qui es-tu donc, vieillard ? Quel est cet endroit ? Et que s’est-il donc passé en ces terres ? ». Le vieil homme souriant, s’efforça de lui répondre.

« Inutopia, cher Damné. Cet endroit, autrefois connu pour ses plaines paisibles, fait face aujourd’hui à un revirement de situation, prédictible certes mais néanmoins des plus sanguinaires. » Montrant alors le lointain, le vieillard pointa du doigt cette tour, d’une noirceur à faire frissonner les plus braves. « Tout a commencé au pied de celle-ci. Elle fut le théâtre de cette lugubre insurrection… ».

Sans plus un mot pour illustrer ses dires, notre guerrier n’eut qu’à regarder autour de lui pour cerner la confusion qui régnait en ces lieux. Toute race confondue, les corps gisants, la paix et la sérénité avaient depuis bien longtemps perdus place en ces abîmes. S’approchant alors au pied de la Tour, il intercepta la cruche que le vieillard tenait à sa ceinture. Assoiffé, il ne se gêna pas pour lui arracher cette dernière.

« J’ai plus de cendre humaine dans mes poumons que ces cadavres ». Le vieillard souriant à nouveau d’un air satisfait.

« Et l’eau dit », c’est donc cette eau, qui donnerait à quiconque la boit, un aperçu de la fatalité qui l’attend ».

« Tant de charabia. Pourquoi m'emmènes-tu en ces lieux vieillard ? » Ce dernier reprit : “Ces lieux, il n’existe plus que par le biais de ta conscience. Je n’y suis pour rien. Moi-même, je ne suis que l’illusion de ton esprit torturé.”

Un vent chaud s’éleva. Une tempête, dont le sable brûlant vint se confronter à sa peau déjà recouverte d’une épaisse poussière. L’atmosphère était de plus en plus pesante. Le vieillard releva le visage, un sourire narquois au coin de la barbe. “Jeune homme... Ce royaume, c’est le tien. Il est et restera à jamais ton abîme, ton lieu de damnation. Tes pêchers auront eu raison de toi, de ton âme, de ton esprit. Tu es voué à demeurer ici même. L’éternité, c’est ce qui t’attend”.

Il fut alors gagné par une angoisse profonde, sa tête se mit à tournoyer, ses neurones s’agiter. Des cris d’une douleur indescriptibles vinrent alors gagner son esprit, ils hurlaient à l’agonie, Sore s’écroula à genou, la tête écrasée entre ses propres mains, cette douleur était intenable. Il hurla à son tour, de plus profond de son être.

Il était trop tard. Le peu de lumière qui perçait encore autour de lui, vint à s’éclipser. Seul persista la lanterne, vacillante au gré du vent, sous le regard du vieil homme.

Ce châtiment est tien. Il est trop tard...

Un dernier souffle brulant vint faire disparaitre la silhouette du vieillard sous ses yeux.

Les spectres de toutes ses martyrs réunis s’élevèrent, tournoyant autour de lui, hurlant un son aigu et perçant, à tel point que ses yeux se mirent à saigner, lui obscurcissant la vue. Il comprit alors qu’en effet, il était trop tard.

Ses démons l’avaient rattrapés. Son règne était alors sur sa fin. L’homme aux mille visages s’engouffra dans sa propre torpeur, la vérité avait éclatée, les ténèbres avaient pris possession de sa conscience.
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MessageSujet: N°12 Motte   CONCOURS RPS 2022 Icon_minitimeDim 6 Nov 2022 - 0:26

Motte


C'est un petit village calme et tranquille ou tous les habitants se connaissent et s’entraident, il y a le boulanger qui n’arrive plus à moudre son grain son âne étant mort se sont les triplés qui viennent l’aider à tourner la roue tous les jours et à pétrir la pâte, cette occupation pour les frères les occupent des matines à laudes il faut dire qu’en dehors de cela les triplés ne font pas grand-chose d’autre hormis flâner dans la région avec leur compagnon tom et dormir quand ils ne trainent pas dans les campagnes...



Les triplés n’ont pas de noms on les appelle les triplés car ils ont étés abandonnés à la naissance sur les marches du petit temple qui sert aux offices et autres rituels religieux ils ont grandi selon les principes vertueux des quelques membres de cette communauté, au début ils les avaient bien nommés pour pouvoir les identifier mais leur ressemblance est telle que personne ne savait qui était qui et comme ils étaient toujours ensemble s’était plus facile de les nommer ainsi....



Tom lui était le fils du forgeron, il était obligé d’aider son père tous les jours même parfois le dimanche en fonction des commandes, sa réputation n’était plus à faire, il fabriquait selon une technique transmise de père en fils et tenue secrète les lames les plus fines et légère mais surtout les plus solides personne ne savait comment ce miracle était possible, en effet un homme robuste était tout à fait capable de pourfendre une armure d’acier aucuns forgerons de la contrée était capable d’avoir un tel résultat, dès lors les commandes affluaient de toutes part des plus petits seigneurs pour leur garde rapprochée jusqu’au rois les plus puissants pour leur troupes d’élites...



Ce travail titanesque le forgeron ne l'accomplit qu’avec tom car leur secret était bien plus important qu’une simple technique transmise de père en fils....



Tous les matin ledit forgeron prenait une gorgé d’une boisson qui lui permettait d’avoir un rythme de travail soutenu pas besoin de manger ou de boire même de se reposer il pouvait enchaîner les heures et les heures de travail sans que cela ne l’épuise, tant que les commandes n’étaient pas honorées ils travaillaient jour et nuit...





Les triplés après leur travail à la boulangerie, aimaient aller se baigner dans la rivière pour se débarrasser de la sueur et la poussière qu’ils avaient accumulées durant leur labeur, un jour ils virent tom passer sur le chemin surplombant la rivière, ils l’appelèrent pour qu’il les rejoigne, mais Tom fit mine de ne pas les entendre alors que d’habitude il sautait du pond tout habiller pour s’amuser avec eux dans l’eau, mais non ce jour-là il pressa le pas et disparu dans le petit bois non loin de là...

Les triplés intrigués par l’attitude de tom se dépêchèrent de se rhabiller et entrèrent eux aussi dans le petit bois, duquel une atmosphère pesante se dégageait d’ailleurs tous les habitants du village ne passaient jamais par le bois ils préféraient faire le tour quitte à marcher quelques lieues de plus, car bon nombre de manants et marchands ne connaissant pas la région l’avaient traversé mais aucuns d’eux non aucuns n’en étaient ressorti....



Les frères avancèrent de quelques pas dans le bois qu’ils ne virent plus rien, il fallut quelques temps pour que leurs yeux s’habituèrent à cette étrange lueur qui émanait du bois, s’était très spécial ils n’avaient jamais vu cela auparavant, tom ne les devançait que de quelques minutes 3 ou 4 tout au plus, ce qui les frappaient le plus hormis l’étrange lueur s’était le silence aucun bruit, aucun animal pas une fleur rien comme si la vie avait quitté cet endroit quand soudain ils virent tom sortir d’un arbre énorme... Tom leur tournant le dos ne les vit pas (ce qu’ils crurent) pressa le pas et rejoignit son père à la forge.

Les frères avancèrent jusqu’à l’arbre mais ne virent aucune entrée pourtant ils en sont sûr Tom est bien sorti de cet arbre...



Tom arriva à la forge essoufflé son père vit directement que quelque chose n’allait pas surtout que tom pleurait à grosses larmes et suffoquait son père quoique très sévère arrêta aussitôt son travail et prit son fils dans ses bras ;

<< on t’a vu c’est ça lui dit-il ???





<< oui papa je suis désolé je n’ai pas été prudent se sont les triplés ils jouaient comme souvent dans la rivière et ils ont dû me suivre leur curiosité est plus forte que leur peur et quand je suis sorti de l’arbre je les ai aperçu...

Le forgeron regarda son fils unique et d’un ton solennel lui dit tu sais ce que tu dois faire, tu ne peux échapper à ton châtiment mais sache qu’un jour nous nous retrouverons de l’autre côté je te le promets dès que mon travail ici sera fini, je te rejoindrai et condamnerai l’accès à l’autre monde...



Sur ces mots Tom allât dormir bien sûr il ne ferma pas les yeux de la nuit se demandant comment il allait faire pour occire les trois frères lui n’était pas très costaud et eux avec le travail à la boulangerie étaient trois grands gaillards très costauds ils n’avait aucune chance face à eux quand soudain la solution lui apparût.

Le lendemain à l’aube il passa près de la boulangerie bien sûr ce qu’il espéra arriva les frères dès qu’ils le virent lui posèrent des questions sur le bois et l’arbre d’où ils le virent sortir, ok mes amis je vais vous expliquer mais il faudra garder le secret jusque dans votre tombe, ne jamais jamais en parler à qui que cela soit, les frères jurèrent sur le dieu tout puissant que jamais ils n’en parleraient à personne.

Sur ce serment tom leur ordonna de le suivre en silence et en file surtout rester l’un derrière l’autre et marcher dans mes pas...les frères assommèrent tom de question, tu es bien sortit de l’arbre nous ne sommes pas fous ??? Qui a-t-il derrière cet arbre ou mène-t-il ??? Qu'as-tu ramené dans ton sac ??? Et bon nombre d’autres questions, ils parlèrent tellement qu’ils ne firent pas attention que chemin faisant ils étaient arrivés à l’orée du bois, tom se retourna et leur dirent plus un mot svp et n' oubliez pas suivez mes pas...



Ils arrivèrent sans encombre devant le grand arbre Tom passa devant suivit des trois frères qui avaient respecté à la lettre les consignes de tom une fois entré dans l’arbre les frères étaient étonnés hier cela ne menait à rien juste un interstice fermé et maintenant que Tom leur ouvre la voie il arrive à y pénétrer et aperçurent une faible lueur à quelques mètres devant eux tom forcément passa le premier suivit un par un des frères...



Ils durent cacher leurs yeux avec leurs mains tellement la lumière était forte, petit à petit ils s’habituèrent à celle-ci et découvrir un paysage magique ils n’en crurent pas leurs yeux, ils virent une vallée ou les citadelles féérique étaient aussi nombreuses qu’une volée d’oiseaux au printemps, et le plus effrayant c’étaient les dragons des milliers de dragons qui survolaient celles-ci comme pour les protéger d’attaques imminentes, certaines citadelles étaient regroupées sous le même blason, d’autre étaient isolées, ils y avaient des blasons avec un bateaux pirates, un autre avec trois lettres au milieu encore un avec un loup, une licorne, une tête de mort etc etc etc, et au loin un grande tour noire qui dominait ce paysage féérique...



Les frères voulurent savoir où ils étaient arrivés quel était cet endroit ???

Tom n’eut pas le temps de leur répondre et de leur expliquer quoi que ce soit, qu’un sorcier couvert d’une cape noire s’approchât d’eux, il s’adressa à Tom et lui dit, tu as failli tu as été suivi tu connais ton châtiment, l’acceptes-tu lui demanda le sorcier ??? Les frères eux ne bougèrent pas et attendirent la suite avec angoisse, Tom lui répondit oui grand Melqart j’accepte mon châtiment sur ces mots il demanda pardon aux frères incanta quelques mots dans une langue que les frères n’avaient jamais entendu ceux-ci n’aperçurent pas le dragon derrière eux qui venait de se poser sans aucuns bruits et qui les croqua l’un après l’autre à une vitesse qu’ils n’eurent pas le temps de crier ou d’avoir peur...

Melqart, dit à Tom tu vas être banni tu seras cloitré sur l’île jusqu' à ce que ton père ait terminé son travail dans l’autre monde, avant de quitter Melqart, Tom vit son sosie traverser l’arbre et rejoindre l’autre monde et oui il faut que le travail continue et il ne peut quitter sa forge pour se procurer la boisson magique et la poussière de dragon qui rend les armes indestructibles mais rassure toi le sosie ne reviendra pas vous ne pouvez être deux dans le même monde, va maintenant et fais pénitence.... À cause de toi et de ta négligence trois vies nous ont quittées, ce qui n’avait pas l’air d’émouvoir Melqart plus que cela, ce n’était que pour culpabiliser Tom un peu plus qu’il prononça ces mots avant de rejoindre sa tour noire...

Tom lui se rendit comme ordonné par Melqart à l’embarcation qui allait le mener sur l’île s’était bien évidemment la première fois qu’il y prit place et fût tout étonné de voir que nul n’en tenait la barre comme si elle était envoûtée par un sort jeté par le terrible sorcier, Tom se jura qu’un jour il changerait les choses qu’il se vengerait de Melqart même si pour l’instant il n’avait pas la moindre idée de comment faire, il avait malgré toutes ces émotions et la culpabilité d’avoir dû faire exécuter ses amis cette petite phrase que son père lui avait fait apprendre par cœur sans en comprendre le sens “l’arbre est l’entré et la sortie, l’arbre est le début et la fin” il ne sait pas pourquoi mais ça lui donnait de l’espoir....
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lillitha

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MessageSujet: N°13 Aragon   CONCOURS RPS 2022 Icon_minitimeDim 6 Nov 2022 - 0:30

Aragon


Pierrefeu

Depuis la nuit d'étangs, des crimes sont commis par des hommes et des créatures en tout genre. Celles et ceux qui se faisaient attraper avaient le droit à un ou plusieurs châtiments, d'envergure parfois disproportionnée par rapport au crime perpétré. En effet la justice est loin d'être juste comme cette histoire nous le montre....

Dans le petit village de Trouperdu vivaient 2 jumeaux plus grands que la normale pour leur âge.
L'un d'eux était blond aux yeux bleus, il se prénommait Jean, tandis que Pierre était roux aux yeux rouges. Leur père, Jean-Christophe Pernault imposait le respect auprès des villageois par sa carrure forgée par le dur labeur du métier de forgeron. Quant à leur mère Francine, elle faisait preuve d'une douceur sans égale et son sourire ne s'effaçait jamais de son visage pour le plus grand plaisir de ses clients qui venaient acheter leur pain dans la seule boulangerie de Trouperdu.

Thous appréciaient Jean pour sa bonne humeur, son humour, son hyper activité mais redoutaient Pierre alors que nos jumeaux étaient inséparables, toujours ensemble, que ce soit pour aider les autres habitants, pour travailler dans les champs ou encore pour épater la galerie !
Rien n'y faisait, il pouvait tout faire comme Jean, dès que celui-ci tournait le dos, certains villageois en profitaient pour jeter des pierres sur Pierre à cause de la couleur de ses cheveux et de ses yeux. Ils avaient même inventé une insulte spécialement pour lui : " Espèce de Weasley ! ". Cette haine qu'on lui portait sans raison lui pesait beaucoup, il n'osait pas en parler à Jean, et puis dès qu'ils étaient ensemble, tous ses problèmes disparaissaient.

Pierre semblait bien supporter sa vie malgré les attaques répétées à son insu. Sa famille lui donnait le courage de surmonter tout ça grâce à la bonne ambiance et l'amour qui régnaient dans sa chaleureuse maison. D'un tempérament très calme, il n'évacuait jamais sa haine jusqu'au jour où ce fut la pierre qui déclencha l'Avalanche....

Ce matin là, Pierre se réveilla en sursaut, le corps tout transpirant. Réalisant que c'était un mauvais rêve et qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter, il reprit lentement son souffle, se débarbouilla le visage à l'aide du seau d'eau prévu à cet effet. Il ouvrit ses volets, le soleil se levait à peine, on pouvait entendre le doux chant des oiseaux. Un moment passa pendant lequel Pierre ne pensait plus à rien, profitant de la brise matinal et de cette délicate mélodie. Après cet instant de méditation, Pierre se sentit requinqué, bien décidé à en découdre. Il engloutit son petit déjeuner (3 tartines de miel et un grand verre de lait) puis sortit de chez lui en direction de l'étang afin de profiter de ce beau début de matinée pour pêcher, ensuite il se rendrait dans les champs pour commencer le labourage.

La pêche était son moment à lui, quand Jean était occupé à préparer les patapins de bonne heure. Après quelques minutes et plusieurs touches ratées, son bouchon plongea ! Il ferra la proie en tirant sa canne d'un petit coup sec vers le haut et sortit de l'eau une jolie brême toute frétillante. Il la déposa avec soin dans sa nasse quand il entendit un craquement de bois derrière lui.

Surpris, il se retourna et vit 4 jeunes du village avec chacun une arme dans la main. Le premier était Henri, pas bien grand, un visage de bébé avec une coupe au bol ce qui le rendait particulièrement ridicule habituellement, cependant avec son regard noir et un pieu à la main, on a de suite moins envie de rire. À sa droite se trouvait Mathis, son petit frère déjà aussi grand que lui. Plus mince encore que son ainé à qui il ressemblait beaucoup, il avait eu la chance d'échapper à la coupe au bol grâce à ses cheveux frisés. Celui-ci possédait un lance pierres et, attaché à sa ceinture, on pouvait voir un sac en tissus sûrement rempli de petites pierres vu sa forme. Les deux derniers postés à droite des deux premiers, Victor et Hugo, étaient les autres jumeaux de Trouperdu. De taille moyenne mais de corpulence importante, leurs visages exhibaient de gros boutons, leurs cheveux étaient longs et gras, le tout donnait deux êtres particulièrement repoussant ! Par contre, leurs armes récupérées chez leurs parents, à savoir une fourche et une faux, faisaient d'eux une réelle menace si jamais leurs intentions étaient mauvaises...
Tous les 4 portaient de vieilles chemises décolorées par le temps et l'usure, de plus, ils avaient un point commun, leur couleur de cheveux, noire corbeau. Grâce aux rayons du soleil, leurs cheveux brillaient leur donnant un air d'ange qui faisait un contraste avec leur posture agressive.

Tous les cinq restèrent figés à se regarder dans les yeux en attendant que l'un deux se décide à agir. Pierre connaissait ces quatres mômes mais pas pour de bonnes raisons... Le harcèlement qu'il subissait de leur part était sans égal avec les autres, il était plus violent tant verbalement que physiquement, c'est d'ailleurs eux qui sont à l'origine de l'insulte "Weasley". Il était impossible pour Pierre de compter le nombre de pierres qu'il avait reçu à cause de ces petits monstres.... Les cicatrices sur son corps n'en étaient qu'une trace extérieure, mais la réelle douleur était interne.

Sachant à quoi s'attendre venant d'eux, la peur ne pouvait que le parcourir, ses poils se herissaient, il aimerait pouvoir disparaître d'ici ou appeler Jean à son secours, sauf que l'issue la plus probable était qu'il allait finir roué de coups...

Victor se lança le premier en faisant un pas en avant vers Pierre, et esquissa un sourire vicieux imité par les autres. Cependant ce fût Mathis qui commença les hostilités en envoyant un caillou sur la tête de Pierre grâce à son lance-pierres, ce dernier ne vu pas le coup venir et se le prit de plein fouet. Il tomba à genou, les mains sur son front, sans défense. Henri en profita pour enchainer directement en lui assainant, avec son pieu qu'il tenait telle une batte, un coup dans le dos de toutes ses forces. Pierre hurlait de douleurs, les larmes aux yeux, il était désormais à quatre pattes, il sentait que la fin était proche, il avait hâte que ça se finisse jusqu'au moment où, dirigé par une force étrangère, il encra ses doigts dans le sol...

Ses pupilles devinrent entièrement rouge, il ne ressentait plus rien, il se redressa lentement face à ses adversaires perplexes et surpris de ce retournement de situation.
En voyant les pupilles de Pierre ils firent une grimace de peur.
Toujours à côté de Pierre, Henri, sans réfléchir, tenta un nouveau coup de bâton mais cette fois ci Pierre l'arrêta aisément avec sa main droite et en une fraction de seconde il passa derrière Henri et lui brisa la nuque d'un coup de coude. Dans son élan il lança le pieu sur Mathis qui se fit empaler sous les yeux de Victor et Hugo qui, paralysés de peur, assistaient à ce massacre sans rien faire. Pierre s'approcha alors d'eux, prit la faux de Victor encore tétanisé, et dans un geste comme guidé par le diable, leur trancha la tête en même temps.

Pierre était debout, dos à l'étang, le visage en sang, les vêtements immaculés de tâches rouges provenant du sang de ses agresseurs. Le soleil qui se levait passa d'une teinte jaune à une teinte orange-rouge qui transforma l'ambiance, passant d'une belle matinée ensoleillée à une matinée ensanglantée.
Pierre faisait le vide dans sa tête, quand une voix grave retenti dans sa tête lui disant :
"Enfin ! Ils l'ont bien mérité ! "
Notre "démon" se retourna alors et vit l'horreur du spectacle dont il était l'auteur. Étrangement (ou pas), cela ne lui fit ni chaud ni froid, au contraire il éprouvait un soulagement, "c'est fini" pensa-t-il.

Le soir tombé, un jeune du village arrivait gaiement pour récupérer ses pièges à poissons en espérant avoir de belles surprises. Une drôle d'odeur flottait dans l'air aux abords de l'étang. Curieux, il chercha à trouver l'origine de cette odeur de plus en plus forte.
"Rien à gauche, rien à droi..."
Il vomit dès que son regard se posa sur cette vue abominable, deux corps dont leurs têtes gisaient plus loin, un corps empalé et un autre avec la tête de travers. Regardant à nouveau, il reconnut ses amis : Henri, Matis, Victor et Hugo. Des larmes ruisselaient sur son visage, puis, par instinct, il fit demi tour en courant de toutes ses forces pour prévenir le village.
De retour chez lui dans le salon de thé, il se jeta sur les genoux de sa mère. Toujours en pleure, , il beggaya :

" Hen... Henri... Ma.. Thithis... Vi.. Vi.. Victor et Hu... Hu... Go sont... sont... MORTS ! "

Il prit une grande inspiration, le plus dur était fait, maintenant qu'il avait lâché le morceau, il se mit à débiter tout ce qu'il avait vu à toute allure :
"Quéqu'un leza estropié ! J'étais au bord d'l'étang, ç'sentait bizarre pis j'ai vu du sang partout ! Z'ont pu d'tête, s'sont fait transpercer ! C'était HORRIBLE !! " cria-t-il le corps tremblant, humide de sueur et de larmes, avant de s'évanouir.

Le soleil avait disparu, la nuit était tombée, des villageois avaient entendu les dire du petit Nicolas, difficile de croire à de telles sornettes mais face à la détresse de l'enfant, Jean-Christophe suivi par les pères des éventuelles victimes, prirent des lanternes et partirent vérifier la véracité de ces rumeurs en se rendant au bord de l'étang car effectivement les enfants en question n'étaient pas là et personne ne les avait vu de la journée ce qui était suspect.

Pendant ce temps la rumeur se colporta dans tout le village et bientôt tout le monde fut au courant. Cependant un autre villageois manquait à l'appel : Pierre, qui était bien le cadet des soucis de la majorité. Jean avait eu des problèmes avec le four à pain qui l'avaient retenu toute la journée, en rentrant il fut surpris de ne pas trouver son frère, il demanda à ses collègues de travail dans les champs s'ils savaient où il pourrait être, ce à quoi ils répondirent qu'ils n'en avaient aucune idée en précisant que Pierre n'était pas venu travailler aujourd'hui. Étrange se disait Jean à lui même, car Pierre ne rate jamais une journée de travail, mais pour les autres villageois son absence était bon signe.

Arrivés sur la scène du crime, les 3 hommes avaient du mal à admettre que le petit Nicolas disait vrai, que cette atrocité ait vraiment eu lieu à côté de leur paisible village. Les pères des victimes étaient écroulés devant les corps de leurs enfants, ils hurlaient de rage, ils ne pouvaient retenir leurs larmes tant la douleur au niveau de leur coeur était insoutenable...

Concernant Jean-Christophe, plein de compassion pour ses amis, imaginait le sentiment d'injustice et d'incompréhension qu'ils devaient vivre actuellement. Il voulait que justice soit faite et trouver le coupable devint primordial. Il cherchait des indices, la scène, éclairée par leurs lanternes, semblait avoir été commises par quelque chose de surnaturel... Il s'approcha alors de l'eau voir s'il pouvait trouver d'autres traces, c'est alors qu'il tomba sur une nasse et une canne à pêche, c'étaient celles qu'il avait offert à Pierre ! Prit de panique il commença à hurler son prénom, à le chercher partout, même dans l'étang, mais la nuit noire sans Lune ni étoile, compliquait les recherches. Ses deux amis le rejoignirent pour l'aider à chercher son fils, qui demeurait introuvable.
Les yeux de Jean-Christophe brillaient, il imaginait le pire, se sentait impuissant.

Un moment s'était écoulé depuis qu'ils avaient quitté le village, inquiet de ne pas voir les 3 éclaireurs revenir, une grande partie du village vint à leur rencontre avec ce qu'ils avaient trouvé comme armes, couteaux de boucher, outils de jardinage, arcs et tout ce qui peut blesser.
Très vite des cris résonèrent au bord de l'étang, suivis par des sanglots d'hommes et de femmes.
Francine courru vers Jean-Christophe le regard avide de réponses. Il regarda sa femme droit dans les yeux et lui demanda :
"Pierre est à la maison ?! "
Surprise et inquiète, elle lui répondit :
"Non pourquoi, il lui est arrivé quelque chose ?! "
"Et Jean, il va bien ? "
"Oui, Jean va bien, il est resté au village avec ceux qui ne sont pas venus, il attend Pierre, il ne sait pas non plus où il est, il a déjà cherché dans tous leurs coins secrets en vain ! Tu as trouvé quelque chose sur Pierre ?! " sa voix se déchirait à mesure qu'elle parlait.
Jean-Christophe lui raconta qu'ils avaient trouvé des affaires à Pierre, qu'ils avaient cherché son corps en vain, aucune trace de lui...
Ils s'enlacèrent et laissèrent leurs sentiments de doute et d'anxiété les envahir...

Après s'être mis d'accord au beau milieu de la nuit pour continuer à enquêter au lever du jour et partir à la recherche de Pierre, qui est probablement une autre victime, les villageois, après avoir recouverts les corps de vêtements, rentrèrent chez eux....
Quand Jean apprit les nouvelles au retour de ses parents, il tomba des nues... Il s'isola dans sa chambre, réfléchissant où son frère pouvait être.

Le lendemain matin, conformément aux consignes de la nuit, le village se réunissa et se divisa en 3 groupes : un pour chercher Pierre, un pour le coupable ainsi qu'un groupe qui s'occuperait des corps des enfants. Quant à Jean, il resta enfermé dans sa chambre, il ne voulait voir personne.... L'absence de sa moitié lui donnait le cafard, il avait perdu sa motivation et son énergie habituelles.

Les jours passaient, les recherches n'aboutissaient à rien d'autre que des fausses pistes pour Pierre comme pour le coupable. Les villageois commençaient à se demander si ce n'était pas la même personne qu'ils cherchaient...
Jean ne sortait plus de sa chambre, il se nourrissait à peine... Ce qui s'était passé resta longtemps le seul sujet dans les conversations de Trouperdu malgré le fait que les recherches stagnaient, l'incompréhension demeurait...

Un mois s'était écoulé, rien de nouveau dans le village qui semblait ravir les trouperdeux, soucieux de revivre un autre massacre, cependant toujours pas de nouvelle de Pierre, ce qui intriguait les villageois qui avaient de plus en plus tendance à l'accuser (quand Jean-Christophe et Francine n'étaient pas dans le coin) d'en être le responsable et qu'il fallait se réjouir de son absence.
La dépression touchait la famille Pernault, la joie de vivre de Jean-Christophe et Francine s'était envolée tandis que Jean était devenu un fantôme.
Il devenait fou enfermé dans sa chambre, c'est alors qu'il prépara un balluchon remplit de vivres, son couteau d'office dans la poche et son bâton de marche à la main, il partit à la recherche de son frère en laissant un mot à ses parents sur son lit :

"Père, mère,

l'absence de Pierre me pèse trop tout comme votre chagrin que je partage. J'ai donc décidé de partir à sa recherche au-delà du village et j'espère revenir avec lui.
Je vous aime.

Jean"

Pas de nuage à l'horizon, la Lune bien ronde éclairait son chemin, mais quel chemin prendre.... Une infinité de possibilité s'offrait à lui, cependant une seule d'entre elles mènerait à son frère, il se laissa guider par son intuition et commença son périple. 3 jours passèrent pendant lesquels il ne croisa personne, si ce n'est des familles de sangliers, quelques lièvres et chevreuils dont il aurait apprécié pouvoir s'en substanter. Hélas, il du se contenter de pain rassis accompagné de fromage et de saucisson sec. Durant son périple, il traversa 6 collines, longea une rivière, dormit dans une grotte ainsi qu'une vieille ferme abandonnée, en ruine. À mesure qu'il s'éloignait de son village natal, ses problèmes s'envolaient, il était à nouveau apaisé, sa vie de vagabond lui plaisait, ce sentiment de légèreté, de liberté était agréable. Par contre, toujours aucune trace de Pierre, il pouvait être n'importe où, mort et enterré tout comme à des centaines de kilomètres... L'espoir de le retrouver était infime. Cela ne l'empêchait pas de continuer ses recherches même si la probabilité de réussir sa mission semblait vouée à l'échec.

À court de victuailles, la chance le mena à croiser un voyageur qui pu lui indiquer le village le plus proche se situant à 4 bonnes heures de marche en direction du sud. Première chose qu'il fit en entrant dans le village, fut de se rendre à la taverne pour s'hydrater d'une délicieuse hydromel. La taverne était rustique, l'odeur de transpiration et de tabac empestait la pièce. Rares étaient les clients, en effet, à part deux vieux, la pipe au bec à discuter du temps d'avant et un petit groupe de 5 jeunes attablés autour d'un jeu de cartes, une choppe de bière à la main, riant aux éclats, la taverne semblait déserte.
D'un coup, le silence se fit à la table des jeunes, qui se mirent à parler d'une histoire concernant un jeune garçon au comportement étrange qui interpella Jean. L'histoire évoquait un jeune homme rachitique à la démarche incertaine, arrivé quelques semaines auparavant, plutôt grand, vêtu d'un manteau à capuche, il se réfugirait à l'écart du village, de plus, il posséderait 3 dagues autour de la ceinture. En écoutant la suite du récit, il comprit où se rendre pour rencontrer ce vagabond, même si sa description était loin d'être celle de quelqu'un qu'on a envie de rencontrer.

Le soleil se couchait, donnant une belle couleur rouge feu au ciel, Jean se hâta de se rendre à la rencontre de cette mystérieuse personne. Arrivé au dit endroit après avoir escaladé un pan de falaise, il aperçu une personne toute près, un homme torse nu très maigre, à genou, qui semblait en symbiose avec la nature. C'était un roux !
Jean reconnu de suite son frère Pierre et il courut vers lui en criant : "Pierrot !"...
Celui-ci reprit ses esprits et entendit quelqu'un s'approcher dangereusement et rapidement de lui, encore à genou, il pivota de 180° dégainant une de ses dague qu'il pointa fermement devant lui...

Ni lui, ni Jean n'eurent le temps de réagir, que Jean s'empalait sur la dague jusqu'à avoir la main de Pierre dans son ventre tant son élan était important. À l'instant où Pierre vu son frère, ses yeux, encore immaculés de rouge, reprirent leur aspect originel. "Jean ! " hurla-t-il, mais c'était trop tard, le visage sans vie de son frère, la tête tombante, était le spectacle auquel il assistait abasourdi.
Lentement, il retira sa main du ventre de son frère en y laissant sa dague, le corps de ce dernier tomba alors à terre. Pierre regarda sa main ensanglantée et se mit à pleurer en s'égosillant à tout rompre.

Qu'avait-il fait ? Ce n'était pas possible. Dès qu'il entrouvrait ses yeux humides, sa vision bien que floue, ne cachait pas suffisamment le corps amoché de Jean gisant au sol. Cette vue était juste tout bonnement insupportable. Sans réfléchir, il se leva, s'arracha les yeux à main nu, avança aveuglément jusqu'à heurter le balluchon que Jean avait laissé tomber quand il avait reconnu Pierre et tomba de la falaise... Ce fut la fin de son châtiment.

Ainsi se termine l'histoire du jeune Pierre qui menait une vie paisible, son seul défaut était d'être roux et d'avoir des yeux rouges. Il aurait pu vivre heureux, avec une famille aimante. Seulement, la haine que lui portait les autres pour sa différence a fait de lui un monstre qui a fini par s'ôter la vie...
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MessageSujet: N°14 Dragonsniper   CONCOURS RPS 2022 Icon_minitimeDim 6 Nov 2022 - 0:31

DS


D'un pas las, je rentrais à la maison pour souper et dormir devant un bon feu de cheminée.
Je revenais bredouille d'une longue expédition dans la forêt à la recherche de gibiers.
Agacé et épuisé, j'ouvrais la porte grinçante, doucement, et la referma brutalement, de telle sorte qu'elle rebondit sur le loquet et s'ouvrit à nouveau en grinçant par saccades.
Ma femme, était là devant les fourneaux. Tandis que mes quatre enfants jouaient dans la grange.


_ "Femme, qu'as-tu préparée pour ce soir ?" J'ai grand faim et grand soif.
_ "Des navets et des orties." Me répondit-elle sans dénier me regarder.
_ "ENCORE ? Tu vas faire cela tous les jours ?" Dis-je en m'installant à table.

Pendant que je m'installais sur le banc le long de la grande table en vieux hêtre, elle lâcha sa louche en cuivre dans le chaudron.
"Blang bling glin"
Elle resta debout en regardant les flammes.
_ "Astrid, je m'appelle ASTRID, je veux que tu me traite avec plus de respect !
Je ne suis pas ta boniche ni ton esclave."
Elle repris sa louche et se remit à remuer sa préparation comme si de rien était puis s'arrêta de nouveau.
Cette fois, elle reposa sa louche délicatement contre le rebord du chaudron.
Elle se tourna vers moi et me fit un léger sourir renchérit d'un regard machiavélique.
Ma femme s'approcha lentement vers moi, se plaça derrière moi et se pencha en avant tandis que j'étais assis à table.
Ses longs cheveux coulaient le long de mon épaule, je sentais son souffle sur ma nuque et elle se mit à chuchoter derrière moi en me caressant les cheveux puis en les empoignant fermement.

_ "Mon amour, très cher et tendre, je sais que tu m'as trompé, je veux que tu sache que je t'ai jeté un sort, Oh mais tu n'es pas obligé de me croire, mais le moment venu tu comprendra..."
Je me retourna dans un bond.
_ Arrête tes sornettes et vas donc me chercher une cervoise, Sotte !
...

Les années passèrent dans la ferme, tout semblait normal, les enfants grandirent, partirent vivre leur vie, ma femme mourra, j'étais seul, j'allais finir ma vie là, m'occupant de mes quelques brebis et cultivant mes légumes.
...

"Krîîîkr krîîkr krîîrk"
Tant bien que mal, je m'acharnais à essayer d'user la surface du sol avec mes ongles.
La roche était dure et mes ongles se consumaient bien avant de faire la moindre rayure.
C'était inutile, mais je n'avais aucune autre occupation ici.
J'étais dans le noir absolu.
1000 ans sans doute que j'étais là, dans cette grotte, sans aucune ouverture sur l'extérieur.
Complètement hermétique à la lumière, à l'eau et à l'air.
Sur le plafond il y avait des stalactites durs comme du diamant à un mètre cinquante du sol. De sorte à ce que je ne puisse pas me mettre debout.
Sur les murs et le sol, une roche rugueuse parsemée d'arêtes de quelques millimètres de hauteur.
Mon apparence avait commencé à changer avec le temps. Est-ce que je ressemblais encore à un humain ?
J'avais des os très épais, et presque pas de muscles.
Juste de quoi mouvoir mon corps, non sans peine.
Je ne pouvais mourir ni de faim, ni de soif, ni asphyxié, ni par le feu, ni de vieillesse.
Mon aspect se transformait en fonction, et je ressemble de plus en plus à une sorte de monstre démoniaque.
Chaque fois que je meurs de quelque chose, je réapparaît quelque part, avec une immunité éternelle à cette mort.
Ma première mort à été la vieillesse, à l'âge de 83 ans.
Ma seconde mort à été la soif à 20 ans, puis la faim à 60 ans, puis la noyade à 52 ans, et enfin un incendie à 12 ans que j'avais déclenché volontairement.

Aujourd'hui j'ai donc 1227 ans, j'ai gardé une bonne mémoire, car la malédiction me hante chaque jour pour me rabâcher mes fautes.
Et depuis les premiers jours de mon arrivé ici, je sais que le seul moyen d'en sortir est de me lever d'un coup et de m'empaler le crâne sur une de ses stalactites au plafond.
Mais qu'allait être ma prochaine vie ? Quel supplice allais-je devoir subir ?
Je me dois de tenir le plus longtemps possible.
Je suis condamné à me suicider pour l'éternité. Comment ferais-je la prochaine fois ? Est-ce que j'aurais une peau si dure que je ne pourrais pas mourir par un corps étrangé dans le miens ? Est-ce que j'apparaîtrais dans un lieu où il n'y aura pas d'autre choix que de manger un champignon mortel et ainsi être insensible au poison la fois suivante ?
Chaque existence sera plus insupportable que la précédente.
Fou, je l'étais déjà.
Mon avenir ne sera que démence et hurlement à perpétuité, à n'en pas douter.
Tel est le prix à payer pour avoir trompé ma femme.
Et je l'ai compris depuis des siècles.
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lillitha

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MessageSujet: N°15 Lulu8294   CONCOURS RPS 2022 Icon_minitimeDim 6 Nov 2022 - 0:33

Lulu


A l’approche de l’hiver, alors que les chaumières s’éclairaient et que les familles se réunissaient dans la chaleur de leurs foyers, un jeune homme sortit discrètement de sa tourelle, comme indécis, pour se rendre vers la rivière qui traversait Inutopia. Il semblait éprouver une sensation morbide et peureuse dont il avait honte et qui lui faisait plisser le nez. Non pas qu’il fût poltron ou timide à ce point, au contraire même, il avait l’âme combative; mais depuis quelque temps, il était irritable et tendu, il frisait l’hypocondrie et la paranoïa. Pourtant autrefois célèbre, il s’était tellement concentré en lui-même et isolé de tous qu’il craignait à présent les interactions humaines plus que le combat auquel il était prédestiné. Il était oppressé par son passé et sa réputation, mais la gêne même de sa situation avait cessé, ces derniers temps, de lui peser. Il ne s’occupait plus de sa vie matérielle; il ne voulait plus rien en savoir. Quoiqu’il en soit, il était résigné et avait planifié de tout abandonner afin de partir en exode. Il préférait simplement se glisser dans la pénombre et se persuader qu’il appréhendait le reste de sa vie de la meilleure façon qu’il soit, sans se préoccuper du regard des passants.
C’était sans compter sur cette soirée d’octobre, lorsque sa voisine l’agrippa soudainement et ne lui laissa d’autres choix que la confrontation tant redoutée. Bien que nouvelle dans le quartier, celle-ci vivait quotidiennement les affres du jeune homme qui semblait la vouer aux enfers les plus sombres. Dans la ruelle sombre où ils s’étaient croisés, on ne discernait que les grands yeux bleus de la jeune femme, brillants et reflétant la lune qui transperçait les nuages épais omniprésents depuis l’automne. Celle-ci restait plantée devant lui, muette et le regardant interrogateur. C’était une femme minuscule, toute sèche, d’une vingtaine d’années tout au plus, avec un regard malicieux. Ses cheveux blonds, presque grisonnants, tombaient sur ses épaules emmitouflées. Le jeune homme dut lui jeter un regard étrange, car la méfiance réapparut tout à coup dans ses yeux. Elle craignait chaque jour davantage de croiser son voisin, mais ce soir-là, une grande bouffée de courage l’avait saisie.
– Que me veux-tu, sorcière ? s’écria le jeune homme rempli de rage.
– N’as-tu donc pas compris le mépris que j’ai pour toi ? continua-t-il. Ah! mon Dieu! Comme tout cela est dégoûtant! Est-il possible, vraiment que je… non c’est faux, c’est inepte ajouta-t-il résolument. Quand même, de quelle bassesse est capable mon cœur. Et surtout, c’est sale, c’est répugnant, c’est mal, c’est mal!… Tu n’es qu’une idiote ! Laisse-moi tranquille !
La jeune femme n’eût pas le temps de répondre à son interlocuteur que celui-ci partit en courant, renversant autour de lui les tas d’immondices qui jonchaient la ruelle. Mais ses gestes et ses exclamations ne purent traduire son émotion. La sensation de profond dégoût qui serrait et troublait son cœur lorsqu’il rencontrait sa voisine devenait à ce point intense et précise qu’il ne savait comment échapper à ces sentiments. Il marchait sur le trottoir, comme ivre, buttant contre les rares passants qu’il ne voyait pas, et ne se ressaisit qu’une fois arrivé au bord de la rivière.
Il fallait qu’il se rende à l’évidence : la punition pour tous les crimes qu’il avait commis dans le passé serait de passer le reste de sa vie à se consumer d’un amour sans réciprocité. S’ensuivrait une vie d’ermite, assumant le poids de ce fardeau inavouable et la douleur de cette vive brûlure dans la poitrine. En plus de cela, il était si vil et obtus qu’il continuerait sans vergogne à repousser et même incriminer toute personne qui essayerait de l’approcher, entrant dès lors dans un cercle infernal de crimes et de châtiments qui finalement ne se resserrerait que sur lui-même. Seul un aveu d’amour pur et sincère pourrait l’en délivrer, mais il ne le savait pas encore…
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MessageSujet: N°16 Massonski   CONCOURS RPS 2022 Icon_minitimeDim 6 Nov 2022 - 0:35

Massonski


Voilà maintenant près de cinq ans, que la mort tragique des parents de Tom est arrivée.
Depuis cet événement, Tom se retrouve comme enfermé dans le monde qu’il s’est bâti. Il
n’échange plus, ne rigole plus, ne rêve plus, il n’y a que tristesse et peine au sein de ses journées.
Un petit garçon à la belle bouille, mais au cœur vieux.
Ce jeune orphelin, est élevé par Monsieur Brook, l’un des plus grands savants et
professeurs de cette époque. Habitant dans un manoir aux allures de château médiéval, se
situant à la sortie du village de Galathras, Monsieur Brook était un homme célèbre et renommé
pour ses bienfaits médicaux et sa sagesse.
Le lundi 14 décembre 1896 n’était pas anodin, ce jour, était l’anniversaire de ses treize
ans. Et pour la première fois depuis qu’il vivait dans cette demeure, il eut l’autorisation de lire un
livre de la bibliothèque personnelle du maître des lieux.


Au fond de cette pièce, se tenait le bureau du professeur, et juste à côté se dressait une
grande armoire en bois massif. Dès le premier coup d’œil, il vit à l’intérieur deux livres aux
couvertures ornementées de dessins minutieux et de dorures. La reliure du premier avait pour titre
: « La Légende Guerre des Atlantes » et sur le second livre imposant, juste deux créatures mêlant
un combat acharné y étaient dessinées. Elles étaient innommables pour notre jeune orphelin, il
n’en avait jamais vu de pareilles. Il attrapa donc ce livre pour lire l’inscription sur la page de
couverture. Il y était écrit : « Crimes & Châtiments ». Il ouvrit alors la page de couverture et pu voir
sur la page de garde : « Dans ce livre, sont présentés les mythes et légendes des terres
inutopiennes, de la Rome légendaire, de l’Egypte ancienne, de la Grèce antique, mais aussi de
Chine, ou d’Amérique précolombienne. »
De quoi attirer la curiosité de notre jeune Tom, il avait déjà entendu parler de tous ces
lieux, saufs d’un. Mais où pouvait bien se situer ces terres inutopiennes ? Il saisit le livre et
l’emporta avec lui dans sa chambre à l’étage supérieur. Où il s’empressa d’ouvrir le premier
chapitre dédié à ces terres qui l’intriguait tellement et commença le prologue.
« Lointain dans les tréfonds de la forêt, se préparait une réunion des plus obscures, les
plus grands mercenaires et bandits des régions avoisinantes se sont donnés rendez-vous dans le
repaire des Grimmwood. Leur objectif, désigner les 7 meilleurs d’entre eux pour une mission,
voler les manuscrits sacrés.
À l’intérieur de ces sources de savoir, il y avait le descriptif complet de chaque créature
céleste. Bien évidemment, ce qui les intéressait, c’étaient les plus divins des divins, les dragons.
La légende raconte que le sang des dragons peut rendre immortels les plus courageux de tous
les Hommes.
Ces créatures célestes étaient protégées par les dieux, quiconque oserait les agresser
entraînerait la colère des terres antiques. Ce que les mercenaires ne savaient pas, c’est que le
royaume de Folonariel prit rapidement connaissance de cette entrevue et de ses débouchés.
Comme toute armée qui se veut infaillible, avoir des espions répartis dans le monde entier est
inévitable. Les gardes royaux de Folonariel, aussi appelés les chevaliers noirs, partirent à la
recherche de ces 7 malfaisants dans le but de les arrêter à temps. Si par malheur leur mission
s’accomplissait, les villages et contrés inutopienne seront mises à feu et à sang par la fureur des
dieux.
Arriveront-ils à les arrêter à temps ? Le châtiment divin s’abattra-t-il sur Inutopia ? »
Cette intrigue attira son attention avec panache, il avait perdu la joie et l’imagination
depuis bien longtemps, et en lisant ces quelques lignes, il se sentait déjà emporté par les
émotions et l’histoire fantastique. Il s’imaginait déjà chevalier partant en croisade sur son destrier.
Il replia le livre, le mit sous son bras, chercha un coin confortable et s’y posa afin de poursuivre
cette légende. Il était enfin possible d’y voir sur son visage d’ange, une légère lueur d’un sourire
qui ne demandait qu’à naître.
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MessageSujet: N°17 Aaaazzzeer   CONCOURS RPS 2022 Icon_minitimeDim 6 Nov 2022 - 0:37

Azer


L'ascension d’un suicidaire

Il existait une contrée non loin des terres inutopiennes.
Cette contrée à la terre aride était peuplée d’un peuple composé essentiellement de paladins.
Leur mentalité n’avait rien à voir avec les principales teams d’inutopia, certes ils étaient réputés pour être des chevaliers robustes et combatifs au sein des croisades menées dans le temps.

Mais aussi réputé dans le passé pour avoir trahi une grande partie du peuple inutopien il y a fort longtemps c’est alors qu’il ont décidé de s’exiler ailleurs pour appliquer leur principe de vie.
Un jour où le soleil était sur leur place publique un grand combattant nommé Kain décida de partir chevauché en direction des terres inutopiennes afin d’espionner ceux-ci pour pouvoir entamer une offensive lors de la sainte date du crâne enflammée.
Connu dans sa contrée pour être un redoutable suicidaire, il arriva enfin dans un des premiers village d’inutopia.

Ayant soif durant son voyage il s’arrêta dans une taverne, la taverne était tenu par le saint druide Gervatus descendant des fils de dagna.
Le preux suicidaire bue sa bière en deux ou trois gorgés et repartit en direction de la place publique d’inutopia sur le champ.
Il ne remarquait pas qu’à ce moment là un chevalier de la tour noir nommé Almohades le remarqua à cause de son écusson sur son étrier.
Le chevalier de la tour noire décida de suivre à distance le suicidaire.

Arrivé aux portes de la sainte citée d’inutopia le chevalier kain tomba nez à nez sur des protecteurs de l’enceinte ( des guerriers d’arduina ).
Le malheureux chef des guerriers Roten mourut après un combat acharné sous la lame du suicidaire Kain.
Le chevalier de la tour noir Almohades qui s’interposa au combat fut éviscéré par Kain.
Kain à bout de souffle se terra dans une forêt.

Mais les mages blancs ont découvert le crime atroce et ont raconté ce qu’ils ont vu devant l’enceinte à l'empereur de la tour nommé admin.
Admin délégua et donna instruction à Melqart sont plus fidèle Bras droit d’organiser une rançon pour trouver le meurtrier.

Melqart transmis à tous les chefs des teams de la citée qu’une rançon de 200M d’écus serait distribuée au chevalier ou à la team qui trouverait le coupable.
La nuit tombée sur la citée et le suicidaire Kain qui était réfugié dans les bois en attendant la journée pour pouvoir s'infiltrer dans la citée décida de faire un petit feu pour se réchauffer.
Le souci c’est que la team des Brigands qui avait ouïe dire de la récompense vue les flammes.
Ils ligotèrent l’intrus sans soucis et le ramenèrent dans leur camp.

Au petit matin les brigands envoyèrent un corbeau à la tour noir pour faire vent de leurs découverte.
Melqart s’empressa de venir et emmena avec lui le grand sage Nilruk.
Nilruk était réputé pour avoir une science infuse et était un grand druide.
Les 2 acolytes arrivèrent dans le camps des brigands
Nilruk sortit une fiole contenant des gouttes d’Yggdrasil .
Le suicidaire avoua son plan dans les instants suivants et reconnut également ses crimes.
Melqart donna comme prévue la rançon demandée aux brigands et envoya des corbeaux à toutes les teams pour une réunion le lendemain sur la place publique d’inotopia.

Kain dormit dans les cachot de la tour noir cette nuit la.
Au petit matin les chevaliers de la tour noir attachèrent le paladin sur la place publique.
Avant l’arrivée des teams le bourreau Cheguevarra avait disposé un sac de cailloux par team.
Une fois toutes les teams réunis Admin annonça que la place publique les raison de la venue de l’intrus et les atroces meurtres commis par celui-ci.

Il requiert ensuite le châtiment de lapidation sur la place publique du suicidaire.
Chaque teams vida son sac de cailloux et Kain mort au milieu de la place publique entièrement défiguré par les projectiles.
Admin demande au moine Gervatus si celui-ci pourrait envoyer un message aux paladins.
Celui-ci doté d’un grand coeur accepta sans difficultés
Admin donna une boîte à Gervatus et lui demanda de ramener ça aux paladins
Il demanda également à Gervatus de faire passer le message suivant « si vous paladins voulait affrontés nos contrées nous vous invitons à venir nous défier au sein de la sainte compétition du crâne enflammée ».

Gervatus après de long jours de voyage arrivé dans la contrée des paladins et se présenta au roi de cette contrée roi nommé Kaleroid.
Il dicta le message d’Admin et donna la boîte au roi.
Le roi ouvrit la boîte et découvrit la tête décapitée de son ami Kain.
Il réagit directement et décida de faire écarteler le moine sur le champ.
Dans la foulée il fit un discours à ses soldats en disant qu’il boycoterait le crâne de la tour noir qu’ils n’ont nl besoinde prouver qu’ils sont les meilleurs.

Il annonça également qu’il allait réfléchir à une vengeance digne de ce nom et retourna se terrer dans son château.
La tour noir qui à des espions dans touttes les contrées de se monde eu vent du message du rois.

Le jour de la sainte compétition personne ne vit l’ombre d’un paladin le coeur soulagé mais gardant à l’esprit la menace que ce peuple peu représenter.
Depuis cette époque, nul ne sait ce qui va se passer dans le futur mais une chose est sûre, les paladins reviendront tôt ou tard .
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MessageSujet: N°18 Corazon   CONCOURS RPS 2022 Icon_minitimeDim 6 Nov 2022 - 0:39

Corazon


De plus en plus de routes se construisaient entre les villages et il y avait de plus en plus de transport de denrées. En tant que conductrice de convoi de transport expérimentée, Corazón avait l embarras du choix, il y avait beaucoup de compagnies de transport où elle pouvait travailler. Il n y avait pas beaucoup de femmes dans ce métier là alors tous ceux qui faisaient de l import-export la voulaient dans leur équipe. C est bien connu, les femmes sont plus douces avec les boeufs et donc il y a moins de risques qu ils s emballent parce qu on les a frappés ou trop poussés. Si les boeufs partent à courir dans tous les sens et que les chars se renversent et se brisent, alors on perd tout le chargement, les boeufs peuvent se blesser ou blesser un voyageur sur la route! Ça coûte extrêmement cher au propriétaire du chargement et au propriétaire du convoi également, alors quand une femme sait conduire un convoi tout le monde se l arrache!

Corazón avait donc choisi une compagnie de transport dans son village qui s occupait de transporter des denrées alimentaires. Une petite compagnie familiale qui venait d être achetée par une plus grosse compagnie. Elle alliait donc les avantages des 2 façons de faire; le respect des conducteurs que les petites compagnies ont et la sécurité et le salaire que les grosses compagnies peuvent offrir. Le patron était vraiment sympathique et l horaire de travail lui convenait parfaitement!! Enfin quelque chose de bien qui lui arrivait!!

Corazón avait vécu des choses extrêmement difficiles dans la dernière année... Sa mère avait décidé de vendre sa maison alors qu elle avait toujours dit que c était la maison de Corazón même si c était le nom de sa mère sur les papiers de propriété... Corazón avait toujours payé les réparations de la maison, les travaux sur le terrain ainsi que les taxes au Seigneur. Sa mère n avait jamais payé un écu pour cette maison là, mais elle avait dû mettre son nom sur l acte de propriété parce que Corazón n avait pas de travail quand elle a acheté la maison. Elle avait également emprunté l argent pour payer la maison. Mais Corazón avait faisait les paiements à sa mère en bonne et dûe forme tous les mois depuis 16 ans. Elle avait donc remboursé presque la totalité du prêt concocté par sa mère. Sa mère lui a dit qu elle allait lui donner 75 mille écus sur les 150000 qu elle a reçus à la vente de la maison quand elle n aurait eu droit qu à 8000 écus. Après tout, Corazón considérait que les 60000 écus qu elle avait investis dans les réparations et les 70000 écus de gain de capital lui revenaient à elle. Et c était l entente qu elles avaient, sa mère et elle. Mais la vile menteuse a mis sa propre fille dehors et elle a gardé tout l argent!!!

TRAHISON!!

Depuis ce temps Corazón considère sa mère comme morte... Elle n a plus de mère même si ses enfants ont encore une grand mère...

Depuis quelques mois le mari de Corazón était très souffrant et fatigué et il n avait jamais d énergie pour l aider avec les réparations de la maison. Corazón avait de la difficulté à tout faire dans la maison alors elle aurait bien aimé que son mari l aide, mais il se sentait trop mal pour faire quoi que ce soit, même faire des blagues à sa femme comme il le faisait toujours auparavant. Il lui disait jour après jour: "demain je me lèverai à 8h et je vais faire cette tâche que tu me demandes depuis des senaines". Le lendemain il ne se levait pas avant 15h et ne faisait absolument rien de sa journée sauf rester assis sur le divan en regardant une toute petite boite plate et rectangulaire qu il aimait garder toujours à la main. Ou parfois s endormir sur le divan, quand il venait de dormir plus de 17h dans leur lit... Corazón avait donc perdu confiance en sa parole et même en sa capacité à être un homme.

Il est donc allé vivre chez un habitant du village qui avait une chambre à louer. Il voulait se refaire une santé physique et psychologique loin de Corazón parce qu il voyait bien que ça la faisait souffrir de le voir comme ça! Mais ils continuaient de se parler et de s aimer énormément comme ils l avaient toujours fait! Au bout de quelques semaines, comme il y avait des frictions avec l habitant chez qui il vivait, il se cherchait un autre endroit. Corazón lui a parlé de 2 autres habitants du village qui avaient une chambre à louer mais il lui a dit "laisse moi me débrouiller comme un homme responsable" alors elle a regagné un peu de confiance en la capacité de son mari de faire quelque chose de bien. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir 2 semaines plus tard qu il vivait chez la mère de Corazón sans lui avoir dit!!! Celle là même qui venait de mentir à Corazón, de les mettre dehors elle et son mari et de leur voler leur maison et l argent qu elle avait dit qu elle leur donnerait!!!

TRAHISON!! DOUBLE TRAHISON!!!

Il faut dire que la mère de Corazón avait proposé à son mari d aller vivre chez elle pour qu il s occupe de son bétail pendant qu elle allait voyager et explorer le pays. Corazón a suggéré à son mari de ne pas accepter parce que le voyage allait durer 5 mois. Est ce que son mari prévoyait vivre loin de sa femme pendant 5 mois? Il lui avait dit que non, et qu il n irait pas vivre chez sa belle mère. Donc pourquoi avait il accepté 2 semaines plus tard???? Corazón lui a demandé de choisir à qui il préférait respecter sa parole et laquelle, de sa belle mère ou de sa femme, il préférait trahir. Et que si il choisissait de trahir sa femme et de respecter sa parole envers sa belle mère la menteuse et la voleuse, Corazón ne pourrait plus jamais le voir comme un homme et avoir confiance en lui et qu elle n aurait d autre choix que de divorcer... Il lui a dit: "bin alors adieu"

TRAHISON! TRIPLE TRAHISON!!!!

Et il y a eu plusieurs autres trahisons que je ne vous conterai pas. Comme le jour où son mari est venu chercher ses derniers biens avant de retourner dans son pays et qu il est entré par effraction dans la maison pour voir si Corazón n aurait pas oublié de sortir quelques une de ses possessions!! Comme quand il lui a dit qu il ne pouvait pas l aider financièrement parce que ça allait l empêcher de réaliser ses projets à lui, mais que Corazón n avait même pas assez d argent pour s acheter à manger!!

Alors la vie de Corazón avait changé du tout au tout!! De tout ce qu elle avait avant il ne lui restait que ses 2 enfants, son char et ses 3 chats!! Elle avait dû changer toute sa façon de vivre au complet!! Commencer à tout payer les dépenses seule... déménager seule... divorcer... apprendre à vivre vraiment toute seule... Elle avait tellement de deuils à faire en même temps!!!

Le deuil de sa mère... de ses réunions de famille avec ses cousins qui ne voulaient pas ne pas inviter l ex mère de Corazón parce que c était encore leur tante préférée à eux... de son mari... de l amour de sa vie qu elle pensait avoir enfin trouvé... de l aisance financière dans laquelle elle vivait quand ils étaient deux à payer... de sa maison qu elle aimait tellement parce qu elle l avait arrangée à son goût depuis 16 ans même si elle était encore pleine de trous et que les souris y entraient comme dans un moulin... de la future maison qu ils prévoyaient se faire construire et pour laquelle elle faisait des plans depuis deux ans... de son bout de forêt où on n entendait que le ruisseau et les grenouilles chanter la nuit... de l aide pour se trouver un nouveau logement... de l argent qu elle pensait avoir de la vente de SA maison... d un beau logement qu elle aurait pû se payer avec cet argent... de l aide pour tout trier ce qu elle possédait dans SA grande maison parce qu elle allait devoir déménager dans beaucoup plus petit... et en plus son chien est mort devant ses yeux à l âge de 15 ans et 9 mois... son petit compagnon adoré qui était né sur son oreiller et qui l avait accompagné pendant tout ce temps... ça fait beaucoup de deuils à faire en même temps...

Mais après avoir eu envie de tuer son mari et sa mère de ses propres mains pendant des mois... après avoir été extrêmement enragée à cause de ces énormes trahisons qui avaient tout chamboulé sa vie... après avoir enlevé avec ses ongles toute la terre de l énoooooorme montagne qui lui était tombée dessus d un seul coup... après avoir fait plusieurs étapes des 13 deuils qu elle devait faire... elle était enfin devenue plus sereine (pas complètement sereine mais beaucoup plus sereine) dans un nouveau logement, dans une nouvelle ville, dans un environnement complètement différent, avec une nouvelle façon de vivre, avec ses chats adorés, et elle était prête à se trouver un nouveau travail et un nouveau défi!!!!

Bonne chance Corazón dans ton nouvel emploi, ta nouvelle maison et ta nouvelle vie!

Et je vous raconte tout ça en ce 9 octobre, le jour exact où l ex-mère de Corazón fête ses 80 ans... sans nouvelle de sa propre fille depuis presque un an... et en se faisant traîter d' "ostie de salope de traître" par son ex-fille qui souhaite qu elle meurre le plus vite possible pour ravoir l argent de la vente de la maison qui lui revient en héritage!! Quel châtiment n est-ce pas?
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MessageSujet: N°19 Ptioraf   CONCOURS RPS 2022 Icon_minitimeDim 6 Nov 2022 - 0:40

Ptioraf


Crimes et châtiment



Nous pourrions tourner ce genre de texte en " Cri mes chats, il ment " mais j'en ferai rien. (Même si c'est tentant )



Bref, allons-y, sortez votre meilleur monocle, et bonne lecture à vous.




Mars 1990, dans un pays sous développer ou vivent déjà famine et guerre.


Le jeune Marco, 21 ans et ayant déjà plusieurs conquêtent à son actif décida ce soir-là, de passer une soirée bien triste. Au rendez-vous, dix femmes deux hommes



Marco et son jeune ami étaient installés à la loge de la meilleure cahute du pays, une maison avec chauffage, et même une cuisine équipée. Seuls les Roi avaient les moyens, mais Marco était bien plus qu'un roi, il était le Roi dans son domaine... Nul personne ne lui était égal.



Le boulot de Marco, il est simple... Même une personne infirme pourrait le faire, mais personne n'y avait survécu pendant 30 jours ! Sauf Marco, qui lui, faisait ça depuis 4 ans.



Le principe ?


Inviter 10 filles et un homme.


Les règles ?


L'homme doit être séduit, sinon il tue une fille et gagne 1000 Pièces.


24 H, mais seulement une fille vivra à jamais avec l'homme !!!



Marco quant à lui film, pour des multinational mondial ! Des hommes et des femmes qui lui donnent de quoi vivre pendant 500 ans en un jeu ! Marco quant à lui, il fait des jeux comme celui-ci 1 fois par an. Mais cette année-là va être très dure pour lui.


L'homme sélectionné n'est autre que l'un des fils du Roi, un fils que personne connaît jusqu'à ce soir... Les 10 participantes sont quant à elle de plusieurs pays... Enlever et battu pour participer au jeu de Marco. Mais cette année, Marco va faire face à l'un des plus gros challenge, soit il annule son jeu, soit il va devoir tuer lui-même. Un fils de roi ne peut pas tuer, surtout si il veut la couronne royale de la famille, et étant le prochain prétendant, il ne peut pas faire l'erreur de tuer.



Au bout de 6H, l'heure d'éliminer 3 filles était là. Marco se devait de tuer ces 3 filles sinon, le jeu perdrait en efficacité, et Marco ne serait donc pas payer.


Il les tua, une par une avec des méthodes bien différentes, mais tout en filmant, il se mettait encore plus à dos la famille royale.


Après 24H, il ne restait que le fils du Roi et deux autres filles... Marco avait donc tuer 8 filles, avait filmé et avait envoyé à tous les heureux donateurs... Mais il y avait Min-Ki, agent de la K.N.P.A ( Korean National Police Agency ) qui travaille aussi pour le F.B.I ( Faux Belge Identifié ) et la N.S.A ( Nomination des Sans Abris ) qui menait une enquête depuis 6 ans et avait maintenant les preuves d'une tuerie de masse ! Vidéo et photo allaient faire défaut à Marco.



4 mois après les jeux, Marco fut arrêté et juger pour Homicide et séquestration d'humain et condamné à vie dans les plaines du P.R.I.N.O (principauté de Royaume Irlandais Non Occidentaux) mais il puis s'enfuir au bout de 3 jours grâce à Min-Ki qui, voulais juste prendre la place de Marco.
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