RP Aragon

À l'heure où je vous raconte cette histoire fort peu commune, je n'étais encore
qu'un jeune homme à cette époque, lorsque les premières disparitions eurent lieu
dans mon village. Personne ne comprenait ce qui pouvait bien être à l'origine de ce
drame ...
Tout ce que l'on savait dessus se résumait au discours qu'un rôdeur avait fait,
quelques années auparavant. Il était entré dans le village et il racontait que des
personnes de son village avaient également disparu soudainement, mais lui accusait les
LYCAN. Je n'avais jamais entendu parler d'eux, pour moi LYCAN désigne la forêt à côté
de mon village et qui est aussi proche du village du rôdeur , seulement celui-ci habite
à l'opposé de nous, de l'autre côté de la forêt. On appelle cette forêt ainsi car son vrai
nom est trop long et compliqué, vu qu'en entier cela donne :
Lobos YibisCus Antérieure Nébuleuse

Le rôdeur décrivait les LYCAN comme des bêtes féroces, semblables à des loups
qui vivraient dans la forêt , or personne n'a jamais entendu pareil récit . Les bûcherons
qui connaissent la forêt aussi bien que leur village auraient su si des loups vivaient là,
de plus ces fameux loups s'ils existent, auraient déjà attaqué les doux agneaux qui pâturent
dans les prés aux alentours du village car les bergers ne les surveillent pas en permanence
et n'ont pas de besoin de protèger leurs bêtes vu qu'il n'y a pas de menaces pour celles ci.
Donc tout le monde riait de l'histoire de ce rôdeur et de ces créatures imaginaires.
Pour le faire déguerpir, on lui dit d'aller chasser le LYCAN seul et que si jamais il
en avait un, qu'il vienne leur montrer. Donc personne ne semblait croire à son histoire,
ou peut être que tout le monde était inquiet sur l'éventuelle existence de monstres dont
ils ne connaissent rien et qui mangeraient les hommes et pas les agneaux.
Mais moi étant jeune, je cru cette histoire de monstres car le rôdeur avait
vraiment l'air sincère ou alors il croit vraiment à cette histoire.. .
Il n'y a eu que le maire qui voulu croire le rôdeur, tout du moins il voulait respecter son
rôle et aider le village voisin en tant que bon maire. Pour prouver qu'il ne se moquait
pas de ses amis qui sont dans le village du rôdeur, il envoya son bras droit là bas pour
voir comment notre village pourrait les aider et voir de quoi peuvent être dues ces
disparitions ... Hélas il ne revint jamais et juste après cela les premières disparitions
ont survenu comme le rôdeur l'avait prévu . Au début les villageois accusèrent ce rôdeur
de leur faire une mauvaise blague pour se venger de ceux qui s'étaient moqués de lui,
de ce fait, ils se rendirent à plusieurs dans son village armés d'épées, de fourches et de
haches, or on ne les a jamais revu depuis. Le problème, ou ce que l'on suppose à présent
l'être, est que pour se rendre dans leur village, il faut traverser une partie de la forêt.
Comme une bonne partie des hommes étaient partis sans revenir plus ceux qui ont
disparu avant, il ne restait plus grand monde dans le village à part quelques hommes
qui n'avaient pas voulu croire le premier imbécile qui avait accusé le rôdeur d'etre à l'origine
de ces disparitions, plus les femmes qui n'avaient pas encore disparues. Il fallait donc que
ce qui restent, travaillent plus pour combler le manque de main d'oeuvre. C'est ainsi que moi
et d'autres jeunes étions mis à contribution. J'aimais bien car de ce fait on allait plus à l'école
et ça me faisait penser à autre chose même si ces événements récents restent dans la tête des
villageois en permanence. Dorénavant tout le monde redoute que ce soit nos amis ou famille qui
disparaissent, beaucoup n'en dorment plus ...
Seulement un jour c'est mon meilleur ami qui disparu ...
Je n'arrivais pas à admettre que ce soit possible, pas Clem . Alors dans la nuit,
sur un coup de tête après une journée à réfléchir, peser le pour et le contre,
je décida de préparer mes affaires et partir. Je pris tout ce qui pouvait être utile
pour la survie, couteau , gourde, fil, ficelles ainsi que des vivres, n'étant pas frileux
je n'avais pas besoin de vêtement chaud.
Il n'était pas encore minuit quand je partis, mais tout le monde dans mon village
était chez sois, à part quelques uns qui noyaient leur chagrin dans l'alcool.
Mes parents dormaient ailleurs ce soir là , ils aidaient une famille qui vivait dans
un village proche, je leurs ai laissé un mot sur la table à manger.
Le ciel était dégagé donc il y avait suffisamment de lumière pour voir où l'on
met les pieds sans se faire voir mais je courru par précaution de façon assez
discrète même si avec mon gros sac ce n'était pas évident.
Une fois à la lisière de la forêt l'hésitation s'installa en voyant cette forêt, avec ses grands arbres,
très dense et très feuillus, ce qui empêche la lumière de passer , même le jour, cela rend la foret sombre.
Mais j'entendis derrière moi des bruits de pas ainsi que des personnes parlaient, alors plus le temps
d'attendre j'entra dans la forêt. J'ai fais le plus dur pensais-je, mais une fois au milieu de tous ces arbres,
on se sent petit et on ne sait pas ce qui peut se cacher autour de nous ...
Il faisait lourd dans la forêt comme quand il va y avoir de l'orage, je transpirais et buvait beaucoup mais
en même temps je restais sur mes gardes, à l'affût du moindre bruit suspect mais à part le bruit de mes pas
sur des brindilles et des feuilles mortes, je n'entendais rien , pas une bête , pas une chouette, rien que ma respiration.
Même au milieu des champs je ne ressens pas cette sensation de solitude car je vois des oiseaux voler ou encore
des moutons au loin mais la je suis obligé de chantonner pour me rassurer.
Puis après des heures à marcher toujours dans la même direction , qui est l'Est , grâce à la boussole que mon père
m'a offerte pour mes 15 ans, j'appercu au loin de la lumière.
Celle du jour sans doute, qui se lève doucement
Je pressa le pas pour voir ce que c'était.
Ce n'était pas la lumière de jour mais la pleine lune qui éclairait autant que le soleil, juste au dessus de ma tête et
je ne m'était pas rendu compte que devant moi il y avait un lac a priori rond. Un lac au milieu de la forêt LYCAN,
personne ne va me croire au village qui est déjà bien loin derrière.
Et cette pleine lune, si lumineuse, c'est étrange il me semblait qu'elle devait apparaître seulement dans quelques jours.
Je regarda alors de plus près ce lac pour remplir ma gourde quasiment vide lorsque j'appercu que ce lac grouillait
de poissons , il était même noir de poisson , de poissons chats ! ... Je lança un baton dans ce lac et le remou que
firent les poissons en s'attaquant au bâton me fit froid dans le dos ... Puis mon regard se dirigea vers une barque
non loin de moi , pourtant j'aurais juré qu'elle n'était pas là il y a une minute à peine . Je regarda le lac en plissant les
yeux pour avoir meilleur vue et je vis une sorte d'Ile au milieu du lac. Mon instinct mêlé à ma curiosité me poussèrent
à aller voir cette ile. Je monta donc sur la barque et commença à pagayer , les poissons ne semblaient pas s'attaquer
à la barque , ils ne savent pas quel casse croute ils ratent mais tant pis pour eux et tant mieux pour moi .
Le temps me semblait comme arrêté en regardant cette lune au dessus de ma tête et ce ciel si noir et
pourtant aucune étoile visible, je pense avoir perdu tout repère chronologique depuis que j'ai vu cette pleine lune,
comme si j'étais dans un rêve. J'arriva sur l'île, elle était recouverte d'herbe humide et une odeur asser agréable flottait dans l'air.
Je remarqua surtout un tipi que je n'avait pas vu depuis le bord du lac pourtant il fait au moins 20 mètres de haut !!
Je pris ma dague au cas ou j'aurais besoin de me protéger d'un danger caché, en m'approchant du tipi ... puis à un mètre de celui ci,
j'entendis une voix , la voix de mon ami qui me disait "vient , rejoins moi " je regardais autour de moi, de tous les côtés mais rien,
rien que de l'eau et des arbres, alors je lui cria : " mais où es tu !?"
Il me répondit "laisse toi guider ferme les yeux et entre dans le tipi" , étant en confiance, j'obéis aussitôt , j'etais rassuré de savoir
que Clem n'étais pas mort mais pas encore soulagé car je ne sais toujours pas où il est. Seulement je du perdre connaissance en
entrant dans le tipi car je ne me souvient de rien, comme si je n'y avais jamais étais, je n'ai plus aucun souvenir de ce moment,
je ne pourrais même pas dire ce qui se trouvait dans le tipi.
Je me réveilla sur un lit de foin bien douillet , mon ami attendait que je me réveille et immédiatement je lui demanda "où suis-je ?
Que m'est-il arrivé ??! "
Il me pris par la main , m'amena à la porte qu'il ouvrit et me dit "Bienvenue à Kraal, la terre rêvée , tu es ici chez toi en tant que Lycan ,
les êtres les plus puissants que l'on trouve dans ce petit monde"
En même temps qu'il me disait tout cela je tentais de garder les yeux ouverts à cause de la lune toujours aussi forte et qui fait ici office de soleil ,
j'entendais aussi plusieurs personnes chantaient en même temps :"

Lorsque la lune brille
Rouge deviennent nos pupilles
Tout comme nos crocs de Lycan
Lorsqu'il seront recouvert de ton sang "

Je me rendis compte rapidement que ma force avait changé, je suis bien plus fort qu'avant et qu'ici tout est à la fois magique et magnifique .
Je pense qu'ici il y a de quoi vivre heureux pour des générations.
Depuis ce jours, on m'a rebaptisé : Aragon
Qui signifie courageux et téméraire.

Plusieurs années auparavant, le jeune aventurier nommé Aragon était parti en quête de nouvelles terres. 
Sur son chemin, il croisa toutes sortes d'individus avec leurs civilisations, jamais les mêmes, tout comme leurs cultures. Ces dernières pouvaient parfois inclure la pratique du sacrifice humain, de quoi avoir la chaire de poule une fois seul, la nuit tombée et rester sur ses gardes toute la nuit, le poignard à la main, ne pouvant trouver le sommeil... Mais il y avait aussi le bon côté des choses, lors de son périple il rencontra de nombreuses personnes formidables, gentilles, attentionnées, qui seraient prêtes à partir à l'aventure avec lui et risquer leur vie pour l'aider ! Tandis que d'autres le voyaient comme un ennemi .... ce sont les aléas du voyageur. 
Puis un jour il décida de partir en mer, pensant avoir plus de chance de découvrir de nouvelles contrées.... Le bateau sur lequel lui et ses camarades naviguaient était grand, avec deux mâts, 18 canons de chaque côté pour se défendre d'éventuels pirates qui décourageaient la plupart des explorateurs à partir en expédition par la mer.
Les matelots étaient tous de bons vivants avec leur caractère ! Mais la bonne ambiance était de mise car tous avaient beaucoup d'humour. Les blagues toutes plus nulles les unes que les autres coulaient à flot contrairement au vin qui était rationné, vu que nul ne savait combien de temps durerait le périple. Aussi surprenant que cela puisse paraître, mais ça ne semblait inquiéter personne, étant donné que tous riaient avec entrain. 
Ils pêchaient pour ne pas trop puiser dans leurs réserves et aussi pour passer le temps, faire un concours de pêche pour se divertir, rien de plus excitant pour savoir qui sera de corvée et qui y échappera ! Ils avaient aussi des jeux de cartes, dans un sale état à cause de l'humidité et de l'eau de mer.
Sur le navire, les jours se succédaient, lentement, jour après jour... Certains se ressemblaient, d'autres pas, la météo jouait sur le moral de l'équipage ainsi que le temps qui passait et toujours aucun signe de terre en vue ... C'est un matin que tout allait changer, il faisait encore sombre quand une mystérieuse fumée rose se répandit dans le navire, cette fumée sentait le sucre, de quoi mettre les papilles de tous les matelots en excitation, mais il se mit aussi à faire lourd et humide, l'équipage du bateau, fatigué par cette chaleur, affamé par cette odeur et effrayé de tomber par erreur hors du navire n'arrivait plus à se repérer, la plupart de ses sens était brouillée ! Soudain ils entendirent une douce mélodie, les plus sensibles à cette voix si envoûtante s'endormaient sur le champ... Un matelot plus résistant que d'autres avertit tous ceux en état d'agir de se boucher les oreilles et de fermer les yeux !
Il avait entendu parler de légendes sur des créatures mi femme mi poisson, à la voix ensorcelante, qui faisaient couler tous les navires s'approchant de leur territoire, mais comme personne ne savait si cette histoire était vraie, nul ne savait ce que font ces sirènes, comme on les appelle, des navires une fois leur équipage endormi. Le capitaine et d'autres exécutaient l'ordre du matelot mais rien n’y faisait, le chant devenait de plus en plus fort, des ombres sortant de nulle part venaient et emmenaient des membres de l'équipage avec elles, dans l'eau comme dans les airs.
Il ne fallut que quelques minutes pour endormir tout l'équipage, certains s'étaient jetés à l'eau avant d'être attrapés par ses ombres blanchâtres.
L'odeur de la fumée disparut avec le chant des sirènes et la lumière aussi.
On ne voyait plus rien, y avait-il des survivants ?

Un certains temps passa, sans savoir combien précisément, mais ce fut un matin, le goût du sel dans la bouche, la gorge si sèche qu'on a affreusement envie de se racler la gorge qui réveilla Aragon. Il se trouvait échoué sur une plage, encore à moitié dans l'eau, dans l'incompréhension de ce qu'il faisait là, sans aucun souvenir de la veille, il se serait souvenu si une tempête avait frappé son bateau, tout du moins c'est ce qu'il pensait ... C'est un peu confus et maladroitement qu'il se mit tant bien que mal debout, les yeux plissés à cause des rayons du soleil qui l'éblouissaient. Il commençait à reprendre réellement conscience, sa première sensation était la soif et surtout il cracha tout ce sel qu'il avait du avaler lors de son naufrage. Puis il regarda tout autour de lui ... Devant ses yeux : une plage, avec des bernard l'ermite, du sable et des coquillages, tout ce qu'il y avait de plus banal, au loin il distinguait tant bien que mal une plaine, à tribord se trouvait de grands rochers qui lui bloquaient la vue tandis qu'à bâbord, la plage continuait de s'étendre à perte de vue et, à la lisière du sable et de l'eau, il aperçut ses matelots encore inconscient ... Il jeta un regard derrière lui avant de se diriger vers son équipage mais à ce moment là, il fut paralysé ... 

A quelques lieues de lui, flottait son bateau, il semblait intact ... Il était persuadé qu'il ne restait que des bouts de planche de son bateau sûrement échoué plus loin mais ce n'était pas le cas. Il resta fixé les pieds dans l'eau face à son navire de longues minutes, en même temps sa sensation de soif devenait de plus en plus forte et le soleil qui lui tapait sur la tête n'arrangeait rien. Il avait beau scruter son navire, rien, aucun indice, aucune hypothèse ne lui venait et surtout aucune trace visible de vie sur le bateau de là où il était. La soif, la chaleur et cette histoire incompréhensible le firent tomber dans les pommes....

Ce n'est qu'au beau milieu de la nuit qu'il se réveilla, il faisait plus frais et la rosée du matin avait commencé. En cherchant son navire dans le noir il se rendit compte que le ciel noir était parsemé de milliers d'étoiles, il trouvait ça magnifique, ça lui rappela les aurores boréales qu'il avait pu voir lors des ses explorations. Puis il remarqua qu'il ne faisait pas si sombre que ça pourtant avec le ciel étoilé il était sûr que c'était la nuit. Il se retourna et trouva cette source de lumière qui éclairait la plage tout comme son navire au loin qui ne semblait pas avoir bougé. Cette lumière provenait de la pleine Lune, qui comme il le savait provoquait des phénomènes étranges inexpliqués, il se demanda donc si ce n'était pas lié à sa mystérieuse arrivée sur l'île, ce qui lui fit repenser que ses camarades devaient encore être inconscients !
Il se précipita vers l'endroit où il les avait vus pour la dernière fois, mais plus aucune trace d'eux. Pas de trace de pas sur le sable ni de corps qui flottait sur l'eau, tous avaient disparu. Sauf un ! Il dormait encore mais Aragon voulait savoir ce qui s'était passé et si lui savait quelque chose alors il essaya de réveiller Clem. Il était assoiffé lui aussi, à bout de force, il n'était pas en état de parler. Aragon le souleva et le traîna sur la plage pour l'amener près des rochers. De là, il partit à la recherche de nourriture, par chance ou on ne sait quel miracle, il trouva au milieu de l'amoncellement de rocher, une des caisses de vivres qui se trouvait sur son bateau avant leur naufrage.



A l'intérieur de l'eau, du vin, des citrons et du pain sec. 
Il rapporta la caisse près de Clem, le fit boire et le laissa se reposer pendant que lui s’hydratais également et prit un morceau de pain. Il n'était pas fatigué et partit regarder cette plaine en haut de la plage, une fois en haut d'une petite colline, il avait une vue imprenable sur les alentours de cette île qui est bien plus grandes que ce qu'il pensait. Mais autour de lui s'étendait de vastes étendues d'herbe sans qu'il n'y ai rien d'intéressant, cependant au loin il crut apercevoir la lumière de feux mais avec la fatigue il avait des doutes. Il partit veiller à côté de son ami. Le lendemain matin Clem allait mieux, il s'était remis de la veille, sauf que lui non plus n'avait aucun souvenir de ce qui s'était passé, rien et quand Aragon eut fini de lui expliquer tout ce qu'il savait, sur les autres matelots disparus ainsi que le navire intact au loin, Clem semblait à son tour désemparé ... Il ne savait pas quoi faire lui non plus, devaient-ils chercher leurs compagnons, essayer de récupérer leur navire ou aller de l'avant sur ces terres inconnues. Après avoir longuement réfléchi ils décidèrent de partir en direction des feux qu'aurait vus Aragon. Car cette expérience ne leur donnait pas envie de retourner sur leur navire d'autant plus que le faire naviguer à deux était peine perdue et ils le savaient, tandis que pour leurs camarades, s'ils étaient en vie, Aragon les aurait vus depuis la colline comme la vue était entièrement dégagée de là où il était.
Ils emmenèrent le peu de vivre qu'ils avaient et partirent ainsi en direction d'un possible village. 
Après deux jours de marche, la faim devenait de plus en plus oppressante et le ventre des deux rescapés gargouillait de plus en plus ... Aragon voulait faire une pause alors que Clem voulait continuer encore un peu et lui pointa du doigt l'objectif à atteindre pour la journée et c'est en faisant cela qu'il remarqua un chemin, l'herbe ne poussait plus a cet endroit là. Ils étaient face à un tournant du chemin, il semblait mener à une forêt sur leur droite et à un village droit devant eux, dans la même direction que là où Aragon avait aperçu des feux ! 
Leur moral était remonté à bloc au point qu'en quelques heures ils avaient déjà atteint le village, mais ils avaient tout donné et s'écroulèrent devant les villageois, étonnés de voir ces deux individus qui venaient de la forêt et non de la ville comme habituellement.
Une fois réveillés, Clem et Aragon se trouvaient dans des lits de paille côte à côte et une bonne odeur de soupe flottait dans la grande chambre où ils étaient. Ils comprirent qu'après leur chute de fatigue, ils avaient été recueillis par les villageois, n'étant pas attachés, il n'y avait donc pas de danger.
Ils ouvrirent la porte qui menait à la salle d'à côté, elle débouchait sur la cuisine, un homme moustachu était au fourneau. Il les vit et leur dit en souriant : " bjour mes p'tits gars, installez vous, c'est bientôt prêt, vous devez avoir faim, jme trompe ?" 
Les deux jeunes un peu surpris acquiescèrent et à peine installés autour de la table que le moustachu les avait déjà servi d'un potage bien chaud. 
Ils le remercièrent et lui demandèrent où ils se trouvaient.
Avec un petit sourire dans le coin de lèvres, il leur répondit : "z'êtes pas d'ici vous ça se voit, ici vous êtes sur les terres d'Inutopia"
Inutopia ?! Clem et Aragon se regardèrent, ils n'en avaient jamais entendu parler ... Pas même dans les légendes ou les vieux mythes qu'ils auraient pu lire dans les bouquins de la grande bibliothèque....
Les voyant se poser toutes sortes de questions, le brave moustachu prit les devants et leur expliqua : " ici, on fonctionne par Royaume, dirigé par un seigneur, plus ou moins riche et fort, ici vous êtes sur la terre du seigneur Melqart, un des plus grands seigneurs en terme de pouvoir et d'influence sur les autres seigneurs mais sa puissance militaire laisse à désirer, je le sais car c'moi qui nourris ses soldats ! 
J'sais que vous n'pouvez pas retourner d'où vous v'nez, c't ainsi jchuis désolé pour vous mais par contre j'sais aussi que vous pouvez chacun devenir de nouveaux seigneurs ! Inutopia est grand et encore peu peuplé, vous trouverez bien un endroit où vous installer, je vais vous donner un peu de grains de blé a chacun , vous les ferez pousser et revendrez une partie, et à force de travail vous pourrez engager et nourrir un régiment de soldats qui vous sera fidèle et avec lesquels vous pourrez piller d'autres villages pour vous enrichir et recruter des espions qui sont spécialisés dans la recherche de trésor, très utile lors de vos pillages, pas une pièce d'or ni un bijou ne leur échappe ! 
Voilà je pense vous avoir dit l'essentiel maintenant vous avez deux minutes pour finir votre potage car j'entends les soldats qui rentrent et une fois rentrés, ils ne pensent qu'à manger !
J'vous souhaite bonne chance, en espérant vous revoir riches et puissants ! "
C'est ainsi, le ventre plein de potage encore chaud, que Clem et Aragon s'installèrent sur les terres d'Inutopia.